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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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the great Eye is ever watchfull !

        Tiens, ça me rappelle que j'avais essayé de lancer ça à Metz, une sorte de marathon des arbres : On sort avec les longboards et on fait la tournée de la ville en cherchant les arbres grimpables. Avec Sven on l'a fait sans vraiment y penser. Version un peu yamakasi de temps en temps.
        On est tombés d'une branche sur un tabouret de pub, au Flapper and Firkin, mon pub de jeunes rebelles. Et puis d'un coup de canaux, on est rentrés à la maison. Paul était au taquet, on est reparti. Mon plan original était d'aller squatter des groupes de djeunes à la cathédrale. On faisait ça souvent avec Sven : « Salut moi c'est Ti Punch - moi c'est Sven - ça vous dérange si on se pose avec vous ? » Mais Paul était un peu récalcitrant et de toute façon, les groupe de djeunses étaient pitoyables de stupidité apparente. Il ne leur manquait que le filet de bave à la lèvre. On est passés acheter de la piave au tesco et on est allé squatter le parc fermé. J'ai décidé d'essayer de l'alcool de lycéen. Il font du cidre à 7,5 degrés, dans des bouteilles en plastique bleu de deux litres, pour 4 €. L'équivalent de la philosophie du cubi en France.
        Le parc était pas encore fermé quand on est arrivés. On s'est quand même posés et j'ai gouté ma bouteille. Verdict : Infect, mais je m'y attendais. Un peu plus tard un mec est venu fermer le parc, on est sortis et on s'est posés sur un bout de pelouse juste à coté le temps qu'il finisse, qu'on puisse y retourner en sautant la barrière.
        Le concept d'ouvrir et de fermer les parcs, comme de vulgaires établissements, c'est encore quelque chose qui m'échappe.
        Y avait un bosquet d'arbres grimpables sur le bout de pelouse. C'est comme si la gravité s'inversait quand tu passe à couvert, Sven et moi on est tombés vers le haut. Paul a pas été long à suivre, et s'est une fois de plus illustré par son manque total d'instinct de survie : Il a expérimenté le passage d'un arbre à l'autre par les branches concomitantes. Avec brio.
        Et puis on est retournés dans le parc. Sven et Paul sont tous deux issus d'une famille décomposée, ils ont parlé de leur père respectif. Moi j'ai écouté, j'avais pas grand chose à dire sur le sujet. Résultat : Si Sven croise un jour son père biologique dans la rue, et que par une opération du Saint-Esprit, il arrive à le reconnaitre, le gars se retrouve à l'hôpital en 2-4-6. Et c'est pas qu'il se la pète, il s'exerce régulièrement au kick-boxing sur les néo-nazis de son quartier. Paul lui il en a rien à foutre, il comprend très bien et lui en veut pas. Par contre ils sont tous les deux intéressés par leurs demi-frères et sœurs du coté du père biologique. Quel bordel j'te jure. Rien que le concept de « Père biologique » me parait sorti d'un roman de science-fiction.
        En rentrant, comme j'avais fini ma bouteille de cidre (!), je l'ai jetée à la gueule de Sven. « Fight cluuuuub ! ». Mais depuis qu'il fait du kick boxing, il a peur de faire trop mal alors il frappe pas. Et comme il est très bon en esquive, j'ai fait que mordre du vent. Mwais.
        On est passés sous l'immeuble de Camille, l'autre polonais arracheur de parquet. On a sonné pour voir et ils nous ont ouvert. Les pauvres... On a débarqué dans leur piaule comme une faction révolutionnaire dans un diner de gala. On est pas restés trop longtemps, et c'était tant mieux pour eux.
        Finalement je l'ai eu mon fight club. Contre Paul, dans New Street (l'équivalent de la rue Serpenoise à Metz, ou des Champs Élysés à Paris). On s'est solidement envoyés sur la gueule. Le lendemain j'avais mal partout.
        Voilà, j'ai bu un litre d'eau douce avant d'aller me coucher, en espérant éviter la gueule de bois le lendemain au bureau. Avec un succès mitigé.
        Voilà, j'ai passé la plupart de ma journée de bureau d'hier à chercher des nouveaux sites pornos. Sorti du bureau je suis rentré direct à la maison. On avait une candidate pour la colloc à voir. Florentine.
        Paye ton prénom...
        De tou(te)s les candidat(e)s qu'on a récolté, c'était celle là en qui je sentais le plus de potentiel. Arguments rationnels : C'est une fille, elle est allemande. Sinon y avait les deux trois emails qu'on s'était échangés qui pouvaient avoir eu un effet d'intuition... Sachant à quel point je suis physionomiste, c'est

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