Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
que la tempête s’apaisera,
je veux retourner à la vallée.
    — Si tu y tiens, Ayla, nous y retournerons. Quand le temps
sera meilleur. Pour le moment, rentrons.
12
    — Regarde toute cette glace qui s’accroche à leur robe, dit
Ayla. Elle essayait de détacher les glaçons qui pendaient par bouquets au long
poil bourru de Whinney. La jument renâcla, lâcha dans l’air froid du matin un
nuage de vapeur chaude que le vent glacial ne tarda pas à dissiper. La tempête
s’était apaisée, mais les nuages demeuraient menaçants.
    — Mais les chevaux vivent toujours dehors, en hiver. Ils n’ont
pas l’habitude de séjourner dans des cavernes, répondit Jondalar, d’un ton qui
se voulait raisonnable.
    — Et de nombreux chevaux meurent, en hiver, même s’ils
trouvent des endroits abrités quand il fait trop mauvais. Whinney et Rapide ont
toujours eu un refuge chaud et sec lorsqu’ils en avaient besoin. Ils ne vivent
pas avec un troupeau, ils ne sont pas accoutumés à être dehors par tous les
temps. Tu as dit que nous pourrions partir n’importe quand. Ce lieu n’est pas bon
pour eux...
    — Ayla, ne nous a-t-on pas bien accueillis, ici ? La
plupart des gens ne se sont-ils pas montrés bons et généreux ?
    — Oui, nous avons été bien accueillis. Les Mamutoï s’efforcent
d’être généreux avec leurs visiteurs, mais nous ne sommes que cela, et le
moment est venu pour nous de partir.
    Le front de Jondalar se creusa de plis d’inquiétude. Les yeux
baissés, il frottait la terre du pied. Il avait quelque chose à dire mais ne
savait trop comment l’exprimer.
    — Ayla... euh... je t’avais dit qu’il pourrait se passer
quelque chose de ce genre si tu... si tu parlais de... euh... du peuple avec
lequel tu as vécu. La plupart des gens ne les considèrent pas comme... comme tu
le fais.
    Il releva la tête.
    — Si seulement tu n’avais rien dit...
    — Sans le Clan, je serais morte, Jondalar ! Veux-tu
dire que je dois avoir honte des gens qui ont pris soin de moi ? Iza, à
ton avis, était-elle moins humaine que Nezzie ? lui cria-t-elle, furieuse.
    — Mais non, Ayla, je ne voulais pas dire ça. Je ne prétends
pas que tu doives avoir honte d’eux. Je trouve simplement... que tu n’as pas
besoin d’en parler à des gens qui ne comprennent pas.
    — Je ne suis pas sûre que tu comprennes. Selon toi, de qui
dois-je parler, quand on me demande qui je suis ? Quel est mon
peuple ? D’où je viens ? Je n’appartiens plus au Clan... Broud m’a
maudite, je suis morte, à leurs yeux... Mais je voudrais être encore chez
eux ! Du moins avaient-ils fini par m’accepter comme guérisseuse. Ils ne m’empêcheraient
pas de venir en aide à une femme qui en a besoin. Imagines-tu à quel point il
est cruel de voir Fralie souffrir sans être autorisée à la secourir ? Je
suis une guérisseuse, Jondalar ! lui lança-t-elle dans une explosion de
frustration et d’impuissance.
    Avec colère, elle se retourna vers la jument.
    Latie, qui sortait de l’abri, vit la jeune femme près des
chevaux, s’approcha avec empressement.
    — Que puis-je faire pour t’aider ? demanda-t-elle avec
un large sourire.
    Ayla se rappela qu’elle avait demandé de l’aide à la jeune
fille, la veille au soir. Elle s’efforça de reprendre son sang-froid.
    — Pense plus besoin d’aide, maintenant. Reste plus ici,
retourne bientôt à la vallée.
    Elle s’était exprimée dans le langage de Latie. Celle-ci prit un
air désolé.
    — Oh... très bien... Alors, je t’encombre peut-être,
dit-elle. Déjà, elle reprenait la direction de la voûte d’entrée.
    Ayla mesura sa déception.
    — Mais chevaux besoin être brossés. Poil plein de glace.
Peut-être aider aujourd’hui ?
    La petite retrouva son sourire.
    — Vois là, par terre, près loge, tiges sèches ?
    — Ces cardères, tu veux dire ?
    Latie avait ramassé une longue tige sommée d’une tête ronde tout
en piquants.
    — Oui, je trouve près rivière. Bonne brosse. Tu casses,
comme ça. Tu entoures main avec petit morceau cuir. Plus facile pour tenir, expliqua
Ayla.
    Elle amena la jeune fille près de Rapide, lui montra comment
manier la cardère pour étriller le poil d’hiver, long et dru, du poulain.
Jondalar resta là afin de calmer l’animal jusqu’à ce qu’il soit habitué à une
présence qui ne lui était pas familière. Ayla, elle, rejoignit Whinney, pour
continuer à débarrasser sa robe des morceaux de glace

Weitere Kostenlose Bücher