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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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à n'importe quel villageois. Ses lourdes bottes à lacets étaient encore couvertes de boue. Il était accoutumé à marcher.
    — Vous ! souffla-t-elle d'une voix rauque.
    — Lady Bess ! Je vous croyais plus finaude !
    — Sortez ! Comment osez-vous mettre le pied dans cette maison ?
    Sa voix était assurée mais son corps tremblait.
    — Insensible femelle ! Repousser un homme qui a travaillé dur toute la nuit ! Sûr que tu m'as déçu, lady Bess.
    Il était ici, buvant librement son brandy, vautré comme un porc. Sa bande et lui imposaient leur loi partout dans les fermes et les villages de la côte. Personne ne dictait sa loi à Shelby, et il avait défié les autorités royales depuis trop longtemps pour les craindre.
    Elle se trouvait face à cet homme, qui s'était introduit chez elle et qui maintenant la contemplait avec un rictus sadique. Son regard de chat inspira pourtant à lady Bess une autre sorte de peur. Cet homme avait toujours adoré prendre les femmes par la force.
    Comme l'éclair, elle sauta sur ses pieds et arriva même à atteindre la porte, l'ouvrant à demi, avant qu'il ne la jette à terre sans ménagements. La porte refermée d'un coup de pied, il la prit d'un seul bras pour lui éclater de rire à la face, au milieu d'effluves de brandy et de cognac.
    Puis il se jeta sur la peau tendre de sa gorge et la lécha.
    — Mais tu es toujours une sacrée beauté, Bess Seacombe, cracha-t-il avant d'imposer ses lèvres sur celles de sa proie.
    Celle-ci sentit sa main lui tâter la croupe. La chemise de nuit diaphane offrait très peu de protection. Ses gros doigts lui passèrent sur le dos. De cette manière, il pouvait aussi bien caresser sa colonne vertébrale que la briser. Dans un vertige insurmontable, elle sentit le tissu de sa chemise se déchirer entre les doigts de Shelby. La bouche de l'homme était sur ses seins, les léchant, les mordant tour à tour, comme un animal sauvage. Lady Bess se mit à gémir...
    — J'ai souvent pensé à te prendre, Bess. Je t'ai vue te promener dans la lande avec ta petite mioche. Je brûlais d'envie de sentir ta peau nue contre la mienne... Annie, c'est son nom, hein?
    Un peu comme toi, quand tu allais te marier avec le jeune lord. Il a jamais eu la chance de te peloter comme moi, hein ? fit Jack en passant la main sur la cuisse nue de Bess.
    — Laissez-moi ! pleurnicha-t-elle.
    — Non, je ne crois pas. Il était trop occupé à séduire ma Lettie, pas vrai ? reprit-il.
    Ses yeux brillaient de plus en plus, de plaisir et de haine mélangés. Il agrippa la gorge de lady Bess comme les rênes d'un cheval.
    — Non, s'il vous plaît ! Vous vous trompez ! Il ne l'a pas tuée, il... il était...
    — Ferme ça, femelle ! beugla Jack Shelby. Toujours le béguin pour lui, hein ? On me la fait pas ! Je sais qui a tué Lettie, et maintenant, je vais comprendre ce qui lui a fait tant plaisir avec toi, à ton petit lord. Tu sens bon, Bess, fit-il en plongeant son visage brûlant entre ses seins.

    Il la jeta brutalement sur le lit et s'abreuva du spectacle de sa chair nue en déboutonnant sa culotte. Bess ferma les yeux et l'entendit marmonner une parole inintelligible, avant que le lit ne grince quand il lui tomba dessus.
    Son corps la recouvrit, mais il ne bougeait pas. Ouvrant un œil terrifié, elle aperçut sa fille, debout près du lit, un tisonnier encore dressé au bout de sa main tremblante.
    — Seigneur ! Anne ! s'écria Bess.
    — Je l'ai tué, hein ?
    La voix d'Anne avait l'air de sortir d'un long tunnel.
    — Bon Dieu, non ! Il est encore vivant, je le sens respirer ! Vite, tire-le pendant que je me dégage ! Je ne veux pas qu'il se réveille maintenant !
    Jetant le tisonnier, Anne rassembla ses forces et saisit un bras de Shelby, pour le haler de toutes ses forces sur le côté. Ce fut suffisant pour que sa mère puisse se dégager et chercher frénétiquement une robe de chambre.
    — Maintenant, que va-t-on faire de lui ?
    Elle inspecta cette masse inerte de muscles avec dégoût. Elle aurait eu une épée à la main...
    Anne se mit à pleurnicher sans crier gare, ses épaules se secouant hystériquement.
    — J'ai eu si peur !
    Lady Bess l'enveloppa dans ses bras et la serra très fort.
    — Mon enfant, tout va bien, à présent. Tu m'as sauvée... Mais comment savais-tu qu'il s'était introduit ici ?
    Anne renifla encore, puis essuya ses larmes du revers de la main.
    — J'ai entendu la porte d'entrée couiner. J'ai cru que c'était toi, et je

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