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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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On a bouffé, rangé le matos... C'est vraiment impressionnant comment deux personnes pas trop exigeantes peuvent faire tenir leur autosuffisance dans un seul sac de 60 litres. On a fait le plein d'eau dans un ruisseau, et on a mis le cap sur le sommet. Le problème c'est que les sentiers sont pas balisés dans ce sous-pays. Au bout d'un moment, y a plus eu de sentier. J'ai donc rassemblé mes souvenirs de la photo satellite de la région, comparé aux différentes collines qui nous entouraient et j'ai mis le cap sur l'une d'entre elle à travers champs ; ou plutôt à travers pâturages.

        Photo de Ramya, de dos, attaquant la colline en hors piste. Vous pouvez noter qu'elle a un cul magnifique... ah ben non, vous pouvez pas...

        À mi-chemin du sommet, on a croisé un chemin alors on a tiré au sort et c'est tombé « gauche ». Un mec qu'on a croisé nous a dit que ça nous menait jusqu'au sommet où je voulais aller au départ, qui était en fait à coté de celui que je visais.

        Ici il y avait une photo de Ramya en conquérante de la montagne, les poings sur les hanches et les pieds bien plantés dans le sommet, photo prise en contre-plongée.

        Plus on montait, plus le vent était fort. En haut on avait le Gulf stream en direct dans la face (littéralement). Point de vue imprenable sur des champs... Mwais... Niveau panorama j'ai connu mieux... Par contre si on se retournait, on avait une bonne idée de notre campement :

        Ci git une photo de Ramya, de dos, en train de prendre une photo du paysage passablement beau. Genre une lande vallonnée avec des nuages déchiquetés par le vent, pas un arbre.

        Pour la descente du pic, j'ai pris le sac, serré toutes les sangles et lâché la bride. Chute libre, quelques contacts avec le sol de temps en temps pour garder mon assiette. Un délice ! Une fois qu'elle m'eut rejoint au col, elle m'a dit que je lui avait fait une de ces peurs ! Hé hé, imagine ce que ça aurait été sans le sac.
        On est rentrés par un autre chemin, plus joli, à flanc de colline. Le vent commençait sérieusement à me casser les couilles. Et ça doit être comme ça tous les jours. C'te déprime ! Enfin, la déprime j'en étais loin. Ramya c'est le seul antidépresseur avec des effets secondaires positifs.
        On marchait à coté d'une forêt de résineux assez dense, mais j'étais aux aguets. À la première ouverture, j'ai décrété « pause fromage-crackers ». Je pensais qu'on serait à l'abri du vent dans la forêt. On s'est faufilés entre les branches, se faisant griffer un peu ici et là. Dedans... C'était une forêt enchantée ou un truc comme ça. Le sol était jonché d'aiguilles sèche et s'enfonçait doucement sous les pas, pour reprendre sa forme après ton passage. On s'est trouvé un coin où on avait pas trop de branches sèches dans la gueule. Il y avait quelque chose de vraiment spécial dans cette forêt :
        Une forêt c'est volumique, ok ? Celle là, sur la surface externe du volume de la forêt, celle qui prend la lumière, les branches était feuillues. Toutes les branches incluses dans le volume interne de la forêt (95% des branches) étaient mortes et sèches. L'intérieur était protégé de la lumière alors rien ne poussait. La couche vivante de l'écosystème était 10m au dessus du sol. Vous voyez ? Je pense que le seul moyen pour un jeune arbre de pousser, c'est d'attendre qu'un vieux tombe, créant un trou dans la couverture de feuillage par lequel la lumière peut rentrer. Plus autorégulé comme système tu meurs.
        Ramya est retournée en transe, faut dire qu'il y avait vraiment quelque chose dans l'air. J'étais un peu dèg parce qu'on avait toujours du vent malgré la densité de la couverture. Le pays de Gales, j'te jure... On s'est allongés sur le dos pour mater le ciel à travers 15 couches de branches mortes et une de feuillage (enfin, d'aiguillage). Ça a du l'exciter parce qu'elle s'est jetée sur ma bite. Elle m'a assis dans les aiguilles sèches et m'a littéralement demandé de lui éjaculer dans la bouche. Honte sur moi : Malgré qu'elle suce très bien ; avec les aiguilles qui me rentraient dans le cul, le vent froid et les dents, on a arrêté avant l'orgasme. Je m'en voudrais toute ma vie.
        Et puis voilà, on repris la route sous le soleil et le vent. On est retombés sur la petite route communale par laquelle on avait fait l'aller. Un kilomètre

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