Les cons

monde réponde à des critères comportementaux très étroits. Les gens en sortent constipés de pression interne et combien d'employés de bureau se sont joui dessus en voyant la dernière entrevue de Tyler Durden (Fight club) ou Lester Burnham (Etasunian beauty) avec leur boss respectif. Alors que moi qui n'avais jamais bossé, ça m'a juste fait marrer. En fait, les scènes de ce genre sont récurrente dans la culture adressée aux employés de bureau.
        Bon je vous apprends rien. Mais vous êtes vous posé la question : « pourquoi » ? Par ce que sinon, ça sert à rien de râler...
        Pourquoi ?
        Une entreprise choisit ses membres en fonction de leur CV, pas de leurs affinités. De plus l'age moyen en entreprise doit tourner autour de 40 ans, âge auquel il est très difficile de changer. Du coup, on se retrouve avec un groupe de bougres et bougresses, d'une part incapables de la moindre adaptation et d'autre part qui, a priori, ne devraient pas bien s'entendre. Un bon moyen de les mettre au boulot c'est de leur compresser leur individualité, à la presse 4 tonnes, pour qu'ils se comportent entre eux comme des machines. Et Dieu sait qu'une machine, ça travaille.
        À l'appui de ma théorie :
        * Les sunnites et les chiites étaient déjà là quand Saddam était au pouvoir. Les serbes, croates et albanais étaient déjà là quand Tito était au pouvoir. Mais avec suffisamment de pression venue d'en haut, ils arrivaient à s'entendre. Décapitez le dictateur et admirez le résultat.
        * Les britains vivent dans un pays de merde qui s'appelle la Britanie (Je le rappelle, au cas où). Dans ce pays de merde, les loyers sont tellement élevés qu'il faut être le fils d'une pute particulièrement bonne (ou de la reine, remarquez que c'est l'opposé) pour pouvoir habiter tout seul dans son appart. Les britains s'entassent donc à plusieurs dans des collocs. Les propriétés sont possédées par des propriétaires qui louent leurs placards à balais au premier arrivé, sans se soucier de comment les différents occupants vont s'entendre. Ça finirait en guerre civile sans un peu de discipline. Alors ils s'enfoncent un manche à balai dans le rectum (non sans l'avoir tartiné de pudding, sans quoi ça fait mal) et par cet ingénieux moyen, maintiennent une entente cordiale avec leurs voisins de chambrée, malgré la promiscuité. Après quelques années, parfois ils gagnent assez pour s'acheter une maison rien qu'à eux. Mais ils gardent alors le balai parce qu'ils se sont habitués à sa présence.
        Voilà, je me sens un peu mieux, je vais réparer une machine pour voir.
        Vendredi 06 octobre 2006
        Hier soir je suis sorti avec Sophie, la française. Sorti au sens premier, malheureusement. On a fait un tour en ville, à la recherche du quartier sympa perdu. Et puis on est allés se prendre un verre de quelque chose et puis on est allés au restaurant... D'une banalité ! Mais j'ai passé une pure soirée. En fait elle est plutôt cool. Elle est très similaire à Anna, dans son comportement. Je sais pas si je vais réussir à me la serrer parce que, du coup, j'ai calqué un peu mon comportement sur celui que j'ai avec Anna. On risque de devenir potes. Aie. En même temps, ce soir je vais à Londres avec une copine-du-monde finlandaise que j'ai pas encore rencontrée. Si ça se trouve, elle est dix fois plus bonne. Et l'avantage avec les scandinaves c'est qu'apparemment, elles attendent pas avec les jambes écartées que tu prenne l'initiative de mettre ta bite dedans. Apparemment elles prennent leurs responsabilités. À ce qu'on m'a dit. Je vous raconte au retour.
        À ce qu'on m'a dit, « Scandinave » ça veut dire « Norvège, Suède et Danemark »

        Mardi 10 Octobre 2006
        J't'explique Fareed:
        Le voilà qui arrive ce matin et, comme je reviens de France, on parle un peu d'Eurotunnel, ce qui nous amène (tout naturellement) vers l'aviation. On constate tous les deux que c'est bien que les avions volent haut parce que la vitesse du son est plus élevée dans l'air raréfié des hautes altitudes. Un avion peut donc aller plus vite sans passer le mur du son. D'un air docte je lui répond : « Mais c'est dans l'eau que la vitesse du son est la plus élevée. Le mieux, ça serait de faire voler les avions sous la mer ». Cet érudit passe alors en mode « prof » pour m'expliquer que c'est pas une mauvaise