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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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questionna-t-elle.
    — Non, sans doute, répondit-il en fronçant les sourcils.
Longuement, il l’embrassa.
    — La nuit n’est pas encore achevée. Viens, relève-toi. Il
fait froid, ici. Allons retrouver un bon lit chaud. Deegie et Branag ont déjà
fermé leurs rideaux. Ils sont pressés, avant leur séparation qui va se
prolonger jusqu’à l’été prochain.
    — Pressés, mais pas autant que toi, fit-elle avec un
sourire. Sans le voir, elle eut l’impression qu’il rougissait.
    — Je t’aime, Jondalar. J’aime tout. Tout ce que tu fais. Même
ton ardent...
    Elle secoua la tête.
    — Non, ce n’est pas le mot juste.
    — Le mot que tu cherches, c’est « ardeur », je
crois.
    — J’aime même ton ardeur. Oui, ça, c’est bien. Au moins, je
connais tes mots mieux que le mamutoï... Frébec a dit que je ne parlais pas
bien. Jondalar, apprendrai-je un jour à parler comme il faut ?
    — Moi non plus, je ne parle pas très bien le mamutoï. Ce n’est
pas la langue de mon enfance. Frébec aime simplement semer la discorde, ajouta
Jondalar, en aidant Ayla à se lever. Pourquoi chaque caverne, chaque camp,
chaque groupe doit-il compter un homme de cette sorte ? N’y prends pas
garde : personne ne l’écoute. Tu parles très bien. La façon dont tu
apprends me stupéfie. Avant longtemps, tu parleras mamutoï mieux que moi.
    — Je dois apprendre à m’exprimer avec des mots. Je n’ai
plus rien d’autre, murmura-t-elle. Je ne connais plus personne qui parle le
langage dans lequel j’ai grandi.
    Submergée par une terrible sensation de vide, elle ferma un
instant les yeux. Mais elle se reprit très vite, fit un mouvement pour enfiler
ses jambières, s’immobilisa, les laissa de nouveau glisser.
    — Attends un peu, dit-elle. Il y a longtemps, quand je suis
devenue femme, Iza m’a dit tout ce que devait connaître une femme du Clan sur
les hommes et les femmes, tout en doutant qu’il pût m’arriver un jour de
trouver un compagnon et de mettre à profit ses conseils. Les Autres n’ont
peut-être pas les mêmes principes : même les signaux entre hommes et
femmes sont différents. Mais, pour cette première nuit où je vais dormir chez
les Autres, je dois me laver, je crois, après nos Plaisirs.
    — Que veux-tu dire ?
    — Je vais me laver dans la rivière.
    — Ayla ! Il fait froid. Il fait nuit. Ça peut être
dangereux.
    — Je n’irai pas loin. Juste ici, près du bord.
    Elle se débarrassa de sa pelisse, passa sa tunique par-dessus sa
tête. L’eau était glacée. Resté au bord de l’eau, Jondalar surveillait la jeune
femme et il se mouilla juste assez pour le constater. Le sentiment qu’avait
Ayla du caractère presque sacramentel de l’occasion lui rappelait le rituel
purificateur des Premiers Rites. Une toilette rapide ne lui ferait pas de mal à
lui non plus, décida-t-il.
    Quand Ayla sortit de l’eau, elle était toute frissonnante. Il la
prit dans ses bras pour la réchauffer. La rude fourrure de bison de sa pelisse
eut tôt fait de la sécher, et il l’aida ensuite à se rhabiller.
    En reprenant le chemin de l’abri, elle se sentait fraîche,
animée, vivante. La plupart des occupants s’installaient pour la nuit. On avait
couvert les feux, et les voix se faisaient plus calmes. Dans le premier foyer,
le rôti de mammouth était toujours en évidence, mais il n’y avait personne. Ils
s’engagèrent sans bruit dans le passage central, traversèrent le Foyer du Lion.
Nezzie se mit debout, les retint.
    — Je voulais seulement te remercier, Ayla, dit-elle, avec
un coup d’œil vers l’une des couchettes.
    Ayla suivit son regard : trois petits corps s’étalaient sur
un seul lit, que Latie et Rugie partageaient avec Rydag. Danug occupait seul
une autre couchette. Talut, étendu de toute sa longueur, attendait Nezzie, Il
se souleva sur un coude et sourit à Ayla. Elle lui rendit son sourire, hocha la
tête, sans être bien sûre que c’était là la réponse qui convenait.
    Tandis que Nezzie allait s’allonger auprès du géant roux,
Jondalar et la jeune femme traversèrent le foyer voisin, en essayant de ne
déranger personne. Ayla se sentit observée, tourna la tête vers le mur, devina
deux yeux brillants, un sourire. Elle sentit les épaules de Jondalar se raidir,
détourna vivement son regard. Elle crut percevoir un petit rire étouffé mais
elle se dit qu’elle avait dû entendre les ronflements qui provenaient de la
couchette d’en

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