Les cons

complètement explosés. Cinq minutes de concertation sur un plan commun auraient pu transformer ce fiasco en bonne soirée. Pourquoi les gens ils veulent pas comprendre ?
        Jusqu'à 3h du mat on a discuté, Dédé et moi. Elle s'est remaquée avec un Boche rencontré en Irlande. Ça a l'air sérieux, cool. Heu sinon on s'est raconté les derniers 6 mois. Pas de quoi émasculer une tortue. On est allés se coucher. Stephan m'avait laissé sa chambre, elle a dormi sur le sofa bien que j'y ai proposé une moitié de lit.
        À 6 heures du mat elle essaie de me réveiller pour que je la conduise à l'avion : "hgnnn... Prends le bus!". Honte sur moi.

        Mercredi 19 octobre 2006
        Le lendemain, j'avais la niaque. J'étais au taquet pour faire des trucs, n'importe quoi. Il me fallait de l'action. JP, assis dans un fauteuil (imaginer l'accent léthargique) : "Man, faudrait qu'on aille au magasin. Et puis après, faudrait qu'on fasse à bouffer". Je tenais plus en place. J'ai fait leur vaisselle et je me suis cassé. Retour à Birmingham.
        En chemin j'ai passe un coup de fil à une meuf (6) . En fait cette partie devrait se trouver dans le paragraphe précédent (le titre est plus approprié), mais j'ai trouvé que ça le faisait de faire la césure après la nuit avec Emma-Finlande et avant mon trip dans l'est. Revenons donc un instant dans le harem.
        Celle là, c'est Stic qui me l'a trouvée. Ça se passe dans l'avion Argentine – France qui l'emmenait loin de sa grosse, à la fin de l'été. Il était assis à coté d'une meuf alors il lui parle pour voir. Au bout d'un moment elle lui révèle qu'elle va partir étudier quelques mois en Britanie, à Birmingham. Il lui a pris son email et me l'a envoyé. J'espère qu'il lui a pas trop parlé de moi, pour lui je suis une espèce de rat opportuniste qui se lave jamais et qui prépare la révolution en jouant à la plestecheune.
        Bref, en chemin vers la maison, je me suis arrêté chez elle. Elle s'appelle Mélanie*, elle habite dans un de ces taudis ! Ça sent encore le ikea-megastore dedans. Comme si c'était le repaire d'un serial-killer récemment et qu'il avait fallu tout repeindre et remeubler à cause des taches de sang. La table "disaïne" avait encore l'étiquette. Elle partage ça avec deux autres, c'est complètement à l'ouest et elle paye 450 € par mois.
        À peine assis dans le salon elle se dirige vers la boite-à-images : "Ça te dérange si j'allume la télé?". Bon au moins elle demande. Je lui réponds que si elle allume la télé, je pourrais pas faire autre chose que de la regarder. Comme j'ai pas de télé à la maison, et que je l'ai pas eu depuis des années, je suis très sensible à son pouvoir hypnotiseur. J'ai passé sous silence le fait que ça me rendrait probablement violent. Bref, elle l'allume quand même et me dit qu'elle va mettre la radio à la place. Apparemment les télés font radio maintenant. Je me demande si ça leur a pris tout ce temps pour avoir l'idée (après tout, les industriels de la télévision sont probablement leurs meilleurs clients. Et donc doivent être très cons) ou s'il le gardaient dans les cartons pour maximiser le profit des télés sans radio. Bref. Elle me demande c'est quoi ma station préférée. Sa tête quand je lui ai dit que je n'en connaissais aucune ! « Police ! Il est pas branché à la matrice ! ».
        Après le thé je l'ai invitée à diner à la maison. Y avait la Paul, Thu et Dennis, le pote allemand qu'on appelle communément "the german kid". On a passé une bonne soirée. Dennis et Mélanie sont allés prendre le bus ensemble.
        * Note de l'éditeur : Elle s'appelle pas Mélanie du tout ! Encore une qui m'a demandé de retirer son prénom. J'te jure, bientôt je pourrais classer ce bouquin au rayon « Fiction ».
        Ça c'était dimanche soir. On attaque la semaine :

        Lundi, Yamakasi
        J'étais encore au taf. J'en pouvais plus, j'avais besoin d'action. J'appelle Paul au messageur : « Dis voir garçon, quand je rentre du taf, ça te dis qu'on aille s'entrainer un peu ? » Il me réponds : « Au taquet mon pote ».
        En rentrant du taf je le trouve endormi sur le canapé. Je monte me changer et le réveille en descendant : "hgn, j'arrive". Le temps qu'il se prépare je fais une sieste éclair. Il me réveille, on y va.
        Hmm... Efficacité...
        On est allés dans le