Les cons

? Depuis que j’ai les cheveux courts, je baise plus, je serre plus ; j’ai plus de potes, j’arrive pas à m’en faire de nouveaux, par contre, j’arrive à m’emmerder dans la capitale espagnole.
        J’ai de moins en moins de tolérance envers la tête de con que je croise dans tous les miroirs.
        Je devrais en profiter pour avancer l’un de mes projets, mais MS Office de mes couilles ne lit pas les fichiers OpenOffice.

        Je voudrais bien rentrer chez moi, si seulement un tel endroit existait.
        Aujourd’hui à 11h08, j’ai commandé mon premier verre de vin rouge à El Tigre. J’étais leur premier client je crois, ils étaient en train de rentrer les fut et le sol était encore humide du coup de serpillère matinal. Ils ont refait à l’intérieur. Le bar est à droite maintenant, ça à l’air plus propre, mais c’est toujours le même.
        Vous trouvez que j’en fais tout un plat de ce bar, mais c’est mon seul raccord avec la fois où j’étais venu et où c’était bien.
        Sinon, j’ai acheté un abonnement aux transports publics pour la semaine. J’en ai eu pour pareil qu’a Birmingham, sauf qu’ici y a un réseau de métro bien dense. Donc j’aurais moins besoin de marcher et je ferais ce que j’ai à faire plus vite. Et je me retrouverais plus vite sans rien à faire.
        Faisons le point : maintenant que je suis riche, quelle différence ? Je suis revenu à la façon de voyager que j’avais aux USA. J’ai un peu laissé tomber le mode « survie », mais en même temps, il fait 4 degrés et j’ai la santé moyenne. Je tourne à 3 g d’aspirine par jour pour pas baisser ma garde immunitaire. Entre les prises, j’ai de la fièvre.
        Je ressens l’absence de Sarah d’autant plus qu’avec elle, ça serait trop bien. J’espère qu’elle lit ça et j’en profite pour lui chier à la gueule.
        Ha ha !
        Bon ben voilà, j’ai plus rien à écrire. Je vais redescendre. J’espère que j’aurais une idée géniale dans les escaliers. Sinon je tirerais au sort droite où gauche. Et au premier carrefour je recommencerais. Et ainsi de suite jusqu'à ce que je trouve un sens à ma vie.

        Au retour
        Bon, je crois que j’ai pris aujourd’hui le premier front de bad trip consécutif à ma rupture avec la grosse. J’en ai chié aujourd’hui. Misérable. J’ai laissé des traces de bile sur tous les trottoirs, dans tous les couloirs de métro où je suis passé. J’avais pas la haine contre elle en particulier, c’était très général. Mais vu l’intensité, je ne vois que cette explication.
        Là ça va mieux, j’ai parlé un peu à un groupe d’Argentines. Juste 5 minutes, mais c’est 5 minutes de plus que rien.
        Je suis aussi super stressé par le fait que je ne sais pas avec plus de deux jours d’avance si j’aurais toujours un toit sur la tête. J’espère que le réseau d’hospitalité va marcher, sinon j’ai au moins une nuit à passer dehors. La vraie question est : pourquoi ça me stresse ? Bordel, j’ai connu bien pire, je risque une pneumonie et basta. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort et tout et tout. Mais les autres fois, j’étais pas dans une telle situation. Le barrage craque, le vase déborde, je stresse.
        Brousse Willisse, il trouverait bien le moyen de se tranquilliser. Allons, que ferait-il ? Je sais, il essayerait de se taper la norvégienne qui vient d’arriver ! Je reviens les enfants.
        Mardi 27 Décembre 2005
        Bon, vous vous doutez bien que si j’ai pas écris après ma dernière ligne d’hier soir, c’est que j’ai passé la soirée avec la norvégienne en question. Et bien vous vous doutez bien bien. Quand j’ai engagé la conversation, elle était sur le point de descendre s’acheter un truc à bouffer. Moi je venais de manger, ça commençait mal. Je lui ai proposé de l’accompagner, mais je lisais bien dans ces yeux qu’elle trouvait ça bizarre vu que je sortais de table. Finalement, je lui ai sorti texto (après traduction) : « je sais, je sais. Si je te propose de t’accompagner, c’est pas parce que j’ai faim, c’est que je suis en manque de relation humaine ». Elle a eu pitié de moi, et elle m’a dit ok.
        Je l’ai emmenée à El Tigre bien sûr. C’était bondé, il fallait jouer des coudes pour avancer. Un couple nous a proposé la moitié de sa table (en bons