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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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problème, qu’il s’agissait d’un canular.
    — Absolument. Et c’est ce que Morton Smith a fait. Par exemple, il a utilisé une métaphore sur le sel qui n’a de sens que s’il s’agit de sel moderne et non de cristaux de roche tels qu’on en utilisait à l’époque de Clément. Et puis, Morton est une des marques de sel les plus célèbres du monde.
    — C’est plutôt subtil.
    — Oui, mais il ne voulait pas se trahir. Il avait juste besoin d’un alibi au cas où il serait démasqué.
    — Et l’a-t-il été finalement ?
    — La plupart des universitaires ont immédiatement considéré la lettre comme un faux, mais ils ont été trop gentils ou trop timorés pour jeter la pierre à Morton Smith. Ils ont affirmé qu’il s’agissait certainement d’un faux du XVII e ou du XVIII e siècle. Mais qui aurait fait un faux à l’époque pour le laisser ensuite sur ses étagères ? Quel intérêt ? Enfin, de toute façon, même cette thèse ne tient plus. Tout a été analysé à l’aide de techniques modernes : l’écriture, le vocabulaire, la phraséologie. Rien ne tient. Il n’y a qu’une conclusion possible : c’est un faux moderne, réalisé par Morton Smith.
    Augustin savait d’expérience qu’à chaque fois qu’on croyait mettre un terme à une polémique, un nouvel élément surgissait et remettait tout en cause. Mais il se garda de contredire Kostas, afin que celui-ci lui communique un maximum d’informations.
    — D’accord, admit-il, cette lettre est une arnaque de la pire espèce. Mais de quoi parle-t-elle ?

Chapitre 35

    I
    Knox suivit le sentier. Il ne s’était jamais senti aussi seul de sa vie. Les soupçons de Farouq et l’agressivité de Peterson et de ses disciples pesaient de tout leur poids sur ses épaules. Malgré tout, il s’efforçait d’avoir l’air confiant. Il examinait attentivement le sol caillouteux, en quête du plus petit indice, mais il atteignit le grillage sans avoir trouvé la moindre piste.
    — C’est ici, déclara-t-il. C’est quelque part par là.
    — Quelque part par là ? répéta Farouq en le foudroyant du regard.
    — Plutôt par là-bas, ajouta Knox en hochant la tête vers le sud.
    — J’en ai assez !
    — C’est la vérité. J’ai pris des photos.
    — Des photos ? Et pourquoi ne m’en avez-vous pas parlé ?
    — Elles ont disparu.
    — Bien sûr, elles ont forcément disparu.
    — Augustin les a vues.
    — Et je suis censé le croire sur parole, c’est ça ?
    — Je vous le jure. Mon amie Gaëlle me les a renvoyées par e-mail.
    — Celle qui vient justement d’être prise en otage ? Comme c’est pratique !
    — Mais les photos doivent encore se trouver sur son ordinateur. Téléphonez à Hermopolis. Dites à vos collègues d’aller vérifier.
    — J’ai une meilleure idée : je vous mets dans un train et vous me les ramenez vous-même. Qu’en pensez-vous ?
    — Vous devez me croire, elle a...
    Farouq décocha un coup de poing à Knox, qui rebondit contre le grillage en crachant sa salive.
    — Je dois vous croire ? vociféra-t-il.
    Il attrapa Knox par les cheveux, et le traîna furieusement jusqu’à la voiture, en prenant soin de lui faire le plus mal possible.
    — Ce sera tout, inspecteur ? demanda Peterson. Ou pensez-vous revenir demain ? Si vous me prévenez à l’avance, je préparerai du thé.
    Farouq rougit mais ne se retourna pas. Il poussa Knox dans la voiture avec une violence inutile.
    — Vous essayez de me faire passer pour un con ? hurla-t-il lorsque Hosni eut démarré. C’est ça que vous voulez ?
    — Je vous ai dit la vérité, répondit Knox. Il y a quelque chose ici.
    — Il n’y a rien ici ! Rien ! Vous entendez ?
    Ils sortirent du site et reprirent le chemin qui menait au lac Mariout. Dans le véhicule régnait une tension indescriptible. Knox sombra dans un profond découragement. Qu’allait-il advenir de lui ? Il s’était attiré l’inimitié de Farouq. Dans une demi-heure, il serait de nouveau enfermé dans sa cellule, où il ne pourrait plus rien faire pour Gaëlle. Et quand en ressortirait-il ?
    Tout à coup, un bruit sourd résonna devant eux, suivi d’un crissement de pneus. Les klaxons retentirent et la circulation se bloqua.
    — Qu’est-ce qui passe encore ? marmonna Farouq.
    — C’est un de ces cinglés de camionneurs, répondit Hosni, le pied sur la pédale de frein.
    De l’autre côté du terre-plein central, un embouteillage était en train de se former. Deux motards en blouson

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