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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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l’iPhone.
    abcNEWS  : « Vous semblez penser que cet appareil surpasse tous ceux apparus et vous avez dit que l’iPhone est né d’une frustration provoquée par les produits que nous utilisons tous ?
    Jobs : Nous en sommes convaincus. Cet appareil est incroyablement plus puissant que tout appareil mobile ou téléphone jamais créé. Nous avons consacré les deux ans et demi passés à inventer l’iPhone. Il saute littéralement par-dessus ce qui existe ailleurs, avec cinq années d’avance.
    abcNEWS  : Comment définiriez-vous Apple aujourd’hui ? Êtes-vous encore un constructeur d’ordinateur ou bien une société de divertissement, de média ?
    Jobs : Apple était auparavant une société d’ordinateurs mais toujours du côté créatif. Elle a toujours été la société la plus inventive du secteur. Nous nous sommes épanouis dans le sens d’une société qui réalise de beaux appareils mais qui aide aussi les gens à obtenir de beaux contenus sur ces appareils.
    abcNEWS  : Quel impact pensez-vous que l’iPhone aura sur l’industrie du téléphone mobile ?
    Jobs  : Il va l’emporter vers un niveau supérieur ! »
    Ce même jour, Jobsannonce une nouvelle qui n’est pas anodine. Le nom de la société a été changé. Ce n’est plus Apple Computers mais Apple Inc. Une façon comme une autre de marquer la nouvelle identité de la société qui n’est plus un fabricant d’ordinateurs, mais un concepteur d’objets numériques liés à un style de vie.
     
    Le 29 juin 2007, l’iPhone est mis en vente. Devant l’Apple Store de San Francisco une queue interminable d’Applemaniacs attend l’ouverture à 18 heures. Certains sont là depuis une journée et ont emporté siège et Thermos. Dès l’ouverture, après un compte à rebours scandé dans l’enthousiasme, les gardes tentent de contenir le raz-de-marée en faisant entrer les fans un à un.
    Très vite, les ventes de l’iPhone établissent un record en matière de téléphone mobile. Un nouvel appareil mythique est né et l’aura de son fondateur n’en ressort que renforcée.
    Au cours de l’été 2007, Apple déclare un bénéfice record de 818 millions de dollars. Au même moment, Dell, qui détient 30 % du marché américain et vend plus de cinq fois plus d’ordinateurs qu’Apple, n’enregistre que 2,8 millions de profit ! Le temps où Michael Dell se gaussait de ce constructeur qui ferait mieux de rendre l’argent aux actionnaires est bien loin…

    Steve Jobs en septembre 2007. © Peer Grimm/dpa/Corbis
     
    Plus les mois passent et plus la stratégie de l’iPhone semble avoir été mûrement réfléchie en amont. Et si l’objectif poursuivi était aussi d’être l’ordinateur de poche le plus répandu ?
    Le 10 juillet 2008, l’histoire de l’iPhone prend un nouveau tournant avec l’ouverture de l’App Store. Ce sont des centaines d’applications qui deviennent disponibles, ça ne s’improvise pas…
    Car c’est bien avec ces applications que l’Iphone veut faire la différence. Si des milliers de logiciels existent déjà sur la plate-forme concurrente, Windows Mobile , le succès de ces téléphones n’a pas été massif : on ne compte que 18 millions d’appareils en circulation pour un système apparu en 2003.
    La grande originalité des belles applications iPhone réside notamment dans leur prix, souvent inférieur à 1 euro, et dans le fait qu’elles sont téléchargeables directement depuis l’appareil. 60 millions sont acquises en un mois, avec quelques beaux succès : 1 million de Facebook téléchargés en un jour. On note aussi un premier hit en matière de jeux vidéo : Super Monkey Ball . Si, durant ce premier mois, la plupart des téléchargements concernent des logiciels gratuits, Apple engrange tout de même 30 millions de dollars – le constructeur prélève aux éditeurs d’applications 30 % du prix de vente.
    Alors que tout semble être au beau fixe pour Steve Jobs, une affaire vient égratigner sa belle image… Le 18 mars 2008, Jobs est convoqué devant la SEC ( Security and Exchange Commission – équivalent américain de la Commission des opérations boursières) à propos d’une affaire de titres Apple qui ont été antidatés.
    La pratique de l’antidatage a longtemps été monnaie courante dans la Silicon Valley. Elle consiste, pour celui qui possède des actions, à modifier la date à laquelle elles ont été acquises afin d’en tirer une plus

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