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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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Lisa. Mon équipe et moi-même avons conçu le Macintosh… Qu’est-ce que Jobs a conçu ? Rien. »
     
    Sur la conception du Macintosh, Jobscommet une autre erreur de taille. En août 1982, Burrell Smithplaide pour que le Mac puisse disposer d’une mémoire de 256 ko avec la possibilité de l’étendre à 512 ko, ce qui permettra de faire tourner des logiciels ambitieux. Là encore, Jobs met son veto et insiste pour que le Mac soit livré avec 128 ko sans possibilité d’étendre la mémoire ! Cette fois, Burrell va avoir gain de cause : sans en toucher mot à Steve, il réalise une carte mère qui sera susceptible d’accueillir 512 ko en temps voulu…
    Sur le plan privé, Jobsachète un appartement dans le bâtiment The San Remo de New York, connu pour abriter de nombreuses personnalités dont Demi Moore, Steven Spielberg, l’acteur Steve Martin, la princesse Yasmin Aga Khan, la fille de Rita Hayworth… Il fait appel aux services de l’architecte I. M. Peipour entreprendre la rénovation des deux étages supérieurs de la tour nord. Pourtant, il ne va jamais emménager dans cet appartement 41 .
    À Cupertino, l’équipe responsable du Macintosh connaît des semaines infernales de 90 heures en moyenne. En novembre 1982, Jobsva jusqu’à faire hisser un drapeau noir avec un crâne et deux os qui s’entrecroisent dans les bureaux afin de mieux marquer la différence du clan Mac qu’il se plaît encore et toujours à nommer les pirates !
    En dépit d’un tel dévouement, l’équipe chargée de réaliser le Lisa prend de vitesse celle du Mac. Steve Jobsavait parié 5 000 dollars qu’il serait le premier à présenter un produit fini et il est contraint de s’acquitter de la somme auprès du directeur du projet Lisa, JohnCouch.
    Apple achève l’année 1982 avec un chiffre d’affaires de 583 millions de dollars et une capitalisation de 1,7 milliard. Les 7 millions de parts de Steve Jobslui apportent une fortune estimée à 210 millions de dollars.
     
    À la fin de l’année 1982, le magazine Time caresse l’idée de nommer Steve Jobs« Homme de l’Année » et envoie un reporter en Californie pour interviewer le créatif californien. Pourtant, la rédaction change d’avis et décide de brasser plus large. C’est « l’ordinateur » qui se voit décerner ce titre ! L’article interne fait la part belle aux modèles de Commodore ou de Sinclair, mais aussi à l’Obsborne I, au TRS-80 comme à l’Apple II. Steve Jobs fait quand même l’objet d’un reportage admiratif intitulé : « Le nouveau Livre de Jobs ».
    L’enfant terrible de la micro-informatique y est décrit ainsi :
    « Il a 27 ans. Il vit à Los Gatos en Californie et travaille à vingt minutes de chez lui à Cupertino, une ville de 34 000 habitants qu’il a transformée à un point tel que certains habitants de San Francisco, 45 km plus haut, l’appellent Computertino. Jobsne vit aucunement à la manière d’une superstar. Son domicile de Los Gatos pourrait difficilement faire l’objet d’un reportage de magazine dédié aux beaux intérieurs. Des chemises fraîchement lavées sont étalées sur le sol d’une chambre dépourvue de meubles, une lettre d’amour est accrochée sur le réfrigérateur, la chambre principale accueille une commode, un matelas, un Apple II et quelques photos encadrées (Einstein, son ami le gouverneur Jerry Brown, un gourou). Jobs a longtemps été végétarien mais a abandonné cette discipline (“il faut trouver un équilibre entre une vie plus saine et la nécessité d’interagir avec d’autres”, dit-il) et s’habille de manière informelle mais stylée. »
    Un peu plus loin, le reporter, Jay Cocks, note cette curieuse remarque de Jobsrelative à sa vie alimentaire.
    « La quantité d’énergie que votre corps dépense à digérer les aliments excède souvent l’énergie que nous obtenons de ces aliments. »
    Cocks note également que Jobsplanifie de donner 10 000 ordinateurs Apple aux écoles de Californie afin, selon le reporter, d’obtenir une belle réduction d’impôts et de mettre un pied dans le « marché des jeunes ».
    Certains de ceux qui ont connu Jobsinterviennent et dressent un portrait qui n’est pas toujours flatteur. Jef Raskin, qui ne rate plus une occasion de taper sur celui qui l’a éjecté du projet Macintosh, lâche cette saillie qui en dit long sur l’absolutisme du leader d’Apple : « Il aurait fait un excellent

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