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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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mal barré...
        Elle m'appelle quand je suis à deux pas de l'appart, elle est devant la porte. J'ai donc eu le privilège de la rencontrer deux minutes avant les autres. Premier constat : Elle est très très jolie, ce qui est un point négatif quelque part. Dans l'ascenseur elle score déjà un autre point : Elle est directe. « Bon, c'est quoi le problème dans votre appart ». C'est vrai qu'on offre un appart sur les Champs Élysés pour le prix d'un placard à Cergy. Forcement, ça sent le poisson du jeudi soir. Mais c'est la première à vraiment mettre le doigt sur le point G à l'avance.
        Paul était en mode autiste quand on est rentrés. C'est moi qui ai fait le diplomate. Lui il s'est exilé dans la cuisine pour préparer le diner. On l'a invitée et elle a accepté avec juste un petit : « je veux surtout pas m'incruster ». Bieeen. Quand je lui ai montré l'ensemble de l'appart et que je lui ai expliqué comment on fonctionnait, elle a pas trop fait la gueule. D'ailleurs, un point amusant :
        On a eu la visite de deux mecs (un français et un allemand) et deux filles (une anglaise et une allemande). On pourrait s'attendre à ce que se soit les filles qui soit un peu refroidies par l'idée de vivre dans une telle promiscuité avec deux mecs et les mecs qui en aient rien à foutre « a l'armée comme à l'armée ». En fait c'est l'inverse qui s'est passé. Les deux mecs, surtout le français ont paru un peu choqués de voir qu'on partageait le même lit, alors que les filles ont regardé en l'air une seconde et ont répondu que ça serait à tenter.
        Comme je voulais montrer à Sven les canaux de nuit, le plan était d'y retourner se prendre une pinte, et pas trop tard vu que Paul taffe à 10h30. Je me suis tourné vers Florentine : « Quelque chose de prévu ce soir ? », et boum elle nous a accompagnés. J'ai juste été obligé de promettre qu'on lui dirait de rentrer à son hostel si elle nous saoulait.
        J'ai un maximum de respect pour la culture populaire en focale large. Je dis focale large parce que si on fait un focus serré, la culture populaire c'est Mtv. En focale large (et en France) c'est le bistro de quartier avec le zinc poli par les coudes des piliers ; Les boulangeries ; les terrasse ; gamins qui jouent au foute sur les places en été... tous ces trucs qui évitent qu'on ait besoin d'accrocher des drapeaux aux fenêtre pour se sentir à la maison. Paul lui il aime pas trop. Il aime la culture moderne et qui est la même partout dans le monde. Comme c'était moi qui avait les rênes je les ai menés dans un pub d'un style très culture-populaire-anglaise. Paul il a fait un peu la tronche. Mais on était à un carrefour de canaux, et c'était quand même la classe.
        On en a profité pour faire un peu plus connaissance avec la petite (qui doit faire 1m75 d'ailleurs). Et puis on a bougé un peu, autant pour faire visiter à Sven qu'à Florentine. On s'est retrouvés aux Arcadiens, un autre centre nerveux de l'activité nocturne à Birmingham, et puis Paul est allé au casino, moi et les boches, on est retournés sur les canaux et on a fini, je vous le donne en mille... au Tap and Spile.
        Là on a eu une conversation assez récurrente chez Sven : les fascistes en Allemagne de l'est. Et puis on est rentrés il était même pas 11h30. On a lâché la petite sur New Street qui est rentrée à son hostel.
        Pour moi, c'est évident qu'on a trouvé la bonne. Faut que j'en parle à Paul, qui pourrait avoir un problème. J'ai l'impression qu'il va en tomber amoureux, ce qui peut être dangereux dans une colloc.
        Jeudi 10 aout 2006
        Je répète : Jeudi 10 aout 2006. Ok ? aout ! Il est 14:10 et il fait 16 degrés Celsius ! Il fait dix degrés de plus à la Réunion, et c'est le milieu de l'hiver là-bas !
        Les cons.
        Hier, Sven se baladait en chantant lalala dans la rue ; pendant que j'étais au bureau, occupé à lire le « livre de la Jungle » en faisant semblant de prospecter des clients. Il avait trop rien à faire et marchait un peu au hasard. Et boum, il tombé sur Florentine. Dans une ville d'un million d'habitant. Du coup ils ont passé un bout d'après-midi ensemble et il lui a proposé de la retrouver le soir. Et puis il a pris le bus vers mon taf. Moi pendant ce temps je fermais mon PC, la porte du bureau et me mettais en route vers l'arrêt de bus où j'avais rendez vous avec lui. Il est

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