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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ichbiah Daniel
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des universités américaines ont dû faire face à une situation inédite : l’essentiel des connexions à haute vitesse était absorbé par les trocs de fichiers musicaux !
    À New York, au siège de la RIAA, qui défend les droits des auteurs compositeurs et éditeurs de musique, il a été jugé nécessaire de frapper un grand coup, afin d’enrayer ce phénomène. Le 7 décembre 1999, la RIAA a entamé un procès contre Napster , accusé de susciter un marché noir de la musique. La société protectrice de l’industrie du disque a demandé 100 000 dollars de dommages et intérêts pour chaque morceau téléchargé en violation des droits d’auteur ! En parallèle, la RIAA a battu le rappel de la profession et s’est évertuée à recueillir des témoignages d’artistes opposés à Napster .
    Dixit Elton John : « Les opportunités ouvertes par Internet sont excitantes, car les artistes peuvent désormais communiquer directement avec leurs fans. Mais il ne faudrait pas oublier le respect du travail et sa rémunération. Je suis contre le piratage sur Internet et il n’est pas correct que Napster et d’autres puissent promouvoir le vol d’œuvres en ligne. » Lou Reed a emboîté le pas : « Les artistes, comme tout le monde, doivent être payés pour leur travail. »
    À la mi-avril 2000, le groupe Metallica est monté au créneau. La goutte d’eau a été la diffusion via Napster d’une de leurs chansons avant même sa sortie sur disque. Hammet et ses acolytes ont assigné Napster en justice ainsi que trois universités américaines : USC, Indiana et Yale.
    «  Que les choses soient claires, a lâché Lars Ulrich, batteur du groupe Metallica, nous tolérons depuis longtemps que des fans puissent enregistrer nos concerts, et nous fournissons une écoute de notre musique sur le site de Metallica. Mais lorsque des œuvres protégées par copyright sont librement échangées, cela revient à du pillage de notre art. Aucun artiste ne saurait le tolérer. »
    Venu au tribunal avec une liste de 317 000 utilisateurs de Napster qui se sont échangé des morceaux de Metallica, Lars Ulricha enfoncé le clou, qualifiant les dollars engrangés par Napster d’« argent sale ».
    Tel est le climat en ce début d’année 2000. La folie pour la musique en ligne est indéniable et Jobstente d’analyser le phénomène. Il en ressort deux faits : les utilisateurs du Net sont séduits par la facilité avec laquelle ils peuvent désormais écouter la musique de leur choix. Toutefois, Steve Jobs est persuadé d’une autre chose : l’immense majorité de ces internautes est constituée de gens qui seraient prêts à acquitter leur dû pour les chansons si on leur offrait un service adéquat…
    « Notre position, depuis le tout début, était que 80 % des gens qui volaient la musique en ligne ne voulaient pas réellement être des voleurs. Il se trouve juste qu’il y avait là une manière presque irrésistible d’obtenir de la musique. Une gratification instantanée.
    Vous n’avez pas à vous rendre au magasin de disques. La musique est déjà numérisée, donc vous n’avez pas à convertir le CD en fichier numérique. C’est tellement pratique que des gens étaient prêts à passer pour des voleurs pour en bénéficier.
    Leur dire qu’il fallait arrêter de voler sans offrir une solution légale avec les mêmes avantages sonnait creux.
    Nous ne voyions pas comment convaincre les gens d’arrêter de voler, à moins de leur offrir une carotte et pas seulement un bâton. Et la carotte, c’est de leur offrir une meilleure expérience… 121  », dira Jobspour résumer la démarche suivie par Apple.
     
    En premier lieu, Jobsest conscient qu’Apple est en retard d’une diligence dans ce nouveau far west qu’est la musique en ligne. La toute première urgence consiste à disposer d’un logiciel maison qui permette à tout à chacun de s’abreuver à volonté de musique. Comme le temps presse, Apple prend contact avec deux petits éditeurs de logiciels déjà bien avancés sur ce terrain. Un contrat est établi avec Casady & Greene afin de prendre en licence le logiciel SoundJam . Apple engage au passage le programmeur principal de SoundJam , Jeff Robbin, afin qu’il simplifie ce programme et le transforme en ce qui va devenir iTunes .
    Tandis que Robbinélabore iTunes , Steve Jobsexamine le catalogue des lecteurs MP3 et ce qu’il voit lui donne la nausée. L’aspect de la plupart des

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