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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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habitudes et à mes principes, répondit lord Glenvarloch.
    – Il est possible que vous changiez d’avis demain, répliqua Lowestoffe ; ainsi je vous souhaite le bonsoir. Demain, je vous reverrai.
    Le lendemain arriva ; mais au lieu de voir arriver le jeune étudiant, Nigel n’en reçut qu’une lettre. Lowestoffe lui mandait que quelques vieilles perruques du Temple ayant pris ombrage de ses fréquens voyages en Alsace, et lui en ayant fait des reproches, il jugeait prudent de ne pas s’y montrer, quant à présent, de crainte d’attirer l’attention sur la nouvelle résidence de lord Glenvarloch. Il ajoutait qu’il avait pris des mesures pour la sûreté de ses effets, et qu’il lui enverrait par une personne sûre les objets dont il avait besoin, et la cassette qui contenait son argent. La lettre était terminée par quelques sages avis inspirés par la connaissance que Lowestoffe avait acquise des mœurs du pays que son ami habitait. Il lui conseillait de tenir l’usurier dans une ignorance absolue de l’état de ses finances ; de ne jamais jouer aux dés avec le capitaine, parce qu’il avait l’habitude non-seulement de jouer serré, mais encore de ne jamais payer ses dettes ; – enfin méfiez-vous, lui disait le Templier, du duc Hildebrod ; il est aussi fin qu’une aiguille, quoique la lumière soit à sa tête ce que le fil est à cet instrument si nécessaire à l’industrie du beau sexe, c’est-à-dire ne pouvant se faire jour que par un seul orifice.

CHAPITRE XVIII.
    LA MÈRE. « Le Miroir de l’Amour vous a-t-il éblouie ?
    « Semblable à nos enfans, quelquefois Cupidon
    « Sait de même au soleil dérober un rayon ;
    « Et le réfléchissant sur sa perfide glace,
    « Il aveugle un instant le voyageur qui passe,
    « Riant à ses dépens s’il le voit trébucher.
    LA FILLE. « La cause de mon mal ailleurs doit se chercher :
    « C’est un éclair soudain qui m’a brûlé la vue.
    « La lumière est pour moi sans retour disparue.
    Bœuf ou Pouding, ancienne comédie.
     
    Quoique nous ayons laissé notre héros Nigel dans une situation qui n’était ni agréable ni sûre, et encore moins honorable, il faut que nous l’abandonnions quelque temps pour entrer dans différens détails qui ont un rapport immédiat avec ses aventures.
    Ce fut le troisième jour après qu’il avait été obligé de chercher une retraite dans la maison du vieux Trapbois, l’usurier bien connu de Whitefriars, à qui l’on donnait communément le surnom de Trapbois-le-Doré, que la jolie fille du vieux Ramsay l’horloger, après avoir vu pieusement son père déjeuner, et veillé à ce qu’il n’avalât point, dans un de ses momens d’abstraction, la salière au lieu d’une croûte de pain, sortit de sa boutique aussitôt qu’elle le vit replongé dans la profondeur de ses calculs, et se faisant seulement accompagner de Jeannette, sa vieille et fidèle servante écossaise, pour qui tous ses caprices étaient autant de lois, se rendit dans Lombard-Street, et entra à une heure peu ordinaire, à huit heures du matin, dans l’appartement de la tante Judith, la sœur de son digne parrain.
    La vénérable demoiselle ne reçut pas cette visite avec son air le plus gracieux ; car, et cela était assez naturel, elle n’avait ni la même admiration que son frère pour la jolie figure de Marguerite, ni la même complaisance pour son caractère impatient et capricieux. Cependant elle savait que mistress Marguerite était la favorite de son frère, et la volonté de ce frère était une loi suprême pour la tante Judith. Elle se borna donc à lui demander par quel hasard elle promenait de si bonne heure sa figure pâle dans les rues de Londres.
    – Je voudrais parler à lady Hermione, répondit la jeune fille presque hors d’haleine, tandis que le sang, se portant avec rapidité vers ses joues, faisait évanouir le reproche de pâleur que la tante Judith venait de faire à son teint.
    – À lady Hermione ! répéta la tante Judith, et à une pareille heure, quand à peine consent-elle à voir quelqu’un de la famille, même à des heures convenables ! – Vous êtes une folle, une étourdie, ou vous abusez de l’indulgence que mon frère et cette dame vous ont toujours témoignée.
    – Oh ! non, vraiment, je n’en abuse pas, s’écria Marguerite en cherchant à retenir la larme qui, à la moindre occasion, semblait vouloir sortir de ses yeux malgré elle. – Dites-lui seulement

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