Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
Tiens, prends mon couteau.
    La jeune femme hocha la tête, prit le couteau entre ses dents et
se glissa dans le trou. Au début, la galerie descendait, et le passage était
étroit. Elle se sentit soudain bloquée, dut revenir en arrière.
    — Nous ferions mieux de partir, Ayla. Il se fait tard, et
tu ne peux pas entrer là-dedans, tu ne peux pas.
    Ayla enleva sa pelisse.
    — Il n’est pas question de renoncer, dit-elle. Je passerai.
    Le froid la fit frissonner jusqu’au moment où elle se retrouva
dans la tanière. Elle eut du mal à se glisser dans la première partie du
tunnel, là où il descendait. Près du fond, il devenait horizontal, et elle
avait un peu plus de place, mais la tanière semblait déserte. Son corps
empêchait encore la lumière de pénétrer, et il lui fallut un moment pour
adapter sa vision à l’obscurité. Elle allait repartir à reculons, quand elle
cru entendre un bruit.
    — Loup, petit loup, tu es là ? demanda-t-elle.
    Elle se rappela alors les nombreuses occasions où elle avait
épié et écouté les loups. Elle émit un petit gémissement suppliant, tendit l’oreille.
De l’endroit le plus reculé, le plus obscur de la tanière lui parvint une
plainte presque imperceptible, et elle faillit pousser un cri de joie.
    Péniblement, elle se rapprocha encore de l’origine du bruit, fit
entendre de nouveau le même gémissement. La réponse fut plus proche. Elle
distingua deux yeux brillants, mais, lorsqu’elle tendit la main vers le
louveteau, il recula, émit un petit grondement, et elle sentit des dents aiguës
s’enfoncer dans sa main.
    — Aïe ! Tu sais te défendre, dit-elle. Elle sourit.
    — Tu as encore de l’énergie. Allons, viens, petit loup.
Tout ira bien. Viens.
    De nouveau, elle tendit la main vers le louveteau, avec le même
petit gémissement suppliant, toucha une boule de fourrure floconneuse. Elle
referma les doigts dessus, attira vers elle le petit animal qui crachait de
colère et se débattait. Après quoi, à reculons, elle sortit de la tanière.
    — Regarde ce que j’ai trouvé, Deegie !
    Ayla, avec un sourire triomphant, brandissait un petit louveteau
gris à la fourrure ébouriffée.
23
    Jondalar faisait les cent pas dehors, entre l’entrée principale
et l’abri des chevaux. Il portait une chaude pelisse qui avait appartenu à
Talut mais, même ainsi, il ressentait la chute de température à mesure que le
soleil se rapprochait de l’horizon. A plusieurs reprises, il avait gravi la
pente dans la direction qu’avaient empruntée Ayla et Deegie et il apprêtait à
le faire une fois encore.
    Depuis le départ des deux jeunes femmes, ce matin-là, il
essayait d’apaiser son inquiétude. Quand, dans l’après-midi il avait commencé d’arpenter
les environs immédiats de l’habitation, les autres avaient souri avec
condescendance, mais il n’était plus seul, à présent, à manifester de l’anxiété.
Tulie elle-même avait grimpé plusieurs fois la pente et Talut parlait de
rassembler quelques hommes pour se lancer à la recherche des deux absentes avec
des torches. Whinney et Rapide eux-mêmes semblaient inquiets.
    La flamme éclatante qui illuminait le couchant glissa derrière
un banc de nuages. Le soleil en émergea sous la forme d’un cercle de lumière
rouge aux contours précis, un disque d’un autre monde, sans profondeur ni
dimension définie, trop parfait, trop symétrique pour appartenir à l’environnement
naturel. Néanmoins, cet orbe rouge et lumineux prêtait de la couleur aux nuages
et un air de santé à la face pâle de l’autre astre, son compagnon céleste,
encore bas à l’horizon du levant.
    Au moment précis où Jondalar allait repartir deux silhouettes se
découpèrent au sommet de la pente. Elles se détachaient sur un fond bleu
lavande qui se fondait par degrés dans un indigo profond. Une seule étoile
scintillait au-dessus d’elles. Jondalar exhala un profond soupir, se laissa
aller comme pris de vertige contre les défenses qui formaient la voûte d’entrée.
    Mais pourquoi étaient-elles restées si longtemps absentes ?
Elles auraient dû savoir qu’elles ne devaient pas éveiller pareille inquiétude
parmi les leurs. Qu’est-ce qui avait bien pu les retenir si longtemps ?
Peut-être avaient-elles dû affronter des dangers. Il aurait mieux fait de les
suivre.
    — Elles sont là ! Elles sont de retour ! criait
Latie.
    Des gens à demi vêtus se précipitèrent hors de l’abri. Ceux qui
se

Weitere Kostenlose Bücher