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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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maquillage avec son troupeau. Juste à coté, une autre sorte de bombasse qui attendait son tour au bar avait remarqué notre petit manège. Je me penche à son oreille et lui demande si elle peut interpeler sa voisine parce que moi ça marche pas. Je lui montre l'écharpe, d'où vient le problème, mais elle reste sans réaction. Finalement la première change de position, et l'écharpe se trouve libérée. Pfiou, réprimant mon envie de lui enfoncer l'os du nez dans la matière spongieuse de son cerveau d'un uppercut, je me tourne vers la deuxième, qui est toujours accoudée au bar, et lui demande si elle peux donner l'écharpe au bar. Il y avait tellement de monde contre le bar que j'y avait pas accès. Et ça me disait pas de faire la queue pour rien, je voulais rien boire. Elle m'a regarde du même regard vide et fuyant que précédemment. Dans mon imagination, je lâche l'écharpe, la chope par le collet et lui colle un coup de boule qui lui retourne les dents du haut et les lui enfoncent dans le palais. Le visage en sang, nez et dents cassées, défigurée pour de bon, elle s'écroule au le sol et je lui crie : « C'est la fin du chapitre
Je-suis-superbonne-c'est-trop-coule
de ta vie connasse ! » À la place, j'attends que le mec devant moi se soit barré pour m'avancer au bar et leur donner l'écharpe. Quand enfin je me suis extrait de là, j'étais fumant de colère. Moss était tout paniqué de me voir comme ça. Je me suis mis à l'écart 5 minutes et ça m'a calmé. En surface en tout cas.
        * Je suis retourné sur la piste. Le taux de chattes en chaleur avait énormément grimpé. Il était minuit, on atteignait l'apogée du phénomène. Moss était au taquet sur une fille qui semblait avoir la moitié de son âge, mais qui était un de ces canons. En plus elle le jetait même pas. Elle gardait ses distances mais sans le traiter comme un courant d'air. Je la regardait avec un peu d'admiration et beaucoup de trouble hormonal. Niveau hormones, j'étais au bord de la rupture. Un groupe de filles qui venait d'arriver est venu dans l'espace juste devant moi, l'une d'entre elle, celle que j'aurais sauté dessus si j'avais pas eu de verrous et venu danser vers moi. Je fermais les yeux autant que possible. Je savais pas trop si je me faisait des films où si y avait vraiment moyen. Les deux moitiés de mon cerveau sont entrées en conflit ouvert. Le temps que ça s'enlise, la petite était partie danser sur le podium. La chanson suivante était très forte, un mec me regardait bizarrement, je lui fait signe « putain c'est trop fort », il me fait signe : « toi et cette meuf, c'était gagné d'avance. T'as du caca dans les yeux ? ». Je suis rentré chez moi en laissant des trace de bile sur les trottoirs.
        Moss va vraiment me prendre pour un dérangé. J’espère qu'il va pas m'éviter dans le futur. Je l'aime bien lui, et je peux pas me payer le luxe de perdre des potes de toute façon.
        Ce verrou me bouffe. Il entre en conflit avec mes hormones en permanence. Comme je ne peux pas me débarrasser de mes hormones (un cocktail de produits chimiques dans mon sang) et que je peux me débarrasser du verrou, la suite me semble évidente. Mais ça implique de retourner à l'état de primate.
        Bon je suis en train de considérer le problème en dimension 1. D'un coté le primate, de l'autre le conflit. La solution est peut être dans une ou deux dimensions supplémentaire. Comment
contourner
le problème ? Y a-t-il autre chose que le conflit d'un coté et le primate de l'autre ? Si je ne trouve pas une sortie de secours, je vais devoir choisir entre les deux. La spiritualité peut être ? Non, la spiritualité c'est l'un où l'autre, selon le type de spiritualité qu'on choisit. Le travail... Le travail remplace le verrou tout en évitant le conflit. Mais le travail est pire que le verrou, et pire que le primate. La mort comme le travail, remplace aussi le verrou. On va éviter ce genre de solution. Il faut trouver l'échappatoire du coté opposé au travail et à la mort... Mais je vois pas.
        À l'échelle d'une vie humaine, une solution s'esquisse. Primate quand on est jeune, verrou quand on est vieux (et a priori maqué/marié). Mais c'est pas mon âge qui décide (bordel de chatatamère !), c'est moi ! Alors comme ça je devrais être primate parce que c'est l'heure d'être primate ! Fuck my ass and call me a bitch !
        Que faire ? Deux solution types :

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