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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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quelque part celui là ! Son attaché-case se balance avec style au bout de son bras. À l'approche de sa berline, il met la main dans sa poche et appuie sur le petit bouton magique. « Piout piout » répond la voiture. Il empoigne la portière et s'engouffre dans le véhicule, non sans avoir jeté un coup d'œil à la ronde, comme si la rue lui appartenait.
        Là, il se passe quelque chose de singulier. On semble le voir qui remue étrangement à travers les vitres teintée de son fidèle véhicule. Quiconque a déjà vu Superman se changer dans une cabine téléphonique aura un sentiment de déjà-vu. La portière s'ouvre, le voilà qui ressort... Mais non, ce n'est pas lui. Voilà t'il pas que, là ou un honnête et productif citoyen était entré, il sort un rebut de la société, tout de fripes déchirées vêtu, poncho en laine, baggy avec des poches vides partout, la planche à roulette sous le bras. Mon dieu ! Que peut-il bien être arrivé au beau jeune homme qui était entré, moins de deux minutes plus tôt dans la même voiture ?
        Mais, le citoyen modèle qui se rue sur la voiture, s'attendant à trouver un cadavre fraichement assassiné, vêtu de son costard rutilant, la main crispée sur son portefeuille tout juste vidé par le criminel qui vient de se faire la malle; quelle sera sa surprise de ne trouver que les habit du jeune cadre. Et se rendant à l'évidence, le citoyen modèle comprendra qu'il s'agissait en fait de la même personne. Désarçonné, troublé, le citoyen modèle s'empressera alors d'aller vider un ou deux ballons de rouge au bar PMU, sa réaction habituelle face aux contrariétés de la vie.
        Il semblerait que quelqu'un ait mis la main sur la formule perdue du Docteur Jekyll.
        Dimanche 12 février 2006
        Le paragraphe précédent était l'introduction de mon week-end. J'ai pas eu l'occasion d'écrire pendant. Là, dimanche soir, je viens d'en revenir, le moteur est encore chaud et je viens en mettre le contenu sur bits avant que ça refroidisse.
        Donc, une fois mon client à Chesterfield satisfait, je quitte mes frusques de DYC repasse en mode « Ti Punch » pour aller visiter la ville. Je n'étais pas pressé d'aller à Manchester, Vu que Mark m'avait prévenu qu'il serait pas des masses disponible. En plus Chesterfield, c'est une petite ville charmante, criblée de descentes vertigineuses. J'ai regretté ma grande planche plus d'une fois.

        Il y a une église marrante ici. Encore un ingénieur qui est arrive bourré au boulot, ça. Et heureusement ! Sans ça l'église de Chesterfield serait juste comme n'importe quelle autre. Alors que là :

    Vivent les ingénieurs qui arrivent bourrés au boulot

        Mark, le nouveau-zélandais chez qui je devais aller passer le week-end, ne répondait pas au téléphone. En plus il m'avait dit qu'il travaillait la moitié du temps et qu'il avait un match de hockey le reste; Paul, l'autre, était en week-end baise à Londres chez une meuf... Bref, je le sentais moyen, le week-end à Manchester. Mais bon, j'essayais de pas y penser et de me concentrer sur le slalom de braves gens offusqués.
        Voilà, une fois que j'avais laissé des traces de gomme bleue sur chacune des descentes praticables de la ville, je suis rentré dans un pub pour me prendre une pinte de locale. J'ai commencé à taper la discute au barman, et puis aux autres clients, y en avait même un français, qui pitait pas un mot d'anglais d'ailleurs. Et puis, de fil en aiguille, je me suis retrouvé bras dessus bras dessous avec les meilleurs piliers de l'établissement.
        Une fois ma pinte terminée, je me retrouve devant un dilemme. La prochaine pinte m'empêche de prendre la route. Donc si je reste au pub, je dors ici ce soir. Boh, j'ai mon duvet dans la caisse, j'ai qu'à rabattre la banquette arrière et pousser les machines de marquage sur le coté pour me faire un bel espace tout plat pour m'allonger. Que demande le peuple ? Hein, c'est pas à un ours polaire qui a déjà dormi dans une bagnole en Slovaquie en pleine tempête de neige que l'hiver anglais va faire peur. Il faisait à peine -2 degrés
        En plus, j'étais au taquet pour aller me balader dans les collines le lendemain, avec la planche sous le bras. Même que j'avais acheté des genouillères en plastique au marché deux heures plus tôt
    Donc voilà, petite soirée tranquille au bar. J'apprends qu'un groupe de blues va venir

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