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L'envol du faucon

L'envol du faucon

Titel: L'envol du faucon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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indignation délibérée. Je suis au contraire ici pour enquêter sur les activités du capi-taine Coates. » Il s'inclina. « Thomas Ivatt, représentant commercial de Sa Majesté siamoise à Golconde, à votre service, monsieur. »
    Le mandarin joignit les mains devant son front et inclina la tête pour faire le salut bouddhiste. « Je suis honoré de vous rencontrer, seigneur Ivatt. Votre nom m'est familier. Je suis Maung Maung Thant, mandarin de Pegu et aide principal de Son Excellence le seigneur Demarcora.
    — Je crois que nous avons beaucoup à nous dire, dit Ivatt. Puis-je vous demander ce que vous savez du capitaine Coates ?
    — Très peu, répondit gravement le mandarin, en dehors du fait que c'est un pirate anglais et qu'il s'est emparé du vaisseau amiral de mon maître, La Nou-velle-Jérusalem. Il exige une somme en pagodes qui équivaut à la moitié du chargement actuel de La Nouvelle-Jérusalem en rubis. Une cargaison d'une valeur inestimable, dois-je ajouter. Sinon, il part avec le bateau et tout son contenu. »
    Ivatt serra les poings. « Il est fou ! A-t-il fixé une date limite ? »
    Le mandarin fit une moue dédaigneuse. « Minuit. Je m'apprête à négocier avec lui maintenant.

— Puis-je venir avec vous ?
    — Je vous en prie. Je fais bon accueil à quiconque comprend la gravité d'un acte si inique.
    — Il pourrait se révéler nécessaire que je reste hors de vue au début, monsieur. Comme je suis le représentant du roi Narai, le capitaine Coates pourrait n'être pas très désireux de me recevoir.
    — Je comprends, seigneur Ivatt. Espérons néanmoins que votre heureuse présence ici aidera à ramener ce brigand à la raison. »
    Le cortège se remit en branle, bien que le mandarin eût décliné d'utiliser son palanquin pendant qu'Ivatt marchait. Les deux hommes avançaient côte à côte.
    « Qu'est-il arrivé à votre équipage, monsieur ? s'enquit anxieusement Ivatt.
    — Ce capitaine Coates prétend qu'ils sont tous en vie et qu'ils seront rendus avec le bateau. » Le mandarin se tourna vers Ivatt. « J'ai du mal à croire qu'un tel brigand soit au service du Siam.
    — Pas pour une mission de ce genre, je peux vous l'assurer, mon Seigneur. S'il le savait, le roi le ferait rôtir à petit feu.
    — Les coutumes de nos deux pays sont similaires sur bien des points, seigneur Ivatt, commenta le mandarin. Peut-être parce que nous avons été si longtemps en guerre. » Il prit un air grave. « J'espère sincèrement que ce malheureux incident ne sera pas la cause d'un nouveau conflit.
    — J'espère bien que non, dit Ivatt. Mais puis-je vous demander où se trouve votre maître ?
    — Le seigneur Demarcora est avec le gouverneur Beague à Narasapur, où il attend le résultat de ma mission. Le gouverneur est scandalisé qu'un tel acte ait pris place dans son domaine. Au moment des événements, il se trouvait à Narasapur pour recevoir mon maître, et il prendra sans doute des mesures appropriées si ma mission échoue.
    — Quelle est la réponse de votre maître aux conditions de Coates ?
    — Le seigneur Demarcora les rejette totalement, et il a l'entier soutien du gouverneur Beague. Le gouverneur est convaincu que les Anglais se trouvent derrière tout ça et qu'ils se sont ligués avec les Siamois.
    — Ce n'est pas le cas, je vous assure. Vous le verrez par vous-même quand je questionnerai Coates. Ce fou doit agir seul.
    — Je respecte votre opinion, seigneur Ivatt, mais je crains que cela n'absolve pas le Siam — ni l'Angleterre. Coates bat pavillon siamois et le gouverneur Beague a fait remarquer que la plupart des membres de son équipage sont anglais.
    — Il m'incombera de prouver le contraire, monsieur. »
    Pour toute réponse, le mandarin s'inclina légèrement. Le sentier se rétrécissait et ils durent à nouveau marcher l'un derrière l'autre, ce qui rendait la conversation difficile. Bientôt, ils aperçurent au loin les feux de La Nouvelle-Jérusalem. Le cortège s'engagea sur un sentier qui descendait vers la rive. Une paire de canots y était amarrée. Un des serviteurs du mandarin se dirigea vers la cabane la plus proche. Des curieux s'étaient déjà rassemblés devant l'entrée recouverte de chaume et regardaient les visiteurs bouche bée. Il dit quelques mots à leur chef et une discussion s'ensuivit. Finalement, après avoir vraisemblablement convenu d'un prix, on mit une barque à leur disposition. Le mandarin invita Ivatt à monter et il

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