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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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curatives ? Je n’en connais
aucune.
    — Je ne peux te répondre, je ne suis pas un Homme Qui
Guérit. Tu devrais interroger Lomie.
    Soudain, avant qu’Ayla pût esquisser un geste, il avait pris ses
deux mains dans les siennes et la dévisageait. Ayla eut l’impression qu’il la
fouillait des yeux.
    — Pourquoi m’as-tu combattu à la Cérémonie de l’Invocation,
Ayla ? J’avais préparé la voie pour une compréhension mutuelle, mais tu m’as
résisté.
    Ayla était déchirée, en proie à un étrange conflit intérieur. La
voie chaleureuse de Vincavec était irrésistible, et l’envie lui prit de se
perdre dans la profondeur de ses yeux noirs, de flotter sur les étangs aux
fraîches eaux noires, de s’abandonner à ses désirs. Mais un besoin impérieux de
rompre le charme, de se soustraire à son influence et de sauvegarder son
identité, l’emporta. Au prix d’un effort douloureux, elle détourna les yeux, et
surprit Ranec qui les observait à la dérobée. Il s’éclipsa vivement.
    — Tu avais peut-être préparé la voie, mais je n’étais pas
prête, dit Ayla en évitant le regard de Vincavec.
    Il éclata de rire. Elle croisa alors son regard et s’aperçut que
ses yeux qu’elle avait crus noirs étaient en réalité gris.
    — Bravo, Ayla ! Tu es forte. Je n’ai encore rencontré
personne de ta valeur. Tu es digne du Foyer du Mammouth, digne du Camp du
Mammouth. Accepte de partager mon foyer, déclara-t-il en jetant toute sa
persuasion et sa séduction dans sa proposition.
    — Je me suis promise à Ranec, objecta Ayla.
    — Mais cela n’empêche rien, Ayla. Si tu le souhaites, tu
peux l’amener avec toi. Je ne serai pas fâché de partager le Foyer du Mammouth
avec un sculpteur aussi talentueux. Prends-nous tous les deux ! Ou c’est
moi qui vous prendrais, s’esclaffa-t-il. Ce ne serait pas la première fois. L’homme
ne manque pas de charme non plus !
    — Je... je ne sais pas, bredouilla Ayla qui dressa l’oreille
en entendant un martèlement étouffé de sabots.
    — Ayla, intervint Jondalar. Je descends à la rivière avec
Rapide lui brosser les jambes pour le débarrasser des plaques de boue séchée.
Veux-tu que j’emmène aussi Whinney ?
    — Je m’occupe d’elle ! déclara Ayla, sautant sur le
prétexte pour fuir Vincavec qu’elle trouvait fascinant, un peu trop effrayant
pour son goût.
    — Tu trouveras Whinney là-bas, près de Ranec, dit Jondalar
avant de se diriger vers la rivière.
    Perplexe, Vincavec regarda le géant blond s’en aller. Quel rôle
jouait-il ? se demanda l’Homme Qui Ordonne. Ayla et lui sont arrivés
ensemble, et il comprend les animaux aussi bien qu’elle, ou presque. Mais on ne
dirait pas qu’ils sont amants, et ce n’est pas parce qu’il a peur des femmes.
Avarie m’a avoué qu’elles raffolaient toutes du Zelandonii. Elle m’a aussi
assuré qu’il ne couche jamais avec Ayla et qu’il ne la touche même pas. On
prétend qu’il a refusé de participer aux Rites de la Femme sous prétexte que
ses sentiments sont trop fraternels. Considère-t-il Ayla comme sa sœur ?
Est-ce pour cela qu’il a interrompu notre discussion, et qu’il a adroitement
incité Ayla à rejoindre Ranec ? L’air soucieux, Vincavec se plongea dans
ses réflexions. Puis, il arracha quelques gros champignons et les suspendit
avec une cordelette aux branches d’une vieille mère afin de les faire sécher.
Il les récupérerait au retour.
    Ils traversèrent l’affluent et atteignirent une région plus
sèche où aucun arbre ne poussait dans les marais épars. Les piaillements des
oiseaux d’eau les prévinrent de la proximité de l’immense lac de fonte. Ils
installèrent le camp non loin du lac et certains chasseurs s’y rendirent pour
rapporter à manger. On ne trouvait pas de poisson dans les étendues d’eau
provisoires, à moins qu’elles ne fussent irriguées par des rivières ou des
torrents permanents. Mais parmi les racines des hauts phragmites, des joncs,
des carex et des queues-de-renard, grouillaient les têtards des grenouilles
vertes et des crapauds sonneurs.
    Répondant à un mystérieux signal saisonnier, une impressionnante
masse d’oiseaux, aquatiques principalement, était venue du nord se joindre aux
lagopèdes, aux aigles royaux, et aux harfangs des neiges. Le dégel du printemps
qui réveillait la croissance de la végétation, et faisait revivre les marais où
prospéraient les roseaux, invitait des nombres

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