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Les cons

Les cons

Titel: Les cons Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Julien Boyer
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une église magnifique. J'étais un peu choqué. Comment l'Église peut tolérer qu'un lieu de culte soit transformé en sanctuaire des drogues légales et de la recherche facile de chatte et de bite. Ils sont sensé être contre tout ça non ?
        Évidemment, le bar était grandiose. Mais bon, l'architecture gothique, ça aide. Et loin d'être aussi cher que j'aurais pu croire. Sinon la musique était trop forte, alors on s'est barrés pour pouvoir discutasse un peu. On a bougé dans un pub à thème : ambiance horreur. Avec des cadavres en plastique, des torches enflammées au pétrole et du heavy metal au sous sol. Comme ce sont des filles normales, elles aiment pas le metal. On est restés en haut.
        Patou, elle a pas changé : Souriante, enthousiaste, pleine de vie et désespérément normale. Mais alors sa copine là... Elle avait 24 ans mais on avait l'impression d'être en face d'une adolescente. Pas à cause de son physique, mais sa façon de bouger : maladroite, sans mesure, sans maitrise, sans grâce... Et normale ! Normale à en pleurer.
        Évidemment elles sont fan de « friends ».
        Bref, après on est allés au Tantra, le bar d'en face. Thème : le sexe. Rien de moins que ça Mais dedans, c'était les mêmes gens bidons. Y à que la couleur des murs qui étaient différente
        Et puis on est retournés au pub dans l'église Ils avaient changé la bande son et c'était DJ Moustache qui nous passait les tubes de son enfance. Les filles ont adoré.
        Moi j'ai garde mon masque de « Sympa l'ambiance ! » mais vu la journée que j'avais passé, il se fissurait de partout, et dessous, j'étais en mode « serial killer ». Enfin... il a tenu le coup. On est rentré tôt, et ça me convenait très bien.
        J'ai squatté dans une chambre vide de sa grande maison toute neuve, toute propre, au milieu d'une zone, plus sinistrée tu meurs. J'étais content pour le lit et la douche, Hahhh la douche. Le lendemain, petit dèj à 11 heures, les filles montent se « préparer » et redescendent à 13 heures pour le déjeuner. Moi j'ai gardé l'esprit ouvert, la gueule fermée et le nez dans mon bouquin du moment.
        Après bouffer on est allés visiter les jardins d'un château. Je suis content que le château lui même ait été fermé car elles auraient certainement insisté pour payer les 15 euros de droit d'accès aux vieilleries en plastique dont il est immanquablement rempli. Les jardins étaient magnifiques. Les anglais, la bouffe ils connaissent pas, mais au moins ils ont compris comment on organise un parc. Il pleuvait, y avait de la boue partout alors ça m'a rappelé la Plaine des Palmistes, à la Réunion, où j'ai passé une bonne partie de mon enfance.
        Et puis retour à l'appart. Elle sont retournées « se préparer » une heure. J'ai profité de ses coussins en cuirs et du silence dans le salon, sachant que la télé s'allumerait d'elle même à leur retour. Ça a pas raté. En plus y avait « Friends » à la télé. J'ai eu droit à deux épisodes qui m'ont foutu la gerbe plus surement qu'un pudding à la confiture d’ognons. Elle récitaient en cœur avec la boite à images les slogans publicitaires pour pâte dentifrice ; je me suis enfui par une fenêtre en hurlant.
        Un beau week-end de passé à contempler la connerie de mes semblables. Ma pauvre mère que j'ai eu au téléphone sur la route du retour a du me croire au fond du caniveau. Et je l'étais. Plus je vis, plus j'observe, plus je comprends et plus j'ai envie de gerber. La première chose à faire c'est de me barrer de ce monde en ruine. Et ça, c'est pas avant dans un an et demi. Et quart en fait. Déjà trois mois. Plus que 15 à tirer... Super !
        Dieu à la rescousse
        Dans la Bible, il y a un livre que je n'ai pas encore lu qui s'appelle le livre de Job. Mais je connais l'histoire. C'est l'histoire du bon dieu qui frappe à la porte des enfers, un dimanche matin peu après la messe. Évidemment il réveille Satan en plein milieu d'une gueule de bois, mais bon, un verre d'aspirine et ça va mieux. Le bon dieu rentre dans le salon, vire les restes de pizza et les cendriers plein de cul de joints du canapé et invite Satan à venir regarder avec lui « le jour du seigneur » sur la deux. Satan qui a tout les défauts, y compris celui de la curiosité, s'assoit et regarde en se massant les tempes. Il y a un reportage sur le meilleur sujet du

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