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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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à...
    Il se leva, se dirigea vers ses étagères, et prit un ouvrage, qu’il feuilleta avant de le remettre en place en secouant la tête.
    — Allez, Kostas ! implora Knox. Dites-le-moi.
    — Patience, jeune homme ! Patience !
    Kostas sortit une lourde encyclopédie religieuse, qu’il vint poser sur le coin de la table. Puis, après s’être humecté le pouce et l’index, il tourna les feuilles de papier bible jusqu’à ce qu’il ait trouvé la bonne page.
    — Voilà ! s’écria-t-il. Elle avait un temple sur une île grecque.
    Knox se rappela immédiatement ce qu’Augustin lui avait dit au téléphone.
    — Ne me dites pas qu’il s’agit de Céphalonie !
    — Comment le sais-tu ? s’étonna Kostas.
    — Que dit-elle d’autre, votre encyclopédie ?
    Kostas se lécha de nouveau les doigts et tourna la page.
    — Ha ! Voilà qui va te plaire !
    — Quoi ?
    — Oh oui, ça va te plaire.
    — Kostas, je vous en prie !
    — Tu sais sans doute que les communautés chrétiennes s’identifiaient mutuellement à l’aide de signes secrets tels que le poisson et la croix. Eh bien, les Carpocratiens avaient leur signe, eux aussi.
    — Lequel ?
    — L’encyclopédie ne le dit pas. Elle indique simplement qu’ils se le tatouaient sur le corps.
    — Où ça ?
    — Derrière le lobe de l’oreille droite, répondit Kostas, les yeux pétillants.

Chapitre 28

    I
    Le téléphone mobile sonnait toujours.
    — Éteignez-le ! cria Khaled, la voix légèrement cassée par la panique. Éteignez ça tout de suite !
    Stafford plongea lentement la main dans sa poche, sortit son portable et l’éteignit. Mais il était trop tard. Le mal était fait. Ou, plus exactement, la sonnerie avait rappelé à Khaled que les téléphones portables pouvaient émettre et recevoir un signal même lorsqu’on ne les utilisait pas. Il suffisait qu’ils soient allumés, comme celui de Stafford.
    Si celui-ci disparaissait, la police n’aurait aucun mal à retrouver sa trace. Elle viendrait directement ici. Khaled et ses hommes seraient donc les principaux suspects. Et ensuite, ce seraient les coups de matraque, le tuyau d’arrosage, le sous-marin... L’un d’eux craquerait certainement. Faisal, sans doute. Ce type avait quelque chose d’efféminé.
    Intrigué par les coups de feu, Abdallah avait abandonné son poste de guetteur pour rejoindre ses camarades.
    — Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il, haletant.
    — À ton avis ? répondit Khaled sans quitter les étrangers des yeux.
    Il avait cru que cette tombe était un don d’Allah, mais désormais, il comprenait qu’il s’agissait d’un piège diabolique. Si la police remontait jusqu’à eux, ils écoperaient de cinq ans de prison. Cinq ans minimum, voire dix, et même plus. Et Khaled connaissait les prisons égyptiennes : elles étaient sales et exiguës, rongées par la maladie et la brutalité. Khaled n’était pas une poule mouillée, mais pour rien au monde il n’aurait voulu y retourner.
    — Pourquoi est-ce qu’on ne les tue pas, capitaine ? demanda Nasser, le plus pragmatique de tous. On n’aura qu’à les enterrer dans le désert, comme la fille.
    — Oui, ricana Khaled, tu as vu comme ça a bien marché !
    — Nous avons plus de temps, cette fois-ci. Nous avons toute la nuit devant nous.
    — Toute la nuit ? s’étouffa Khaled. Tu ne sais donc pas ce qui va se passer quand ces gens ne se présenteront pas là où ils sont attendus ?
    Il pointa son arme vers Lily.
    — Où êtes-vous attendus ? l’interrogea-t-il.
    — À Assiout, répondit Lily, le visage blême. À l’hôtel Cleopatra.
    Khaled se tourna de nouveau vers Nasser.
    — S’ils ne se présentent pas à leur hôtel, dit-il, la direction va prévenir les autorités. Le gouvernement redoute qu’on s’en prenne aux étrangers, surtout aux équipes de télévision. Il a tellement misé sur le tourisme, sur les précieuses devises ! Dès demain matin, une véritable chasse à l’homme sera lancée. Les flics débarqueront ici tout de suite et suivront les traces de pneus dans le sable jusqu’à l’endroit où tu veux les enterrer !
    — Alors jetons-les dans le Nil, proposa Nasser en mimant d’un geste une voiture disparaissant sous la surface.
    — Sans se faire repérer ? Et même si, par miracle, personne ne nous voyait, la police draguerait le fleuve ou un pêcheur accrocherait son filet à la voiture. De toute façon, quoi qu’on fasse, ce foutu portable va conduire les flics jusqu’à

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