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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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les mêmes habitudes. En tout cas, elle est super bien intégrée en Angleterre. Elle m'a fait réaliser que, si je veux rencontrer du monde, il va falloir que je devienne alcoolique. Les anglais ne sont ouvert aux autres que dans le pub. Et ouvert seulement à ceux qui savent boire comme des hommes. Je crois que je vais me prendre une carte de bibliothèque.
        Bon, elle m'a fait faire la tournée de ses pubs, où je me suis fait foutre de ma gueule chaque fois que je buvais pas d'alcool. Elle connait tous les piliers les plus assidus et apparemment, ils l'aiment bien. Au moins ils sont pas xénophobes Moi, à la tombée de la nuit, j'ai file à la française. Je crois que je préférais encore Birmingham. Au moins je peux lire un bouquin tranquille.
        J'ai repris la route, un peu véner, en état de manque de sommeil avance, mais stimulé par le café. Sur l'autoroute, à l'approche de Nottingham, je vois un panneau « Derby ». Crrr, schlak, tic tic tic, crouik dans ma tête, je prends la sortie en catastrophe et m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence dans un petit crissement de pneus. Je viens de réaliser un truc que j'avais complètement zappé :
        Flashback : Quand j'étais parti, complètement hagard vers Madrid, j'avais recroisé à l'aéroport de Birmingham quelqu'un que j'avais pas vu depuis longtemps, dans une coincidence tellement improbable que ça m'aurait déclenché tout plein d'alarmes si j'avais pas été en plein lovesique. C'était une créole que j'avais rencontre à Cergy quand j'étais à l'école là bas. Vous voyez le degrès d'improbabilitude... On a été dans la même promo pendant un an. Et on a une copine en commun, à la Réunion, en plus.
        Et ben elle habite à Derby maintenant.
        Derby.
        Un de ces quatre, faudra que je fasse des recherches sur la diaspora Réunionnaise...
        Et tiens, pendant que j'y pense :
        Interlude qui tombe comme un cheveux sur la soupe
        Le concept de diaspora est appelé à disparaitre. Car il sous entend un attachement à la terre sur plusieurs générations. Or les peuples se mélangent. De plus en plus les gens auront des ancêtres de différents horizons et de moins en moins pourront se déclarer 100% pure souche. Le jour où la proportion de « pure souche » aura régressé sous la barre des... allez, 70 %, le concept ne sera même plus applicable en temps que tel. Moi, je ne me connais aucun ancêtre d'origine non réunionnaise, mais si j'avais un grand père malgache, ou zoreil, ou mauricien ? Et ce que je pourrais me considérer comme appartenant à la diaspora créole ? Si j'étais moitié malgache, moitié mauricien, à quelle diaspora pourrais-je prétendre ?
        Donc, oui, la meuf, j'y avait pris son numéro dans l'intention de passer la voir à Derby où qu'elle vienne voir un coup à Birmingham. Je l'ai appelée, pour voir si elle pouvait pas me sauver mon samedi soir. Elle était à Nottingham pour la soirée (encore plus sur mon chemin), avec une copine française qui habitait à Londres. Au taquet. Je vais passer la sateurdénaïte à Nottingham.
        Arrivé là, je me gare comme un bourgeois dans un parking à étage. Je sais très bien qu'il y aura pas de parking gratuit avant la banlieue proche. Le temps qu'elles finissent le resto, j'ai une heure ou deux pour visiter la ville. Bien plus qu'il n'en faut. Je me branche le lecteur de zique dans les oreilles et la planche sous les pieds. Nucleus Roots en musique de fond, le vent frais qui me caresse la raie des cheveux, Nottingham me voilà.
        Alors, Nottingham c'est plein de descentes super et c'est une très belle ville. Je me rends compte petit à petit que Birmingham est la seule ville à être aussi moche et plate, et peuplée de cons qui parlent même pas anglais comme les autres. Dur. En attendant je me suis fait plaisir : Slalom de passants offusqués, château de Batman et Robin des bois... J'ai bien kiffé.
        J'ai retrouvé les meufs à la sortie du resto. Bien content de revoir Patou (la créole) depuis le temps. Elle me présente sa copine, Caroline, dont je parlerais plus intimement un peu plus loin. Comme ce sont des meufs normales elles avaient fait du shopping pendant la journée. On est allés déposer tout ça dans la caisse en même temps que ma planche. Et puis Patou, qui connait un peu la scène locale, nous a emmené dans un bar immense qui s'est maladroitement installé dans

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