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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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passaient, absorbés dans leur conversation. Elle remit ensuite la
statuette dans la bourse, la posa soigneusement sur le cuir rouge, pour l’emporter.
Jamais elle ne pourrait laisser derrière elle sa première muta.
    Ce même soir, au moment où le Camp du Lion se disposait à
partager un repas, Loup se mit soudain à gronder d’un ton menaçant, avant de se
précipiter vers l’entrée principale. Ayla bondit sur ses pieds et se lança à sa
poursuite. Elle se demandait ce qui se passait. Plusieurs autres la suivirent.
En soulevant le rabat, elle eut la surprise de se trouver en face d’un inconnu,
un inconnu bien effrayé qui battait en retraite devant un loup presque adulte
visiblement prêt à l’attaque.
    — Loup ! Ici ! ordonna Ayla.
    Le louveteau recula à regret, sans toutefois cesser de faire
face à l’homme, les crocs découverts, un grondement soutenu au fond de la gorge.
    — Ludeg !
    Talut s’avançait, avec un large sourire. Il enferma l’arrivant
dans une étreinte d’ours.
    — Entre. Entre donc. Il fait froid.
    — Je... je ne sais pas trop, fit le visiteur, les yeux
fixés sur le jeune loup. Y en a-t-il d’autres à l’intérieur ?
    — Non, aucun autre, dit Ayla. Loup ne te fera pas de mal.
Je ne le permettrais pas.
    Ludeg, qui hésitait à croire cette femme inconnue, se tourna
vers Talut.
    — Pourquoi as-tu un loup ?
    — C’est une longue histoire qu’il vaut mieux écouter près d’un
bon feu. Entre, Ludeg. Le jeune loup ne te fera aucun mal, je te le promets.
    Talut, en attirant le jeune homme de l’autre côté de l’arche,
lança vers Ayla un regard lourd de sens.
    Elle le comprit fort bien. Loup aurait intérêt à ne pas s’en
prendre au visiteur. Elle suivit les deux hommes, en faisant signe au jeune
animal de se tenir derrière elle, mais elle ne savait comment lui ordonner de
cesser de gronder. La situation était toute nouvelle. Les loups, elle le
savait, étaient très attachés aux membres de leur propre troupe et se
montraient pour eux très affectueux mais ils étaient connus pour attaquer et
tuer les étrangers qui se hasardaient sur leur territoire. Le comportement de
Loup était bien compréhensible, ce qui ne le rendait pas pour autant
acceptable. Que cela lui plût ou non, il devrait s’habituer aux nouveaux venus.
    Nezzie accueillit chaleureusement le fils de son cousin. Elle le
débarrassa de son sac et de sa pelisse, les donna à Danug, pour qu’il allât les
déposer sur une plate-forme vacante, dans le Foyer du Mammouth. Après quoi,
elle lui remplit une assiette, lui trouva une place où s’asseoir. Ludeg
persistait à jeter du côté du loup des regards méfiants qui trahissaient son
appréhension. Toutes les fois que Loup rencontra ce regard, le grondement au
fond de sa gorge s’intensifiait. Quand Ayla le faisait taire, il couchait les
oreilles en arrière et s’allongeait sur le sol mais, l’instant d’après, il se
remettait à gronder. Elle pensa à lui passer une corde autour du cou, mais, à
son avis, cela n’aurait rien résolu. L’animal, déjà sur la défensive, aurait
été plus inquiet encore, et l’étranger serait devenu plus nerveux.
    Rydag se tenait un peu à l’écart : tout en connaissant le
visiteur, il restait timide. Il eut tôt fait de discerner le problème. La méfiance,
la tension de l’homme y contribuaient pour beaucoup. Peut-être Ludeg se
détendrait-il, s’il pouvait constater que le loup était amical. La plupart des
membres du Camp étaient rassemblés dans le foyer où l’on faisait la cuisine.
Rydag entendit Hartal s’éveiller, et il lui vint une idée. Il alla au Foyer du
Renne, consola l’enfant, avant de le prendre par la main pour l’emmener vers le
foyer de la cuisine. Mais il ne le conduisit pas vers sa mère, il alla droit
vers Ayla et Loup.
    Depuis quelque temps, Hartal s’était pris d’une grande affection
pour le louveteau folâtre. Dès qu’il vit la créature à l’épaisse fourrure
grise, il gloussa de joie. Ravi, il voulut se précipiter vers le loup, mais ses
pas étaient encore incertains. Il trébucha, tomba sur l’animal. Loup poussa un
jappement, mais sa seule réaction fut de lécher le visage de l’enfant, qui eut
un rire joyeux. Il repoussa la langue chaude et mouillée, fourra ses petites
mains potelées dans la longue gueule garnie de dents acérées, avant d’attraper
la fourrure à poignées pour attirer Loup vers lui.
    Ludeg avait oublié ses

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