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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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est essentiel que tu sois là.
    — Pourquoi moi ? Nous ne... sommes plus ensemble. Il y
en a d’autres, ici, qui ont des sentiments pour Ayla... de l’amour pour elle. D’autres
pour qui elle éprouve, elle aussi, certains sentiments.
    Le vieil homme se leva.
    — Je ne peux rien t’expliquer, Jondalar. Il s’agit d’une
impression, d’une intuition. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’en t’entendant
parler de départ, j’ai été envahi d’un sombre, d’un terrible pressentiment. Je
ne suis pas sûr de sa signification, mais je... préférerais... Non, je vais m’exprimer
plus vigoureusement. Ne pars pas, Jondalar. Si tu l’aimes, promets-moi de ne
pas partir avant la fin de la Fête du Printemps, dit Mamut.
    Il s’écoula quelques jours avant qu’Ayla retournât partager le
lit de Ranec. Ce ne fut cependant pas faute d’encouragements de la part de
celui-ci. Il fut difficile à la jeune femme de refuser, la première fois qu’il
lui demanda de venir le rejoindre. Sa première éducation avait laissé en elle
des traces profondes et elle eut l’impression d’avoir commis une faute
terriblement grave en disant non. Elle s’attendait à de la colère de la part de
Ranec, mais il sut être compréhensif : il n’ignorait pas, lui dit-il, qu’elle
avait besoin de temps pour réfléchir.
    Ayla eut connaissance de la longue errance de Jondalar le matin
qui avait suivi sa nuit avec le sculpteur. Elle soupçonnait qu’elle était en
cause. Était-ce sa façon de lui montrer qu’il lui restait attaché ? Mais
Jondalar était plutôt, depuis ce jour, plus distant encore. Il l’évitait le
plus possible, ne lui adressait la parole que si c’était indispensable. Elle
devait se tromper, décida-t-elle. Il ne l’aimait plus. Quand, finalement, elle
se résigna à accepter cette vérité, elle fut désespérée mais s’efforça de n’en
rien montrer.
    Ranec, de son côté, lui prouvait abondamment son amour. Il la
pressait toujours de lui accorder sa présence dans ses fourrures et de venir
partager son foyer, de devenir sa femme, dans une Union solennellement
reconnue. Elle consentit finalement à revenir partager ses fourrures en raison
surtout de la compréhension qu’il lui témoignait. Mais elle ajourna son
consentement à une relation plus permanente. Elle passa avec lui plusieurs
nuits, résolut ensuite de s’abstenir durant un certain temps. Cette fois il lui
fut plus facile de refuser. Tout allait trop vite jugeait-elle. Ranec voulait
annoncer leur Promesse à la Fête du Printemps, qui aurait lieu dans quelques
jours. Elle avait encore besoin d’y penser plus longuement. Elle appréciait les
Plaisirs avec Ranec, il était tendre, il savait comment lui plaire, et elle
avait pour lui un certain attachement. Elle l’aimait beaucoup en fait, mais il
manquait quelque chose à leurs relations. Elle le ressentait comme une sorte d’insatisfaction.
Elle avait envie de l’aimer, elle souhaitait y parvenir, mais elle ne l’aimait
pas.
    Quand Ayla était avec Ranec, Jondalar ne dormait pas, et les
effets de la fatigue commençaient à être visibles. De l’avis de Nezzie, il
avait maigri, mais dans les vêtements de Talut, qui flottaient sur son corps,
et avec la barbe de l’hiver, qu’il ne taillait plus, il était difficile de s’en
rendre compte. Danug lui-même le trouvait décharné, épuisé et il croyait en
connaître la cause. Il aurait aimé faire quelque chose pour l’aider. Il avait
une affection profonde à la fois pour Jondalar et pour Ayla. Mais personne ne
pouvait rien. Pas même Loup, bien que le petit animal apportât plus de
réconfort qu’il n’y paraissait. Toutes les fois qu’Ayla s’absentait du Foyer du
Mammouth, le jeune loup recherchait la compagnie de Jondalar. Le jeune homme
sentait ainsi qu’il n’était pas seul à souffrir, à être rejeté. Par ailleurs il
se prenait à passer plus de temps avec les chevaux. Il lui arrivait même de
dormir avec eux, pour s’éloigner des scènes pénibles qui se déroulaient près de
lui, mais il mettait un point d’honneur à se tenir à l’écart quand Ayla se
trouvait dans l’abri des chevaux.
    Au cours des jours qui suivirent, le temps se fit plus chaud. Il
devint de plus en plus difficile à Jondalar d’éviter la jeune femme. En dépit
de la neige fondue, de la montée des eaux, elle sortait plus souvent avec les
chevaux. Il s’efforçait bien de s’éclipser lorsqu’il la voyait arriver mais,

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