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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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Labs. Pour Jobs, la solution idéale serait tout de même qu’il reprenne la direction d’Apple.
     
    Sculleyconsidère de plus en plus Jobscomme un dangereux individualiste. Steve Jobs ne cesse de le dénigrer ici et là et ses critiques ont fini par remonter jusqu’à lui. En tant qu’ex-président de Pepsi, Sculley n’a pas l’habitude d’être traité de haut par un « gamin » qui se gargarise de phrases telles que « changer le monde ». Peu à peu, il en est lui-même venu à la conclusion qu’il pourrait bien mieux diriger Apple s’il écarte Jobs des opérations. Le temps de la confrontation est arrivé.
    « J’ai dit à Steve que j’allais annoncer au conseil d’administration qu’il devait renoncer à la direction de la division Macintosh, a raconté Sculley 53 . Je pensais qu’il devait se contenter d’être le président d’Apple et concentrer son attention sur l’avenir de la société. Il devait esquisser la technologie de demain, peut-être diriger une équipe qui élaborerait les grands produits de la génération suivante, comme il l’avait fait pour le Macintosh. J’ai dit à Steve que j’en parlerais au conseil d’administration et que je voulais le lui faire savoir auparavant. »
     
    La réunion critique se situe une dizaine de jours plus tard, les 11 et 12 avril 1985 54 . En ce début de printemps, Apple va particulièrement mal : les ventes sont très inférieures aux prévisions, de nombreux ingénieurs clés ont donné leur démission, de nombreux projets attendus n’ont pas avancé comme prévu…
    Après avoir réglé les affaires courantes, le conseil d’administration demande à JohnSculleyde prendre en charge le sauvetage d’Apple. Steve Jobsfait alors savoir qu’il est le mieux placé pour diriger les opérations. À sa grande stupeur, par un vote sans appel, le conseil d’administration d’Apple rejette sa demande !
    Sculleydécide alors de jouer son va-tout : il demande à assumer le commandement effectif d’Apple sans aucune interférence de Jobs. Les responsabilités de ce dernier seraient désormais restreintes à la conception de nouveaux produits.
    « Je voulais que Steve soit à la tête d’une équipe travaillant sur un nouveau produit, qu’il se concentre sur les nouvelles technologies et me laisse diriger Apple. C’est pour cela que j’avais été engagé 55  », a raconté Sculley.
    Là encore, le conseil d’administration lui donne son accord.
    Les événements se précipitent. Sculleyest à peine intronisé que le vote porte sur une autre question cruciale : faut-il retirer à Steve Jobsla direction de la division Macintosh ? À nouveau, Jobs tombe des nues : une majorité se dessine en ce sens ! Il est décidé dans la foulée de convier Jean-Louis Gasséeà reprendre le flambeau.
    Sous le choc, Jobsréalise qu’il a été désavoué par ceux-là même qui jusqu’à présent lui avaient accordé leur confiance…
    Durant les semaines qui suivent, il va tenter une révolution de palais. N’est-il pas, après tout, le président du conseil d’administration ?
     
    Le 2 mai 1985, Microsoft lance un logiciel jugé crucial pour l’avenir du Mac : Excel . En dépit de l’inimitié qu’il a développée envers Gates, Steve Jobsest présent à la conférence de presse et chacun est suspendu à ce que Jobs va déclarer – jusqu’à présent, il a toujours laissé entendre que son cœur penchait en faveur de Jazz de Lotus.
    Après une brève introduction sur les vertus d’ Excel , Bill Gatesdémarre la démonstration, intérieurement tendu : le programme n’est pas encore tout à fait au point et un « plantage » n’est pas à exclure. Pourtant, tout se passe comme sur des roulettes.
    Lorsque survient la séance de questions-réponses, Steve Jobsest interrogé sur ce qu’il pense d’ Excel . De façon surprenante, il effectue une volte-face publique et déclare : «  Excel va faire en sorte que Lotus ne mange pas seul le gâteau. » Puis, comme pour marquer sa déception envers la société que dirige Mitch Kapor, il explique qu’il ne croit guère aux vertus d’un logiciel « tout-en-un » – une façon de désigner Jazz sans le nommer.
    Peu avant la fin de la conférence de presse, tombe une question pour Bill Gatessusceptible de ternir l’ambiance :
    « Allez-vous développer une version d’ Excel pour le PC ? »
    Bill Gateschoisit de répondre de manière habile :
    « C’est une question de

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