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Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale

Titel: Les Casseurs de codes de la Seconde Guerre mondiale Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sinclair McKay
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souvenirs très agréables de la façon dont les pensionnaires de Bletchley occupaient leur temps libre : « Il y avait la musique, dit M. Lawn, la lecture et la représentation de pièces de théâtre. Un peu d’art dramatique amateur et des concerts de toutes sortes. »
    « Certains étaient vraiment très doués, ajoute Mme Lawn. Des gens de Bletchley donnaient des concerts. »
    On invitait aussi spécialement des artistes qui faisaient le déplacement jusque dans le Buckinghamshire. Oliver Lawn ajoute : « Je me souviens de Myra Hess 38 . Un ou deux quatuors célèbres de l’époque sont également venus. » On se demande à quel point, le cas échéant, ces artistes étaient au courant du type de public qu’ils auraient face à eux. On ne disait absolument rien à certains musiciens. Ils voyageaient en camion, en descendaient péniblement avec leurs instruments, jouaient, acclamés par le public, puis on les ramenait à Londres sans qu’ils aient le moindre indice sur l’identité et la fonction des auteurs de ces applaudissements nourris.
    Sheila Lawn ajoute : « Un peu plus tard, les autorités ont fait construire une salle en dehors du Park, où nous pouvions danser, nous réunir et faire toutes sortes de choses. D’autres personnes que les gens de Bletchley en profitaient. »
    Oliver et Sheila avaient une grande passion pour la danse des Highlands. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Park avait son expert en la matière, en la personne du génial cryptanalyste, spécialiste des codes japonais, Hugh Foss. Outre sa bonne humeur légendaire et sa décontraction, c’était aussi apparemment un danseur extraordinaire. « Le Highland Reels faisait partie des clubs très actifs », dit M. Lawn.
    « Hugh Foss était grand, élégant et il dansait à la perfection, ajoute Sheila. Mais nous n’avions bien entendu aucune idée de ce qu’il faisait réellement. »
    Oliver Lawn poursuit en décrivant ces soirées merveilleuses et amusantes où la danse était reine : « Nous faisions notre quadrille écossais avant tout dans la grande salle du manoir, qui était idéale pour les danses écossaises. Lorsqu’ils ont fait construire la salle en dehors du Park, nous avons déménagé là-bas. Ensuite, l’été, quand le temps le permettait, nous dansions au bord du lac, sur le terrain de croquet. »
    Un autre ancien se rappelle de Hugh Foss qui s’entraînait pendant l’heure du déjeuner et pratiquait « des danses plus complexes tous les trois à six mois, vêtu d’une tenue de danseur, les soirées de la St Andrew. Nous avons usé son disque de cercle circassien 39 et nous sommes donc collectés pour lui en acheter un nouveau ».
    La danse semble avoir été l’une des passions dévorantes à Bletchley. Un casseur de codes se souvient avoir été tellement enthousiasmé par une soirée dansante qu’il réussit à se présenter avec une semaine d’avance, s’étant trompé de date. Cet amour de la danse se traduisait de manière informelle et amusante. Une Wren apporte le témoignage suivant : « Dans le manoir de BP, la cuisine était si grande qu’on pouvait danser à l’intérieur. Pendant la pause du souper, j’apprenais à l’un des hommes à danser la valse. Nous n’avions qu’un disque, “Sleepy Lagoon” 40 . »
    Même les personnages les plus féroces de Bletchley ne pouvaient résister à l’appel des pistes de danse. Mimi Gallilee se souvient que sa chef, Mlle Reed, si sévère et inflexible, se transformait totalement pendant son temps libre : « Doris Reed allait régulièrement danser, au Highland Reels. Toujours pendant l’heure du déjeuner. »
    Lucienne Edmonston-Lowe, qui a travaillé au sein du bureau d’enregistrement du baraquement 6 de 1942 à 1945, a également des souvenirs extrêmement chaleureux de ces moments de divertissement. « Quand vous participiez à une pièce de théâtre ou à un concert, il y avait des répétitions et on consultait donc la liste des équipes pour savoir si Untel était du soir ou de nuit, se souvient-elle. Je me rappelle d’une chanson de la première revue de Noël à laquelle j’ai assisté, chantée par trois filles très chics, qui disait ceci :
     
    Six days out of seven we do penance, [Six jours sur sept, nous faisons pénitence]
    In this awful God-forsaken place, [Dans cet affreux endroit perdu]
    Six days out of seven we do penance, [Six jours sur sept, nous faisons pénitence]
    For a

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