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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chose de doux, de confortable, de familier.
Sa mère, maintenant, c’est toi.
    Elle hocha la tête, passa en revue ses quelques vêtements. Elle
ne possédait pas grand-chose. La magnifique tenue que lui avait offerte Deegie,
celle qu’elle s’était confectionnée dans sa vallée avant de venir chez les Mamutoï,
quelques vêtements déjà usagés que lui avaient donnés d’autres personnes pour
lui permettre de se changer. Du temps, où elle vivait avec le Clan, et même
dans sa vallée, elle avait de nombreuses peaux pour s’en envelopper...
    Elle remarqua tout à coup, dans un coin, la hotte qu’elle avait
apportée de la vallée. Elle y fouilla, en tira d’abord le manteau de Durc, mais
après l’avoir tenu un moment entre ses mains, elle le replia, le remit à sa
place. Elle ne pouvait s’en séparer. Elle trouva alors la grande peau de cuir
souple qu’elle avait portée au Clan. Elle en enveloppa le petit loup, le reposa
ainsi dans le panier. Il renifla un peu partout, se blottit au milieu et s’endormit
rapidement.
    Ayla prit soudain conscience qu’elle était épuisée. Elle avait faim,
aussi, et ses vêtements étaient encore humides de neige. Elle ôta ses bottes
mouillées, puis leur doublure de feutre fait de laine de mammouth, passa une
tenue sèche, enfila les chaussons d’intérieur que Talut lui avait appris à
faire. Intriguée par ceux qu’il portait, lors de la cérémonie d’adoption, elle
l’avait persuadé de lui en expliquer la confection.
    Le procédé était basé sur une caractéristique naturelle de l’élan
ou du cerf : la patte de derrière forme un angle assez aigu, à la jointure
avec le jarret, pour épouser la forme naturelle d’un pied humain. On tranchait
la peau au-dessus et au-dessous de l’articulation et on l’enlevait d’une seule
pièce. Quand on l’avait traitée, on cousait à l’aide d’un filament de nerf l’extrémité
de la partie inférieure. La partie supérieure, qui enveloppait le bas de la
jambe, était fixée par des cordons ou des lanières. Le résultat donnait un
chausson souple, chaud et confortable.
    Après s’être changée, Ayla passa dans l’abri des chevaux
pour les voir et les rassurer, mais elle remarqua une hésitation, une certaine
résistance de la part de la jument, lorsqu’elle voulut la caresser.
    — Tu sens le loup, hein, Whinney. Il faudra t’y habituer.
Tous les deux ; le loup va vivre avec nous pendant un certain temps.
    Elle tendit les deux mains, laissa les deux bêtes les flairer.
Rapide recula, s’ébroua, secoua la tête, revint flairer. Whinney posa le museau
entre les mains de la jeune femme, mais elle couchait les oreilles, s’agitait d’un
air hésitant.
    — Tu t’es bien habituée à Bébé, Whinney. Tu t’habitueras
aussi à... loup. Je l’apporterai ici demain quand il se réveillera. Tu verras
comme il est petit et tu comprendras qu’il ne peut pas te faire de mal.
    En rentrant au Foyer du Mammouth, Ayla trouva Jondalar debout
près de leur lit. Il regardait le louveteau, et son expression était
indéchiffrable. Néanmoins, elle crut lire dans ses yeux de la curiosité et
quelque chose qui ressemblait à de la tendresse. Il releva la tête, vit la
jeune femme. Son front se plissa en une grimace qui lui était devenue
familière.
    — Ayla, pourquoi es-tu restée si longtemps dehors ?
demanda-t-il. Tout le monde était sur le point de partir à votre recherche, à
toi et à Deegie.
    — Nous n’avions pas eu l’intention de nous attarder, mais
quand j’ai vu que la louve noire que j’avais tuée allaitait des petits, je me
suis sentie obligée de voir si je pouvais les trouver.
    — Quelle différence cela faisait-il ? Il y a sans
cesse des loups qui meurent, Ayla !
    Au début, il avait parlé d’un ton raisonnable, mais la peur qu’il
avait éprouvée mettait maintenant dans sa voix une nuance tranchante.
    — C’était stupide de suivre ainsi les traces d’un loup. Si
tu étais tombée sur une troupe, ils auraient pu te tuer.
    L’inquiétude avait torturé Jondalar, mais, avec le soulagement,
venait l’incertitude, mêlée d’une dose de colère frustrée.
    Ayla explosa.
    — Pour moi, cela faisait une différence, Jondalar. Et je ne
suis pas stupide. J’ai chassé des mangeurs de viande avant tout autre animal.
    — Je connais les loups. Si la louve avait fait partie d’une
troupe, je n’aurais pas remonté la piste jusqu’à sa tanière. La troupe aurait
pris

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