Les cons
micro-parc qu'on aime bien où je m'étais mis une gueule de bois au cidre d'ado. Y avait là un groupe de poivrots sur un banc public. C'était un peu la honte de se lancer. Mais bon après quelques étirements, Paul m'a appris à tomber. Il a fait du judo. C'est allé vite, maintenant je sais faire un saut-de-l'ange-roulade-debout-reparti dans un seul geste. C'est important pour amortir une chute. Bref, après on était chaud, on est parti chercher des spots de grimpe.
En chemin Paul s'est pécho un pack de bière. Bravo l'esprit sportif... Au bout d'un litre il a repéré un bâtiment en construction, couvert d'échafaudages et s'est mis en tête de l'explorer.
Moi perso, je l'avoue, j'ai le vertige. Alors en plus si je dois me faire un échafaudage branlant, de nuit, avec des outils coupant qui trainent dans le noir, non merci. Paul est parti, je l'ai attendu sur un mur.
Au bout de dix minutes j'y tenais plus, je l'ai rejoint.
Paul c'est un très bon grimpeur, et il a pas le vertige. Fallait le voir, déjà au 3eme étage, passer par l'extérieur de l'échafaudage pour arriver au 4eme ; pendant 20 secondes suspendu au dessus du vide. Par contre ce qui me fait peur avec lui c'est qu'il aime bien se la péter. C'est le genre à se forcer à faire un truc qu'il sent pas trop juste pour épater la galerie.
Le con.
Bref, on est ressortis et on s'est attaqués à une zone résidentielle, puis à une autre. Et puis au retour, on s'est fait un pont de briques. Un bon dix mètres de haut, pas de structure métallique... Bien dur.
Et puis on est allés se prendre un verre dans un bar (ginger ale pour moi, gin-martini à la cuillère, pas au shakeur pour Paul... le con) et on est rentrés. Paul, qui avait fini son pack, a décidé de monter à l'appart par la façade. On habite au sixième...
Le con... Le con le con le con le con ! Moi je lui ai taxé ses clés et je suis monté. Évidemment, sans galerie à épater, il s'est dégonflé rapidement. Mais il est quand même arrivé au 2eme. Suffisamment pour se paralyser la gueule si il tombe.
Le con.
Vendredi 20 octobre 2006
Le mardi, mardi 17 octobre. Une journée comme les autres. Un institut historique britain fait une expérience intéressante. Il propose à tout le monde de raconter sa journée du 17 octobre et puis de stocker ça dans un bunker en béton pour l'histoire. Si on faisait ça, mettons tous les ans, ça permettrait de visualiser une évolution de la société. Moi ça me fout la trique. Alors j'y ai été et j'ai raconte ma journée. Comme ça me saoule de faire la même chose deux fois :
I woke up at 7h30 to go to work like everyday. As I had lost the office keys the day before, I went to the pub for breakfast, allowing my colleague enough time to arrive at work before me. Sure enough, he was one hour late.
The rest of the day was spent writting my diary, translating an essay that I wrote in French (my mother tongue) and working a little bit. I work as a sales engineer in a company that pays me peanuts for 10 hours a day, but I get back at them my way.
Around 12, I witnessed a vast police opération from the office window. Car controls. That gave me the idea that the police's job is, much less than running after thieves, is to hang around and make the people feel reassured.
I was a little stressed because my boss was coming the day after and I still hadn't repaired the machine. But I feel so little motivation for that job... There's no way I could start doing it.
After work, I had a date with a finnish girl called Emma. We went to the cinema and watched "Departed". I was hoping something would have happened but it didn't. She went home and so did I. On the way I stopped at Tesco for a pack of ale and a bottle of ginger beer. I was a little distracted by the situation with Emma, I forgot to pay and went out in the street with the Tesco plastic basket hanging from my arm.
When I passed the door of my place, I almost stepped into a buddhist fanatic. One of my roomate, Paul, belongs to a buddhist sect and for some reason, there were 15 of them meditating in my living room at 22:15. For some reason I found it really funny. I called a friend of mine, Tim, to ask if I could stay at his place (I didn't want to disturb their enlightment). I found out that my other roomate, Thu, had already found asylum there
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