Les 4 vies de Steve Jobs
indique Jobs. Vous aurez ma décision jeudi prochain. »
Une fois la réunion achevée, Jobssort à vive allure, évitant le repas traditionnel qui suit les réunions du conseil. Il rencontre les cinq cadres qu’il a prévu de débaucher d’Apple, à la Jackling House, pour un dîner auquel se joint un avocat, Al Sonsini. Ce dernier leur explique comment procéder pour éviter un procès d’Apple. Il est décidé qu’ils donneront leur démission progressivement, sur la base d’un par semaine 65 .
Le jeudi suivant, Jobsse rend dans le bureau de Sculleyet lui confirme sa démission d’Apple. Se sentant en confiance, il ne parvient pas à tenir sa langue et lâche le scoop du jour : il compte emmener avec lui cinq cadres de l’entreprise. Il donne alors la liste de ces employés qu’il compte débaucher : Susan Barnes, Dan’l Lewin, Bud Tribble, George Crowet Rich Page. Sculley ne semble pas immédiatement réaliser la portée de ce qui lui est annoncé.
En apprenant que Jobsemmène avec lui cinq hauts cadres d’Apple, Mike Markkulaet d’autres membres de la direction voient rouge. Des ingénieurs tels que Tribble, Crowou Pagesont au courant de la plupart des projets à venir ! Dan’l Lewina tissé des relations avec de nombreux pontes du monde de l’éducation. Les cinq cadres requis par Jobs sont immédiatement escortés hors d’Apple, encadrés par des vigiles.
Avec l’accord de Markkula, Sculleymenace d’intenter un procès à Steve Jobsau motif qu’il a opéré ses manœuvres pour débaucher des cadres alors qu’il était encore président, et qu’il aurait présenté ses objectifs de façon fallacieuse au conseil d’administration.
Jobsapporte sa lettre de démission à Mike Markkulamais en envoie une copie au magazine Newsweek , qui la rend aussitôt publique :
« Cher Mike,
Les journaux de ce matin semblent indiquer qu’Apple envisage de me retirer la présidence. Je ne sais pas d’où proviennent ces informations mais elles sont mensongères envers le public et injustes à mon égard.
Comme tu t’en rappelleras, lors de la dernière réunion du conseil d’administration, jeudi dernier, j’ai fait savoir que j’ai moi-même décidé de démarrer une nouvelle entreprise et j’ai moi-même offert ma démission en tant que président.
Le Conseil n’a pas voulu accepter ma démission et m’a demandé de la différer d’une semaine. J’ai accepté, compte tenu de l’encouragement que m’avait apporté le conseil d’administration qui a même déclaré qu’Apple pourrait investir dans ma nouvelle société. Vendredi, après que j’ai spécifié à JohnSculleyquelles personnes viendraient avec moi, il m’a confirmé la volonté d’Apple de discuter de collaborations potentielles.
Depuis, Apple semble adopter une position hostile envers moi et mon projet. De ce fait, je souhaite que ma démission soit immédiatement acceptée. Je souhaite que, dans toutes les déclarations concernant cette affaire, Apple indique clairement que la décision de démissionner de la présidence a été mienne.
Je suis attristé et perplexe devant l’attitude du management dans cette affaire, car elle me semble contraire aux meilleurs intérêts d’Apple. Ces intérêts me préoccupent toujours fortement, du fait de mon association passée avec Apple et en raison de l’investissement substantiel que je conserve dans Apple.
Je continue d’espérer que des voix plus calmes puissent se faire entendre chez Apple. Certaines personnes d’Apple ont dit craindre que je puisse utiliser des technologies maison dans ma nouvelle entreprise. Il n’existe aucun fondement à cette inquiétude. Si elle représente la source réelle de l’hostilité d’Apple à mon projet, je peux la dissiper.
Comme vous le savez, la récente réorganisation m’a laissé sans travail et sans même un accès aux rapports de gestion. Je n’ai que 30 ans et je veux encore contribuer et construire.
Étant donné ce que nous avons réalisé ensemble, je souhaiterais que notre séparation se fasse de façon digne et amicale.
Sincèrement,
Stephen P. Jobs. »
Dans l’interview qu’il accorde pour l’occasion à Newsweek , Jobslaisse toutefois éclater son dépit :
« Lorsque quelqu’un vous accuse publiquement d’être un voleur, vous êtes obligé de répondre. Je suis vraiment surpris de voir qu’Apple me poursuit en justice. Nous avons passé toute une semaine à parlementer avec les avocats
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