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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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C’est moi qui l’ait harcelé de questions.
        Les pères blancs (comme il a lui-même présenté son ordre) sont en fait les ambassadeurs de la communauté chrétienne en Afrique. Ce sont des sortes de diplomates (au sens politique du terme) qui font du dialogue avec les autres forces politiques africaines. Leur intérêt est l’intérêt des populations qu’ils représentent. En fait, il fait un peu le boulot de mes rêve le gonze : politicien. Ha ha.
        Le plus dur, c’est la nuit, avant de m'endormir ou quand j’arrive pas à dormir. Forcément, t’es là à attendre le sommeil. Il vient pas, ton cerveau s’engage sur les chemins tortueux de la perdition où il s’égare immanquablement. Et tu cherche la lumière dans un état de semi-conscience dans lequel les questions les plus simples deviennent insolubles et les solutions apparaissent sans raisonnement préalable. Un nombre incroyable d’idées à un million de dollars prennent naissance dans ce monde et tombent aussitôt dans l’oubli. C’est aussi le monde des phobies, du spleen et des poltergeists. Le soir j’en échappe par le sommeil qui finit par arriver. Le matin… C’est plus dur.
        Dimanche 25 décembre 2005
        Adios Paris
        Navidad feliz
        Arrivé à Madrid hier, 24 décembre à 23h30. Les métros et bus ne fonctionnaient pas pour cause de réveillon. Une seule solution : les taxis. J’ai fait la queue pendant une heure, j’ai partagé un taxi avec trois étudiants turcs et on a payé ensemble. Mais les taxis, en situation de monopole, pratiquaient des prix hors-la-loi. En même temps, s’ils s’étaient pas privés de réveillon, on était bons pour dormir à l’aéroport.
        D’ailleurs, Noël dans un aéroport, je m’attendais à ce que ce soit plus… particulier. Parce que pour voyager le 24 Décembre au soir, faut vraiment être un Rémi-sans-famille. Mais non, y avait des gens plutôt normaux dans l’aéroport et dans l’avion. Comme quoi les exclus sont pas si facile à reconnaitre.
        Arrivé à l’hostel, j’ai retrouvé un petit monde que j’avais pas touché depuis un moment. Principalement pour cause de réseau d’hospitalité. Quand je suis arrivé, un petit groupe était sur le point de sortir se finir dans un bar. Évidemment, je suis parti avec eux.
        Le bar était minable et la musique douloureuse.
        Ma petite expérience m’a appris que le genre de situation (ma situation générale, pas les bars pourris) dans laquelle je me trouve est très propice aux idées géniales. Mais je suis pas très productif. J’ai des fourmis dans l’imagination.
        Je sors faire un tour.
        Plein de bonnes nouvelles au retour :
        * Après une bonne heure de quadrillage systématique du quartier « Chuecas », à 11h49, j’ai fini par retrouver l’inénarrable, le magnifique, le rugissant, l’unique El Tigre (fermé, Dimanche + Noël oblige). Si Eloy me lit toujours, il doit être en train de chier dans son froc.
        Niluge aussi d'ailleurs.
        * À mon retour, j’ai branché le PC dans la chambre et j’ai scanné les ondes un peu pour voir. Il y a un réseau sans fil non protégé dans les environs par lequel j’arrive à avoir une connexion internet faible(5,5 sur 54), mais stable.
        * Ma crise d’inspiration est en train de prendre fin, j’ai eu une poignée d’idées intéressantes en marchant.
        Résumé rapide : Alors, après mon petit tour de Chueca, je suis descendu à Puerta del Sol d’où j’ai rejoint le palais royal par la Calle Mayor. Dans cette rue, j’ai remarqué que l’ambassade non officielle d’Espagne (la taverne « el museo del jamon ») fait face à l’ambassade non officielle américaine (l’association d’un Subway et d’un Dunkin’ Donut).

    La piaule du roi et de sa clique
        Arrivé au palais royal, ça m’a rappelé la maison blanche. Il y a des visites organisées de ce genre d’endroit au cours desquels, le contribuable moyen peut constater dans quelles conditions ses dirigeants sont logés. Ils en sortent fiers et contents alors qu’ils devraient en être dégoutés : Les chefs d’état vivent dans un luxe insolent au crochet du contribuable. Ce dernier, qui généralement peine à joindre les deux bouts en fin de mois ne devrait-il pas penser : Putain de sa mère ! Moi je vis comme un rat et lui comme un lion. Et c’est moi, le rat, qui

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