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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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sentent liés par contrat. Avec une excuse officielle pour rentrer, ils n'auront plus ce souci, car aucun Siamois ne peut attendre d'eux qu'ils refusent un ordre de leur souverain. » Le sourire de White s'élargit. « Il semblerait donc, mon capitaine, que, contrairement à ce vous attendiez, les nouvelles que vous nous appor-tez soient réjouissantes. Personnellement elles me ravissent. J'aurai bien sûr besoin de deux ou trois jours pour mettre mes affaires en ordre, mais je serai prêt à rentrer en Angleterre et à servir mon roi dès que cela sera faisable. »
    Weltden le contempla un moment. « Je crains que ce ne soit pas si facile, seigneur White. »
    White parut surpris. « Pourquoi donc ?
    — Il reste certains problèmes à régler, seigneur White, particulièrement en ce qui concerne la conduite passée de vos hommes. Un certain nombre des capitaines à votre service sont recherchés pour différents crimes qui vont de la piraterie à la trahison. » Il lança à White un regard sévère. « Aucun d'eux ne serait autorisé à rentrer en Angleterre avant d'avoir fait l'objet d'une enquête et été innocenté par Madras. »
    La surprise de White augmenta. « Vraiment, mon capitaine ? A quoi précisément faites-vous allusion ?
    — Il y a autant d'accusations que de témoins, seigneur White. Les procès seront très longs. Je ne compterais pas rentrer en Angleterre dans un avenir proche, même si, bien sûr, la décision finale appartient aux autorités.
    — Ainsi, mon capitaine, le but de votre visite est de rassembler tous les Anglais à Mergui ? Eh bien ! Je vous aiderai. Permettez-moi de suggérer que les résidents Anglais répondront plus vite à mon appel qu'à celui d'un étranger. » Il sourit aimablement. « Je les rassemblerai tous pour vous.
    — Vous faites preuve de la plus grande coopération, seigneur White, dit Weltden avec prudence. Mais il y a aussi la question du vaste montant de compensations dues pour dommages infligés à diverses parties lésées.
    — En effet, mon capitaine, j'en ai horriblement conscience. Le capitaine Coates m'a couvert de honte par son comportement. Récemment encore, on m'a demandé de témoigner à son procès. Il semble que
    Coates ait perdu la tête et attaqué tout ce qui se trouvait sur son chemin, des villes côtières de Golconde jusqu'aux factoreries hollandaises en passant par un vaisseau amiral des frères Demarcora. Scandaleux ! Les Malais ont un mot pour une folie si soudaine : amok. Le gouvernement du Siam est profondément embarrassé. Coates a été déchu de son rang et a reçu l'ordre de porter la cangue autour du cou jusqu'à ce que le verdict soit rendu. Il sera presque certainement condamné à mort. Quant à la compensation, le seigneur Phaulkon m'a demandé de surveiller son transport à Madras, ce que j'entendais faire sous peu, dès que le procès serait fini et le coût final confirmé. Cela ne saurait tarder. En attendant, La Nouvelle-Jérusalem a été rendue à son propriétaire légitime et toute cargaison manquante remboursée.
    — Seigneur White, j'apprécie votre offre d'assistance, mais je dois vous dire qu'il y en a beaucoup à Madras, en particulier le gouverneur, qui pensent qu'un capitaine est responsable de la conduite de ses hommes. A ce titre, vous serez convoqué pour rendre compte des actes de Coates. En toute justice, je dois vous prévenir qu'il risque d'y avoir un consensus contre vous à Madras. Etant donné la gravité des crimes, le verdict risque d'être sévère. »
    Le sourire de White avait tiédi. « Je comprends, mon capitaine. Naturellement, je me défendrai de mon mieux, mais je ne m'attends pas à être complètement disculpé. »
    Tout en restant sur ses gardes, Weltden ne put s'empêcher d'être impressionné. « Pour finir, seigneur White, dit-il en se levant, on m'a donné deux semaines pour mener à bien ma mission. C'est-à-dire deux semaines pour rassembler tous les Anglais au service du Siam, y compris vous, et pour les escorter à Madras.
    — Je crois que cela devrait me laisser suffisamment de temps. Je m'en occupe tout de suite. Mais peut-être me ferez-vous l'honneur de dîner chez moi ce soir avec quelques-uns de vos officiers supérieurs ? »
    Weltden s'inclina. « Merci, monsieur. »
    White l'escorta jusqu'à la porte où Davenport apparut comme par enchantement pour le raccompagner.
    White retourna dans son bureau, ferma la porte et se mit à arpenter furieusement la pièce de

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