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Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Titel: Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sinclair McKay
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By Candlelight , le jeune John de Grey campe un valet de pied. Mais où diable a-t-il dégoté ce manteau recherché du xviii e siècle ? Et le décor derrière les deux élégantes femmes, représentant un salon, a été créé avec un soin tout particulier et un souci du détail déconcertant.
    Tout le monde ne s’adonnait pas au théâtre amateur. Le capitaine Jerry Roberts, occupé à essayer de craquer les messages « Tunny » dans les dernières années de la guerre, ne se sentait pas du tout concerné. Il se souvient :
     
    Contrairement à des personnes que je connaissais, je n’étais pas très culture. C’était peut-être parce j’habitais loin à pied de Bletchley. J’avais l’habitude d’aller au cinéma en ville et les Wrens qui travaillaient au sein de la Newmanry allaient danser de temps en temps à Woburn Sands. Elles nous invitaient et un car nous amenait sur place et nous ramenait. Mais sinon, il était difficile de trop sortir.
    Il y avait plein de clubs : un club d’échecs, un club de théâtre. Et les gens qui habitaient à proximité ou qui possédaient des vélos avaient tendance à préférer ce genre d’activités. Si vous viviez à une demi-heure de marche, vous n’alliez pas parcourir le trajet à pied depuis le théâtre.
     
    Irene Young dit la même chose, même si elle se souvient avoir pu assister au spectacle de music-hall de Noël 1942 alors qu’elle était pourtant entièrement tributaire des bus locaux pour se déplacer : « Appréciant cette activité, je ne pouvais m’empêcher de penser de temps en temps que si le travail à BP était d’une importance vitale, nous étions à côté de cela plutôt protégés. » Les spectacles ne la transportaient manifestement pas de joie. Cependant, pour beaucoup de jeunes casseurs de codes, une marche d’une demi-journée pour s’y rendre ne les aurait pas dissuadés.
    Les loisirs de plein air et le sport suscitaient également l’enthousiasme. En 1942, un certain L. P. Wilkinson, président du Bletchley Park Recreation Club, envoya cette note enjôleuse au commandant Bradshaw : « Il serait merveilleusement commode si le pavillon d’été situé à côté des courts pouvait servir de vestiaire aux joueurs de tennis. Cela ne demanderait que très peu voire aucun aménagement. Puis-je me permettre de vous demander l’autorisation ? » La réponse fut un « oui » bienveillant.
    D’autres nuages s’accumulaient au-dessus de la tête des joueurs de tennis : en dehors de la pénurie de balles (une lettre divinement polie du fabricant Dunlop, figurant dans les archives, en regrette le caractère inévitable), il fallait lutter pour que le court demeure lisse et plat. Le commandant Bradshaw consulta l’entreprise spécialisée En Tout Cas, « le plus grand constructeur de courts de tennis en gazon au monde », sur le coût qu’engendrerait la remise en état des courts.
    Plein de courage, le Bletchley Park Recreation Club déposa également une demande pour une radio et un pick-up et le commandant Bradshaw fit des recherches sur le prix que coûterait un appareil de qualité. Le modèle préféré coûtait 45 livres, somme très rondelette à l’époque. Mais une autre avancée technologique avait attiré l’attention du Recreation Club : un appareil combinant en plus une télévision qui aurait coûté le prix hallucinant de 65 guinées. Malheureusement, les archives ne révèlent pas si l’appareil a été acheté.
    Bien entendu, des concerts étaient également donnés. Bletchley avait des chorales extraordinaires. L’excellent souvenir que Gordon Welchman a gardé des casseurs de codes chantant par un soir d’été des madrigaux au bord du Grand Union Canal n’en est qu’un parmi d’autres.
    Là encore, certains membres du personnel de Bletchley étaient des spécialistes dans le civil. L’un d’eux était directeur du département musique au sein de la BBC, tandis qu’en 1942 une équipe était dirigée par le chanteur d’opéra Jean Alington. Dans les baraquements de Bletchley, divers dossiers et catégories reçurent le nom d’un compositeur ou chef d’orchestre. Ces pensionnaires de Bletchley versés dans la musique donnaient des récitals de Brahms et jouaient l’opéra baroque de Purcell, Didon et Énée . Ils étaient aussi capables de faire venir des artistes pour des concerts privés. Oliver Lawn n’est pas le seul ancien de Bletchley à se souvenir de la fois où la

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