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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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en les comprenant, on bannissait l’envie, la
jalousie. Les compétitions, y compris les discussions, étaient largement
utilisées comme solutions de rechange, mais elles étaient sévèrement
contrôlées, ritualisées, maintenues dans des limites bien définies. Les enfants
apprenaient rapidement les règles fondamentales. Crier était toléré, frapper ne
l’était pas.
    Tout en vérifiant ce qu’il restait d’eau dans la grande outre,
Ayla eut un sourire à l’adresse des enfants endormis qui avaient veillé tard,
la veille au soir. Elle prenait plaisir à voir de nouveau des enfants autour d’elle.
    — Je devrais aller chercher de la neige, avant de partir.
Nous n’en avons plus beaucoup. Il n’a pas neigé depuis quelque temps et on
commence à avoir du mal à trouver de la neige propre dans les parages.
    — Ne perdons pas de temps à ça, décida Deegie. Nous avons
encore de l’eau à notre foyer, et il y en a aussi chez Nezzie. Nous irons au
retour.
    Elle passait ses chauds vêtements d’hiver, pendant qu’Ayla s’habillait,
elle aussi.
    — J’ai de l’eau et de quoi manger. Si tu n’as pas faim,
nous pouvons partir tout de suite.
    — Je peux attendre pour manger, mais j’ai besoin d’une
infusion chaude, répondit Ayla.
    La hâte de Deegie était contagieuse, et passer une partie de la
journée en tête à tête avec Deegie tentait grandement la jeune femme.
    — Nezzie en a préparé, je crois. Elle est toujours prête à nous
en offrir une coupe, j’en suis sûre.
    — Elle fait de la menthe le matin. Je vais simplement
prendre quelque chose que j’y ajouterai... quelque chose que j’aime boire le
matin. Et je vais aussi emporter ma fronde, je crois.
    Nezzie insista pour leur faire manger des grains cuits et leur
donna à emporter quelques tranches de son rôti de la veille au soir. Talut
voulut savoir dans quelle direction elles partaient, et où se trouvaient les
pièges de Deegie. Lorsqu’elles sortirent par la voûte principale, le soleil s’était
élevé au-dessus d’un banc de nuages, à l’horizon, et commençait son voyage dans
un ciel clair. Les chevaux étaient déjà dehors, remarqua Ayla. Elle les
comprenait.
    Deegie enseigna à Ayla le rapide mouvement de la cheville qui
transformait le cercle de cuir, fixé à un cadre ovale dans lequel étaient
tressés des rameaux de saule, en une attache commode pour retenir les raquettes
à neige. Avec un peu d’entraînement, Ayla ne tarda pas à glisser sur la neige à
côté de son amie.
    Jondalar les regarda partir. Les sourcils froncés, il examina le
ciel. Il pensa un instant à les suivre mais changea d’avis. Il voyait bien
quelques nuages mais rien qui présageât un danger. Pourquoi était-il toujours
si inquiet pour Ayla, toutes les fois qu’elle quittait l’abri ? Il était
ridicule de sa part de la suivre partout. Elle n’était pas seule : Deegie
l’accompagnait, et les deux jeunes femmes étaient parfaitement capables de se
tirer d’affaire... même s’il venait à neiger... ou pire. Au bout d’un moment,
elles s’apercevraient qu’il les suivait, et il se sentirait de trop si elles
voulaient être seules. Il laissa retomber le rabat de l’entrée, rentra mais il
ne pouvait se débarrasser du sentiment qu’Ayla courait peut-être un danger.
    — Oh regarde, Ayla ! cria Deegie.
    A genoux, elle examinait le petit cadavre durci par le gel,
couvert d’une fourrure blanche, qui pendait à un nœud coulant étroitement serré
autour de son cou.
    — J’ai posé d’autres pièges. Allons vite les voir.
    Ayla avait envie de prendre le temps d’examiner le collet mais
elle suivit son amie.
    — Que vas-tu en faire ? demanda-t-elle, lorsqu’elle
rejoignit Deegie.
    — Tout dépend de ce que j’aurai pris. Je voulais faire une
frange pour une tunique de fourrure destinée à Branag, mais je lui confectionne
une tunique aussi, en cuir rouge... pas aussi éclatant que le tien. Elle aura
des manches longues, il me faudra deux peaux, et je suis en train d’essayer d’assortir
la couleur de la seconde à la première. J’aimerais, je crois, l’orner de la
fourrure et des dents d’un renard blanc. Qu’en penses-tu ?
    — Ce sera très beau, je crois, répondit Ayla.
    Elles avancèrent un moment en glissant sur la neige. Ayla
reprit :
    — A ton avis, qu’est-ce qui irait le mieux avec une tunique
blanche ?
    — Ça dépend. Veux-tu ajouter d’autres couleurs ou veux-tu
la garder

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