Les cons

d'arrêt avant Tarbes et je voulais pas le rater. Et puis je me suis rappelé que dans les pays développés, les trains arrivent à l'heure. J'ai donc regardé mon heure d'arrivée et programmé mon réveil pour qu'il sonne 10 minutes avant. Haaa qu'il est bon de vivre dans un pays développé.
        11h04: « Crrrchhhh Tarbes, Tarbes, deux minutes d'arrêt ». Elle m'attendait sur le quai.
        Ligne vide
        Le paragraphe précédent est une ligne vide car j'ai pas trouvé les mots. Je le réécrirais quand j'aurais une fibre lyrique. Ceci n'est pas une figure de style. Repassez dans un mois et le paragraphe sera écrit.
        Peu avant publication : Et ben non, j'ai toujours pas trouvé la bonne fibre. Je laisse le blanc
        On est passés chez des potes de son école où qu'ils avaient une beuverie de prévue pour préparer le gala du lendemain. On a pas pu rester vu qu'elle avait son partiel le lendemain, on est rentrés de bonne heure. Chez elle... son appart est é-nor-me. Dans tous les sens d'ailleurs. Y a pas une ampoule qui soit pas à tube, c'est au rez de chaussée, ça sent la chaumière, en face de la cathédrale... J'en étais bouche bée. Surtout quand j'ai entendu le prix. Et puis on est allés dormir.
        J'étais trop pas fatigué, j'avais passé la journée assis dans les transports. Mais il faut pas se voiler la face, c'est pas ça qui m'a empêché de dormir. Ce qui m'a empêché de dormir, c'était l'espèce de femme parfaite qui essayait de dormir à coté. Ça soulève des questions intéressantes.
        Depuis que je la connais (vraiment) elle était maquée au delà de toute rémission avec un pote à moi qui s'appelle Greg et qui est le héros involontaire du passage « black metal dans les Vosges » si vous vous en rappelez. Ils ont cassé pour raisons logistiques et je les avais pas revus depuis. Tout ce temps là, j'avais toujours entretenu les relations les plus cordiales avec Anna, et quasiment avec Greg, qui a ses sautes d'humeur. Le genre de relation que j'entretiendrais avec une sœur de mon âge si j'avais des relations avec elle. Et ben là... première fois que je me trouve dans le même volume qu'elle ET qu'elle soit célibataire. J'ai passé la nuit aux prises avec mes hormones. Les mêmes hormones qui avaient toujours fermé leur gueule dans le passé alors qu'on s'était déjà trouvé dans une situation physiquement équivalente, par exemple quand elle est venue à Birmingham trois mois plus tôt... Bon, je remets mon masque de chirurgien.
        Du point de vue purement scientifique, ça veut dire que quelque chose d'aussi éthéré qu'une
circonstance
peut faire taire l'expression du désir sexuel ; ce qui se traduit par : soit couper la production d'hormones, soit en modifier suffisamment la composition, soit bloquer les récepteurs de ces hormones, soit intercepter le signal entre le récepteur et le cerveau. Les deux premières sont les moins invraisemblables, mais tout de même,
une circonstance
! Ça élargit énormément la panoplie de moyen de lutter contre ce fléau. À approfondir.
        Du point de vue personnel, c'est déjà un échec de plus de mon contrôle hormonal (1). En plus ça parasite ma relation avec Anna (2) (d'autant plus qu'elle va lire ça le lendemain du jour ou je le publie). Ce point notamment me tracasse :
        Mon expérience montre que j'arrive à garder des potes plus ou moins indéfiniment. Par contre, mes relations amoureuse et/ou sexuelles durent en moyenne quelques mois. Bon, pas grave tu me dis. Mais y en a pas UNE avec qui j'ai gardé un bon contact. Avec Dédé peut être On s'engueule jamais, mais on s'écrit plus trop. Par ma faute probablement. Avec Sarah... pfff, je peux pas m'empêcher de me sentir floué par elle. Ophélie j'ai l'impression qu'elle m'en veut de pas être tombé amoureux d'elle. Les autres, c'est plus ou moins la guerre froide. Ramya, elle a de la chance que la Poste ait perdu le colis de matière fissible que j'avais acheté à un général russe à la retraite sur ebay.
        Autrement dit, Anna, je peux toujours faire des rêves pornos sur elle, je peux pas me permettre de risquer une amitié pour-la-vie pour une relation de plus qui a de bonne chance de déboucher sur amertume, mélancolie et compagnie. Mais va expliquer ça à mon cœur...
        Je sais qu'il faut jamais chasser deux variables avec la même équation, mais il y a autre chose. Je lui ai parlé