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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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voulait pas leur en parler de crainte d’attirer à
nouveau l’attention sur elle. Kylie lui montra des colliers en perles et d’autres
bijoux, puis elle alla chercher deux coquillages coniques et les plaça devant
ses oreilles.
    — Dommage que tu n’aies pas les oreilles percées, dit-elle.
Ils t’iraient très bien.
    — Ils sont très jolies, reconnut Ayla en remarquant que les
oreilles de Kylie et son nez étaient percés.
    Kylie lui plaisait. Elle éprouvait même de l’admiration pour
elle et sentait qu’elles auraient pu devenir facilement amies.
    — Emporte-les, lui proposa Kylie. Tu n’as qu’à demander à
Tulie de te percer les oreilles. Et tu devrais aussi te faire tatouer, Ayla.
Comme ça, tu pourrais aller où tu veux sans avoir besoin d’expliquer que tu
fais partie du Foyer du Mammouth.
    — Mais je ne suis pas vraiment une mamutoï.
    — Je pense que tu en es une, Ayla. Je ne connais pas très
bien les rites, mais je suis certaine que Lomie n’hésiterait pas si tu lui
disais que tu es prête à te consacrer à la Mère.
    — Je ne crois pas être prête.
    — Peut-être. Mais ça ne saurait tarder. Je le sens.
    Quand Deegie et Ayla quittèrent la hutte, celle-ci se dit qu’elle
avait eu une chance extraordinaire : rares devaient être ceux qui avaient
accès à ce qui se passait dans la coulisse. Même maintenant qu’elle en avait découvert
certains secrets, la Hutte des Musiciens restait un endroit mystérieux, plus
magique et plus surnaturel encore que ce qu’on imaginait quand on ne la voyait
que de l’extérieur. En passant devant l’aire réservée à la taille du silex,
Ayla regarda si elle voyait Jondalar, mais celui-ci n’y était plus.
    Elle suivit Deegie à travers le campement en direction du fond
de la cuvette, saluant au passage des amis ou des connaissances. Elles
arrivèrent alors à un endroit où étaient installés trois Camps au milieu des
buissons et en face d’une clairière. L’atmosphère y était différente du reste
du campement. Les tentes étaient déchirées et mal dressées, les trous mal
rapiécés, quand ils l’étaient. On avait abandonné entre deux tentes un quartier
de viande rôtie qui dégageait une odeur nauséabonde et qui était couvert de
mouches. Des ordures traînaient un peu partout. Les enfants qui les regardaient
passer auraient eu besoin d’une bonne toilette : leurs vêtements étaient
crasseux, ils étaient mal peignés et couverts de poussière. L’endroit était
sordide.
    Ayla aperçut Chaleg qui flânait devant une des tentes. Il ne s’attendait
pas à la voir et elle surprit ses yeux pleins de haine. Cela la
bouleversa : seul Broud la regardait ainsi. Puis Chaleg changea d’expression.
Mais le sourire faux, malveillant qu’il lui adressa était peut-être encore
pire.
    — Allons-nous en, dit Deegie en reniflant avec dédain.
Mieux vaut savoir où ils sont, comme ça on peut éviter l’endroit.
    Elles allaient faire demi-tour quand elles entendirent des cris.
Deux enfants sortirent en courant d’une tente. La fillette devait avoir onze
ans et le garçon tout juste deux ans de plus qu’elle.
    — Rends-moi ça ! hurla la petite fille en courant
après le garçon. Tu entends ? Rends-le-moi !
    — Attrape-moi d’abord, petite sœur ! cria le garçon en
secouant sous son nez l’objet qu’il tenait à la main.
    — Donne-moi ça ! cria la fille en se lançant à nouveau
à sa poursuite. A voir son sourire, le garçon éprouvait un malin plaisir à
mettre sa sœur en colère. Mais quand il se retourna à nouveau pour la regarder,
il buta contre une racine et tomba de tout son long sur le sol. Sa sœur se jeta
sur lui et se mit à le bourrer de coups. Il la frappa au visage et un flot de
sang jaillit de son nez. Elle cria de douleur et le frappa sur la bouche, lui
déchirant la lèvre.
    — Donne-moi un coup de main, Ayla ! dit Deegie en se
précipitant vers les enfants.
    Elle n’était pas aussi forte que sa mère, mais elle était grande
et bien charpentée et quand elle agrippa le garçon, celui-ci ne put lui
résister. Ayla retint la petite fille qui profitait de l’intervention de Deegie
pour essayer d’atteindre à nouveau son frère.
    — Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous
faites ? demanda Deegie d’une voix sévère. Vous devriez avoir honte !
Comment pouvez-vous vous battre ainsi ! Entre frère et sœur, en
plus ! Maintenant, vous allez venir avec moi. On va régler

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