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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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craintes. Les yeux arrondis par la
surprise, il regardait le petit malmener le loup et s’étonnait plus encore de
la patience et de la mansuétude du féroce carnassier. De son côté, Loup, sous l’assaut,
ne pouvait persister dans son attitude défensive et méfiante contre l’étranger.
Pas encore tout à fait adulte, il n’avait pas l’obstination des membres plus
âgés de son espèce. Ayla sourit à Rydag : elle avait tout de suite compris
qu’il avait amené Hartal dans le but précis qui venait d’être atteint. Quand
Tronie s’approcha pour reprendre son fils, Ayla souleva Loup dans ses
bras : il était temps, à son avis, de le présenter au visiteur.
    — Loup s’habituera plus vite à ta présence, je crois, si tu
le laisses se familiariser avec ton odeur, dit-elle au jeune homme.
    Elle s’exprimait parfaitement en mamutoï, mais Ludeg remarqua
cependant une légère différence dans la manière dont elle prononçait certains
mots. Pour la première fois, il la détailla, se demanda qui elle était. Elle ne
faisait pas partie du Camp du Lion au moment du départ, l’année précédente. En
fait, il ne se rappelait pas l’avoir jamais vue et il était certain qu’il se
serait souvenu d’une femme aussi belle. D’où venait-elle ? Il leva la
tête, vit un grand étranger blond qui l’observait.
    — Que dois-je faire ? demanda-t-il.
    — Si tu lui laissais simplement flairer ta main, ce serait
utile, je pense. Il aime être caressé, aussi, mais, à ta place, je ne
montrerais pas trop de hâte. Il a besoin d’un peu de temps pour te connaître,
dit Ayla.
    D’un mouvement un peu hésitant, Ludeg tendit la main. Ayla posa
Loup sur le sol, pour lui permettre de la flairer, tout en restant par
précaution tout près de lui. Elle ne pensait pas qu’il allait attaquer mais
elle n’en était pas sûre. Au bout d’un moment, l’homme allongea le bras pour
toucher l’épaisse fourrure. Il ne lui était encore jamais arrivé de toucher un
loup vivant. C’était extraordinaire. Il sourit à la jeune femme, se dit de
nouveau qu’elle était vraiment belle, lorsqu’elle lui sourit en retour.
    — Talut, je ferais bien, je crois, d’annoncer tout de suite
les nouvelles que j’apporte. J’ai l’impression que le Camp du Lion a certaines
histoires que j’aimerais entendre.
    Le gigantesque chef sourit. C’était là le genre d’intérêt qui
lui faisait plaisir. Les messagers arrivaient le plus souvent avec des
nouvelles. On les choisissait non seulement parce qu’ils couraient vite mais
aussi parce qu’ils aimaient conter une bonne histoire.
    — Alors, dis-nous. Quelles nouvelles apportes-tu ?
demanda Talut.
    — La plus importante, c’est le changement du lieu de
rendez-vous pour la Réunion d’Été. Le Camp du Loup reçoit les autres camps. L’endroit
choisi l’an dernier a été dévasté par l’inondation. Mais j’ai d’autres
nouvelles, de tristes nouvelles. J’ai fait étape pour une nuit dans un camp
sungaea. Ils ont la maladie, une maladie qui tue. Certains sont déjà morts, et,
quand je suis parti, le fils et la fille de la Femme Qui Ordonne étaient très
atteints. On se demandait s’ils allaient survivre.
    — Mais c’est terrible ! s’écria Nezzie.
    — Quel genre de maladie ont-ils ? questionna Ayla.
    — C’est dans la poitrine, on dirait. Beaucoup de fièvre,
une toux rauque, du mal à respirer.
    — A quelle distance est cet endroit ? demanda-t-elle.
    — Tu ne le sais pas ?
    — Ayla était venue nous rendre visite, mais nous l’avons
adoptée, expliqua Tulie.
    Elle se tourna vers la jeune femme.
    — Ce n’est pas bien loin d’ici.
    — Pouvons-nous y aller, Tulie ? Ou bien quelqu’un
peut-il m’emmener ? Si ces enfants sont malades, je peux peut-être faire
quelque chose pour eux.
    — Je ne sais pas. Qu’en dis-tu, Talut ?
    — Ce n’est pas sur notre route, si la Réunion d’Été doit se
tenir au Camp du Loup, et ils ne nous sont même pas apparentés, Tulie.
    — Darnev avait des parents éloignés dans ce Camp, je crois,
répondit Tulie. Et c’est bien dommage, pour un frère et une sœur si jeunes, d’être
aussi gravement malades.
    — Peut-être devons-nous y aller, mais il faudrait partir,
dans ce cas, le plus tôt possible, déclara Talut.
    Ludeg les avait écoutés avec un vif intérêt.
    — Eh bien, à présent que je vous ai appris mes nouvelles,
je voudrais bien en savoir davantage sur ce nouveau

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