Les 4 vies de Steve Jobs
d’Apple pour leur montrer que nous n’avions aucune intention d’utiliser une quelconque information confidentielle d’Apple, aucun élément technologique qui soit sa propriété légale.
Ce comportement ne fait honneur ni à Apple ni à ses employés.
Je ne savais pas que j’étais la propriété d’Apple, comprenez-vous ? Je ne pense pas l’être. Je suis mon seul propriétaire.
Nous n’allons utiliser aucune technologie appartenant légalement à Apple. Nous voulons même inscrire ce point noir sur blanc.
Rien n’empêche Apple de nous faire concurrence s’ils pensent que ce que nous faisons contient de bonnes idées. Il est tout de même étrange de penser qu’une entreprise de 2 milliards de dollars avec un personnel de 4 300 personnes pourrait se sentir menacée par six personnes en blue-jeans. »
Le 13 septembre 1985, la nouvelle secoue le Landernau micro-informatique : Steve Jobsquitte Apple !
Debout sur la pelouse, il s’adresse à la presse d’un ton dramatique, presque trop, comme s’il voulait marquer la portée de ce moment clé :
« Si Apple devient un endroit où les ordinateurs sont un article comme un autre, où la romance a disparu et où les gens oublient que les ordinateurs sont l’invention la plus incroyable jamais faite par l’Homme, alors je sentirai que j’ai perdu Apple.
Si, en revanche, alors que je suis à des millions de kilomètres, ces gens ressentent toujours ces choses… alors je sentirai que mes gênes sont encore là. »
Quelques jours après sa démission d’Apple, Steve Jobsfait savoir au monde qu’il a trouvé un nom pour sa nouvelle société : NeXT. Un mot anglais qui signifie « au suivant », « la suite »…
Une fois de plus, son ambition est de créer l’ordinateur du futur. L’objectif premier est de produire l’ordinateur que l’on retrouverait sur le bureau de n’importe quel étudiant d’université. Pour mieux couper le cordon ombilical, durant les mois qui suivent, Jobsvend plus de 20 millions de ses actions Apple – en fait, toutes celles qu’il possède sauf une seule, ce qui lui permettra de recevoir le rapport annuel. Il récupère ainsi plus de 150 millions de dollars et en investit douze dans sa nouvelle société NeXT.
De son côté, Apple met à exécution sa menace de procès à l’encontre de NeXT avec pour motif que Jobsaurait mis au point un « abominable stratagème » en vue de tirer avantage d’informations internes auxquelles les cofondateurs auraient eu accès.
La rancune envers Sculleysera vive et durable.
Au niveau personnel, Jobsvit une expérience émouvante. Il sait depuis longtemps que sa mère biologique a eu une fille, et a entrepris de retrouver sa trace. Il parvient enfin à repérer la dénommée Mona Simpson.
Mona est écrivain et Jobsveut y voir un signe majeur. Il est frappé par la similarité des traits mais aussi du caractère. Qu’elle soit une artiste lui paraît du meilleur augure.
Un an plus tard, lors de la sortie du premier roman de Mona Simpson, Anywhere But Here , Jobsva officialiser leur parenté en se rendant à la fête organisée par l’éditeur du livre. Mona et Steve vont arriver tous les deux en même temps à la cérémonie, accompagnés de Joanne Schieble, leur mère.
« Je pense que c’est une curiosité naturelle pour les gens de chercher à comprendre d’où viennent certains traits, même si, personnellement, je suis avant tout un écologiste : je pense que la façon dont vous êtes éduqué, vos valeurs et l’essentiel de votre vision du monde viennent des expériences que vous avez eues en grandissant », indique Jobs.
À cette même époque, il se rapproche de Lisaet cherche à mieux connaître cette fille qu’il n’a pas souhaité reconnaître à sa naissance, et qui a maintenant 7 ans…
Steve Jobs et sa fille aînée, Lisa, à Palo Alto (Californie), en février 1989. © Ed Kashi/VII/ Corbis
Lors des premiers mois de la société NeXT, Steve Jobsse montre prodigue. Dans les locaux qu’il déniche à Redwood City, dans le parc industriel de Stanford, il fait poser du parquet en bois dur, installer une cuisine avec comptoir de granit et disposer des sofas en forme de U.
Pour NeXT, comme pour le Macintosh, Jobsdésire ce qu’il y a de mieux, sans le moindre compromis. L’une de ses premières décisions consiste à faire réaliser le logo de NeXT par Paul Rand, créateur du logo d’IBM. L’opération va lui
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