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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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avaient les Indes à leurs ordres.
    – Je crois que Votre Majesté s’en souviendrait si elle voulait jeter les yeux sur le papier qu’elle tient en main.
    – Oui-dà ! lord Glenvarloch. Oui vraiment, c’était lui. Justum et tenacem propositi virum ; un homme juste, mais entêté comme un taureau qu’on poursuit. Il fut un temps où il s’était déclaré contre nous ce lord Randal Olifaunt de Glenvarloch ; mais au fond c’était un sujet loyal et qui nous était attaché. Celui dont il est question doit être son fils, car Randal est depuis long-temps où tous les rois et les lords doivent aller, quò pius Æneas, où vous irez aussi, Geordie. Et qu’est-ce que son fils nous demande ?
    – Le paiement d’une somme considérable qui lui est due par le trésor public, et que son père a avancée à Votre Majesté dans un moment fort critique, au temps de l’affaire de Ruthven.
    – Je m’en souviens fort bien. Sur mon ame ! Geordie, je venais d’échapper aux griffes du Maître de Glamis et de ses complices, et jamais argent n’est venu plus à propos à un prince. N’est-ce pas une honte qu’une tête couronnée puisse avoir besoin d’une somme si modique ? Mais qu’a-t-il besoin de nous tourmenter et de nous donner la chasse comme à un blaireau ? Nous reconnaissons la dette, et nous la paierons à notre convenance, ou nous nous acquitterons de quelque autre manière : c’est tout ce qu’un sujet peut demander de son prince. Nous ne sommes pas in meditatione fuga, Geordie ; nous ne songeons pas à nous enfuir, pour qu’il soit besoin de nous arrêter d’une manière si pressante.
    – Hélas ! sire, répondit l’orfèvre en secouant la tête, c’est bien malgré lui, ce n’est que parce qu’il y est forcé par la nécessité la plus urgente, que ce pauvre jeune lord vous importune ainsi. Mais il lui faut de l’argent, il lui en faut sans délai pour rembourser une somme due par son père à Peregrin Peterson, conservateur des privilèges à Compvere, qui, à défaut de paiement, est sur le point de l’évincer de sa baronnie et de tous ses domaines de Glenvarloch.
    – Que me dites-vous là ? – que me dite-vous là ? s’écria le roi d’un ton d’impatience : la noble et ancienne famille d’Olifaunt se trouverait évincée par ce rustre de conservateur, par le fils d’un vil matelot hollandais ! De par Dieu ! il n’en sera rien. Nous suspendrons les poursuites par des lettres de débit et de surséance.
    – Je doute que cela soit possible, sire, car vos gens de lois en Écosse prétendent que, suivant les lois du pays, il n’y a d’autre remède que le paiement.
    – Hé bien ! qu’il se maintienne de vive force contre le rustre jusqu’à ce que nous puissions mettre ordre à ses affaires.
    – Le gouvernement pacifique de Votre Majesté, sire, la volonté que vous avez montrée de rendre à tous vos sujets une justice impartiale, le bon ordre que vous avez établi dans vos États, tout cela fait que la force est un mauvais moyen à employer : ce n’est plus que dans quelques coins des montagnes d’Écosse qu’on ose encore y avoir recours.
    – Diable, diable ! Geordie, dit le monarque embarrassé, dont toutes les idées de justice, de convenances et d’expédiens se trouvaient fort embrouillées en pareille occasion, il est juste que nous payions nos dettes, comme ce jeune homme doit payer les siennes ; il faut qu’il soit payé, et il le sera, inverbo regis ; j’en donne ma parole royale. Mais comment nous procurer de l’argent, Geordie ? c’est là le nœud gordien. Il faut que vous tâtiez la Cité.
    – Pour vous dire la vérité, sire, à force d’emprunts, de dons gratuits et de subsides, la Cité est en ce moment…
    – Je n’ai que faire de savoir ce qu’est la Cité. Notre trésorerie est aussi sèche que le sont les homélies du doyen Giles sur les psaumes de la pénitence. Ex nihilo nihil. – Il n’est pas facile d’ôter les culottes à un montagnard écossais. – Ceux qui viennent me demander de l’argent devraient me dire en même temps comment m’en procurer. – Je vous dis qu’il faut tâter la Cité, Heriot ; croyez-vous que ce soit pour rien qu’on vous appelle Geordie Tintin ? In verbo regis, j’acquitterai ma dette envers le jeune homme, si vous me procurez un emprunt, et je ne serai pas difficile sur les conditions. – De vous à moi, Geordie, je verrais avec peine que l’ancien domaine de

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