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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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résultat. Il allait être coincé là jusqu’à ce que l’occupant de l’appartement rentre chez lui. Et comment celui-ci allait-il réagir ? À coup sûr, il appellerait la police. Knox se pencha par-dessus la balustrade et constata que le rideau du balcon situé à l’étage inférieur était relevé et que la porte-fenêtre était grande ouverte. Il demanda s’il y avait quelqu’un. Pas de réponse. Il cria plus fort. Toujours rien. Il réfléchit un instant. Il pourrait sans doute sauter sur le balcon. Ce ne serait pas facile, mais il n’allait pas attendre là indéfiniment.
    Il enjamba la balustrade et se tourna face à l’immeuble en posant les pieds entre les barreaux. La brise ne lui semblait plus aussi légère maintenant qu’il n’y avait plus rien entre le goudron et lui. Il se pencha, prit un barreau dans chaque main, respira à fond, et se baissa progressivement. Puis il laissa ses jambes pendre dans le vide et s’érafla le ventre et la poitrine contre le béton rugueux. Le menton collé contre le balcon, il sentit ses biceps vibrer sous l’effort. Il tenta d’ajuster sa position, se donna un instant de répit, mais sa main glissa et il descendit brusquement. Il se cramponna de toutes ses forces et se retrouva suspendu à la base des deux barreaux.
    À cet instant, une femme obèse aux cheveux argentés sortit sur le balcon de l’étage inférieur. Lorsqu’elle découvrit Knox, elle lâcha son panier de linge et se mit à hurler.

    III
    Gaëlle sentait monter la colère de Stafford. Le voyant serrer les poings avec une nervosité grandissante, elle se rendit compte qu’elle s’était inconsciemment éloignée de lui, comme si elle était assise à côté d’un bâton de dynamite sur le point d’exploser. Mais lorsqu’elle eut lieu, la déflagration se révéla d’une violence moins redoutable qu’elle ne l’avait craint.
    — Félicitations ! s’écria Stafford en se retournant vers Lily.
    — Pardon ? dit la jeune femme.
    — Pour avoir saccagé mon documentaire. Vraiment, je vous félicite !
    — Je ne pense pas que...
    — Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Vous pouvez me le dire ?
    Gaëlle tenta d’intervenir :
    — La situation n’est pas...
    — Je vous ai demandé votre avis, à vous ? glapit-il.
    — Non.
    — Alors, fermez-la !
    Stafford se tourna de nouveau vers Lily.
    — Alors ? demanda-t-il. Qu’est-ce que vous suggérez ?
    — Nous allons nous rendre à Assiout, comme prévu, proposa Lily. Je passerai quelques coups de fil depuis l’hôtel. Nous réglerons ça et nous reviendrons demain.
    — On tourne, demain ! cria Stafford, le visage rouge de colère. Et ensuite on prend l’avion. J’ai des obligations, au cas où vous ne seriez pas au courant. Je suis attendu aux États-Unis. Vous voulez peut-être que j’annule mes morning shows parce que vous êtes incapable de faire votre travail correctement !
    — J’ai obtenu les autorisations, se défendit Lily. Tout était en ordre.
    — Mais vous n’avez pas su régler le problème sur le terrain ! Or, c’est la première règle à l’étranger. Sur le terrain, vous comprenez ?
    — J’ai demandé à me rendre sur place, mais vous n’avez pas voulu me payer le billet d’avion.
    — C’est de ma faute, maintenant ! Incroyable !
    — Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
    — Vous êtes censée trouver des solutions à ce genre de problèmes. C’est ça, votre foutu boulot ! C’est pour ça que je vous paie !
    — Vous pourriez filmer le coucher du soleil ici, depuis la rive occidentale, risqua Gaëlle. Tout n’est pas perdu.
    — Mais nous ne sommes pas à Amarna, ni dans l’Oued Royal ! pesta Stafford. Vous voulez que je trompe mon public ? C’est ça que vous voulez ?
    — Ne me parlez pas comme ça.
    — Ne me parlez pas comme ça, répéta Stafford en singeant Gaëlle. Mais pour qui vous prenez-vous ?
    — Pour la personne qui conduit cette voiture. Et à moins que ne vouliez rentrer à pied...
    — C’est une catastrophe, grommela Stafford. Nom de Dieu...
    Il se retourna encore une fois vers Lily.
    — Je n’arrive pas à croire que je vous aie recrutée, lança-t-il. Je ne devais pas avoir toute ma tête.
    — Ça suffit, dit Gaëlle.
    — Je vais faire votre réputation dans le milieu. Vous n’êtes pas près de retravailler pour la télévision !
    — Très bien ! s’écria Gaëlle.
    Elle se gara au bord de la route, retira la clé du contact, sortit de voiture et s’en alla.

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