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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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déjà réveillé, Bogusna se lève du canapé où elle a décidé qu'elle passerait désormais ses nuits et monte squatter le lit.
        Ah oui, Bogusna s'est trouvé un boyfriend. Alors maintenant, elle peut plus dormir dans le même lit qu'un autre garçon vous comprenez.
        Quelle conne ! Un truc de ouf !
        Bonjour Paul, petit dèj, shopping, c'est parti, direction les Gales. Effectivement il s'est mis à pleuvoir vers une heure. On est arrivés à trois heures. J'ai garé la caisse au bord du lac où Yohann et moi avions fait demi tour la dernière fois.
        Oui, j'ai décidé de retourner finir le bout du Taff trail que j'avais commencé l'autre fois avec Yohann. Et enfin me taper ce putain de sommet, que y en a marre de marcher dans la plaine. Pour la première étape, je voulais rallier un petit lac de rétention qui avait l'air d'être au pied du fameux sommet. Le lendemain on pourrait monter, redescendre et rentrer.
        On a donc attaqué sous une pluie légère. Elle avait pas d'imper, mais je lui avait prêté une polaire. Ça résiste bien à la pluie, jusqu'à un certain point. Moi même, j'avais un coupe-vent très vieux et pas très imperméable. Il faudrait que je me rééquipe en prévision du Grand Trip de Ouf d'après la fin de mon contrat.
        On est arrivés à un petit réservoir et il a commencé à pleuvoir très fort. Sa polaire avait passe le seuil de résistance, de même que mon imper. On s'est mis à l'abri sur le seuil d'une maison abandonnée (et murée). On est restés là un moment et il faisait froid. Au bout de 20 minutes, on commençait à se faire chier sévère. Comme la pluie avait pas l'air de diminuer, elle m'a sucé la bite pour passer le temps. J'ai vraiment été pris de court, elle arrive toujours à me surprendre ! J'ai jouit dans sa bouche mais elle a recraché le sperme. Plus par réflexe, elle m'a dit que c'était la première fois qu'elle suçait une bite jusqu'à l'orgasme. La prochaine, elle avale pour voir.
        Quand ça s'est calmé (un peu) on est repartis, et finalement on est arrivés sur le petit lac. Il y avait un beau panneau bleu et blanc : « propriété privée, camping interdit ». Propriété privée ? Il se prend pour la reine ou quoi ? On a planté la tente au bord, et puis on est rentrés dedans mettre des fringues sèches.

        Photo de Ramya prise dans la tente, en train de tripoter son mobile. Son visage angélique est vraiment troublant, vous ne trouvez pas ?

        Voilà, je sais plus trop l'ordre des évènements. Il a pas arrêté de pleuvoir une seconde. On a du faire du sexe, discuter, faire à bouffer. À un moment, elle a voulu sortir. Une fois dehors, elle poussait des petits cris de joie, je l'ai rejointe.
        Il faisait déjà sombre, les nuages couvraient les sommets, on voyait à peine l'autre rive du lac. Elle était là, en slip avec mon imper, à courir sous la pluie en criant je sais plus trop quoi. En plein trip. Une fille de la ville dans la nature... Elle a tombé l'imper pour sentir le vent et la pluie sur sa peau. Ce qui est plutôt ours vu la température. Je me sentais un peu con à juste voir le lac, les plantes vertes et les molécules d'eau dans leur trois états. On est rentrés, elle était trempée, elle était rayonnante.
        Bon, c'est pas de la censure, mais y a des trucs que j'arrive tout simplement pas à raconter. C'est trop hypothalamique pour être expliqué. Ramya est l'une des êtres humains les plus fascinant du monde. En la rencontrant, j'ai sérieusement entame mon capital-chance, il y a fort à parier que je ne gagnerais jamais au loto.
À moins que je ne parie plus que la cagnotte remarquez...
Au point ou j'en suis, je déménagerais en Inde pour être avec elle, une fois ma liberté retrouvée. Appelez ça de l'amour si c'est l'idée que vous vous en faites, quelle importance le qualificatif...
        Une fois la nuit tombée, à un moment où il pleuvait doucement, on a ouvert le coté de la tente pour fumer une clope (bordel ce que la vraie drogue me manque !). Ça nous faisait une petite fenêtre sur les étoiles (une trouée dans les nuages) depuis notre duvet. Elle en tremblait de plaisir. Et moi j'arrivais pas à voir autre chose que des boules d'hydrogène en fusion à des années-lumière de distance... J'aurais du faire « poète ».

        Le matin, réveil à 9h30, après la dernière averse. Il était temps que ça finisse.

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