Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
ensuite les morceaux de peau souple et
entreprit de bouchonner Whinney. Bientôt, elle passa ses bras autour de l’encolure
de la jument, s’appuya contre elle, le front posé sur le poil bourru de sa
vieille amie, sa seule amie lorsqu’elle vivait dans la vallée. Rapide ne tarda
pas à se presser contre elle lui aussi, et, ainsi serrée comme dans un étau
entre les deux chevaux, elle se sentit réconfortée par cette pression
familière.
    Mamut avait vu Jondalar pénétrer dans l’habitation, il avait entendu
Ayla et les chevaux dans leur foyer. Quelque chose allait très mal, il en avait
nettement l’impression. Quand la jeune femme fit son apparition dans le Foyer
du Mammouth, il remarqua le désordre de sa tenue, se demanda si elle avait fait
une chute, si elle s’était blessée. Mais c’était plus grave. Quelque chose l’avait
bouleversée. Dissimulé dans l’ombre de sa plate-forme, il l’observait. Elle se
changeait, et il vit que ses vêtements étaient déchirés. Loup arriva à toute
allure, suivi de Rydag et de Danug qui brandissait fièrement un filet où
frétillaient plusieurs poissons. Ayla sourit, félicita les pêcheurs. Mais, dès
qu’ils eurent pris la direction du Foyer du Lion, pour y déposer leur prise et
récolter d’autres compliments, la jeune femme souleva le louveteau, le prit
dans ses bras et, le tenant serré contre elle, se balança d’avant en arrière.
    Inquiet, le vieil homme se leva, se dirigea vers l’autre
plate-forme.
    — J’aimerais reprendre encore une fois le rituel du Clan
avec la racine, dit-il. Pour m’assurer que nous le suivrons très précisément.
    — Quoi ?
    Les yeux d’Ayla se fixèrent sur lui.
    — Oh... si tu le désires, Mamut.
    Elle posa Loup dans sa corbeille, mais, immédiatement, il bondit
pour courir retrouver Rydag au Foyer du Lion. Il n’éprouvait pas le moindre
désir de se reposer.
    Visiblement, Ayla était plongée dans une méditation douloureuse.
Elle avait l’air d’avoir pleuré ou d’être sur le point de le faire.
    Mamut voulait tenter de la faire parler, se confier, peut-être.
    — Tu m’as dit, commença-t-il, qu’Iza t’avait montré comment
on préparait le breuvage.
    — Oui.
    — Elle t’avait dit aussi comment te préparer
toi-même ? As-tu tout ce qu’il te faut ?
    — Il est nécessaire que je me purifie. Je n’ai pas tout à
fait les mêmes plantes : la saison est différente. Mais je peux en
utiliser d’autres pour ma purification.
    — Ton mog-ur, ton Creb, il était là, avec toi ?
    — Oui, fit-elle, après une hésitation.
    — Il devait posséder de grands pouvoirs.
    — L’Ours des Cavernes était son totem. L’Ours l’avait
choisi, lui avait donné ce pouvoir.
    — Dans ce rituel avec la racine, y avait-il d’autres
participants ? Ayla baissa la tête, avant d’acquiescer d’un signe.
    Elle ne lui avait pas tout dit, pensa Mamut. Il se demandait si
c’était important.
    — Étaient-ils au côté du mog-ur ?
    — Non, Creb avait plus de pouvoir qu’eux tous. Je le sais,
je le sentais.
    — Comment le sentais-tu, Ayla ? Tu ne m’en as jamais
parlé. Je croyais que les femmes du Clan n’avaient pas le droit de participer
aux rites les plus secrets.
    — Oui, c’est vrai, marmonna Ayla.
    D’un doigt, le vieil homme lui releva le menton.
    — Tu devrais peut-être m’en parler, Ayla.
    Elle hocha la tête.
    — Iza ne m’a jamais montré comment on préparait le
breuvage : il était trop sacré, disait-elle, pour être gaspillé. Mais elle
a essayé de me dire exactement comment il se faisait. Quand nous sommes arrivés
au Rassemblement du Clan, les mog-ur ne voulaient pas que je leur prépare le
breuvage. Je ne faisais pas partie du Clan, disaient-ils. Peut-être avaient-ils
raison, ajouta Ayla, en baissant de nouveau la tête. Mais il n’y avait personne
d’autre.
    Est-elle en train de quêter ma compréhension ? se demanda
Mamut.
    — J’ai dû le faire trop fort, je pense, ou en trop grande
quantité. Ils n’ont pas tout bu. Un peu plus tard, après la danse des femmes, j’ai
trouvé ce qui restait. La tête me tournait, je n’avais qu’une seule
pensée : Iza avait dit que le breuvage était trop sacré pour être
gaspillé. Alors, j’ai bu le reste. Je n’ai pas le souvenir de ce qui s’est
passé ensuite et, pourtant, je ne l’oublierai jamais. Je ne sais trop comment,
j’ai retrouvé Creb et les mog-ur. Creb m’a fait remonter le temps

Weitere Kostenlose Bücher