Les cons
conversation, il a pas de travail, il fait mieux la bouffe... Ho, faut qu'y se calme le petit la ! Et mon complexe de supériorité alors ? On en fait quoi de mon complexe de supériorité
Tiens, parlons en, Bigboss m'a dégradé. Il dit que j'ai des compétence plus techniques et que je devrais passer plus de temps au bureau à réparer les machines que sur la route à les vendre. Je crois bien que c'est la première fois qu'on me voit plus manuel qu'intello. Surtout que j'ai jamais rien réparé de ma vie. Évidemment, à coté de Fareed, qui sait rien faire de ses dix doigts, je passe pour un plombier polonais, mais de la à me mettre le service après-vente entre les mains... Well, c'est lui le manager; qui est sensé voir dans chacun sa place dans l'entreprise (tadadaaa !). Mais merde...
D'un coté, la perspective de ne plus aller chez les clients m'emmerde un peu vu que ça me faisait du transport gratuit vers mes lieux de week-end. Un week-end loin de Birmingham est un bon week-end. Mais d'un autre, je suis content de lâcher du lest sur Ti Punch le commercial. Alors que de bidouiller les machines, ça me plait bien.
Par contre, vu comment Fareed ne fout rien, je crains le pire pour l'entreprise...
Assez parlé bisenesse
Donc, billard, rentrage, couchage. Le lendemain j'avais deux rendez vous. Un le matin à 150 km plus au sud et un l'aprèm, à Bristol. J'ai pas pu aller à celui de l'aprèm alors je l'ai reporté au lendemain. Du coup, retour à l'hostel.
Rien de bien notable. Je me suis fait nourrir par les autres potes vu que j'avais plus de bouffe. Je suis allé me coucher de bonne heure car j'avais rendez vous tôt le matin. Le lendemain, je suis arrive à Birmingham à midi, le temps de déposer ma planche à la maison (pour pas que mes collègues me prennent pour un punk), je suis allé chercher Bigboss à l'aéroport où il m'a administré mon savon hebdomadaire. Copie d'un email envoyé aujourd'hui à ma mère et ma grand-mère :
Oté, vous avez ginyé un article de journal dans Le Monde. Dans LE MONDE marmay ! Enfin on cause un peu de la Réunion en France ! Merci la Chicounigounia ! Vivement qu'on attrape la grippe aviaire. Avec ça on est sur de gagner au moins TF1 ! Je vous envoie l'article en pièce jointe.
Allez Grand Mère ! Courage ! Dis toi qu'en étant malade, tu contribue à la notoriété de l'ile chez les zoreils
Julien
PS : Sinon, j'ai bien rentre de Bristol. À peine descendu de la voiture, Bigboss m'a branché le téléphone dans l'oreille, l'ordinateur dans les mains et m'a mis une feuille d'instructions devant les yeux. Y avait écrit « VENDS ! » dessus. Alors j'ai vendu. En rentrant à la case, je suis content d'avoir réussi à atteindre mon lit avant de m'endormir. Vous voyez, je mène enfin la vie que vous avez rêvée pour moi.
Allez, faut que j'aille diner (faut éviter de sauter un repas deux fois), faire une machine et ranger ma chambre dans les deux heures de temps libre que m'autorise mon nouveau train de vie.
Sinon, j'ai acheté un scooter électrique À chaque fois que je le dis à quelqu'un je l'entends penser « quelle drôle d'idée... », Bigboss et Fareed en tête. En attendant, j'ai la batterie qui charge dans la cuisine et, demain, on va faire parler le stator. Ça va probablement pas laisser de la gomme sur l'asphalte, mais y a moyen que ça m'emmène au taf sans que j'aie à payer le bus. Il m'a couté un demi mois d'économie mais, selon mes calculs au minimum du minimum, c'est l'équivalent de six mois de bus. Et la je ne compte que l'aller retour au taf. Pas les tickets du week-end, où je prends en général un ticket pour la journée, les retours de soirée (ça devrait m'arriver un jour), etc. Et là, je paye exactement 0 € au kilomètre vu que l'électricité est incluse dans les charges. Plus de nouvelles demain. J'espère que j'ai assez de jus dans la batterie pour l'aller retour au taf...
Bon, top chrono, j'ai une machine à faire, la bouffe pour ce soir et demain midi
La vie n'est qu'un long caniveau de bidonville
Vendredi 10 février 2006
Méééétaaaaamorphose !
Un jeune cadre dynamique sort d'un grand bâtiment administratif. D'un air fier et décidé, il regarde à droite et à gauche avant de traverser. Il marche à grands pas, regardant sa montre d'un air désinvolte. On voit qu'il va
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