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Les contrebandiers de l'ombre

Les contrebandiers de l'ombre

Titel: Les contrebandiers de l'ombre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurie McBain
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remarqué un cavalier, arrêté non loin, et qui observait la scène avec attention.
    Robin montait toujours, mais sans plaisir. Son visage était écarlate et il manquait sérieusement de souffle. Les branches avaient l'air de lui échapper. Il chercha en vain Conny. Le jeune lord ferma les yeux et s'agrippa au tronc, se collant contre 1'écorce rugueuse. Après quelques efforts, il parvint à garder son déjeuner dans l'estomac.
    — Ça va, Robin ? demanda une voix lointaine, vers le bas, donnant au fils du duc une idée de l'altitude qu'il avait atteinte.

    Il ouvrit les yeux et son regard porta jusqu'aux collines. Il vit aussi le toit de Camareigh d'un point de vue tout à fait inhabituel, et, réflexion faite, pas réellement indispensable.
    — Robin ! Tu m'entends ? cria Stuart.
    — Tu as perdu ta langue ? cria Conny, à côté de celui-ci.
    — Comment as-tu fait pour descendre si vite ?
    Conny les regarda avec une fausse stupeur.
    — Et vous croyez que je serais assez fou pour monter si haut ? Allons, j'ai bien le sentiment que certains sont plus stupides qu'on ne le croit.
    Robin était maintenant cramponné à cet arbre comme à sa vie.
    — Et d'autres sont moins malins qu'ils le proclament, ajouta une voix beaucoup plus grave derrière le groupe.
    Ce fut au tour de Conny de sursauter ; il cligna des yeux avec nervosité.
    — Monsieur Marlowe !
    — Qui est le malheureux que tu as envoyé là-haut et qui semble se heurter à de sérieuses difficultés ? ajouta Alastair Marlowe avec quelque inquiétude.
    — C'est mon cousin, lord Robin Dominick, répondit Anna Fletcher, les larmes aux yeux.
    — Le petit frère de lady Rhea ?
    Il fallait être inconscient pour mettre son hôte dans une telle situation. Conny haussa les épaules par défi.
    — Il doit bien savoir ce qu'il fait. Sinon, il ne ferait pas le fanfaron tout le temps. Oh, bien sûr, il n'a pas l'air d'être à la fête, là-haut sur son perchoir !
    Le garçon de cabine était visiblement satisfait.
    — Et tu vas le laisser là-haut, Brady ? demanda Alastair Marlowe, très calme.
    Conny essaya de jauger l'humeur de son ancien chef. Marlowe ne semblait pas excessivement inquiet de la situation difficile de lord Robin.
    — Il est monté sans mon aide.
    — Oui, mais probablement sans trop réfléchir non plus, hein ?
    — J'suis sûr qu'il peut parfaitement descendre. S'il avait besoin d'aide, il appellerait.
    Ce n'était pas très convaincant. Le jeune lord demeurait toujours à la même place, agrippé au tronc. Alastair Marlowe sourit.
    — Tu sais qu'il ne le fera pas, Conny. Toi non plus, tu ne le ferais pas, n'est-ce pas ? Tu ne voudrais pas perdre la face...
    — Robin est drôlement entêté, à ses heures, confia Stuart, allant dans le même sens. Il en fait qu'à son idée. Mais c'est pas un mauvais garçon, vous savez. Et il est toujours là quand on a besoin de lui. Peut-être devrais-je prévenir oncle Lucien ?
    Conny sauta dans l'arbre sans dire un mot. Alastair pouffa de rire : il ne s'était pas trompé.
    L'idée de voir le duc de Camareigh au pied de ce grand chêne ne devait pas être étrangère à cette heureuse décision. Quelques minutes passèrent avant qu'ils n'aperçoivent le visage de Conny à côté de Robin.
    — Lord Robin ? fit Conny, debout sur une branche légèrement inférieure. (Pas de réponse.) Je crois que... j'avais tort. Vous ne vous débrouillez pas mal. J'en connais peu qui seraient arrivés si haut avec des chaussures. Et sans ordre. Bon, si vous descendez, je vous attends. Tenez...
    Asseyez-vous sur cette branche et je vous donnerai la main pour celle-ci. Je peux m'en passer de mon côté.
    Conny n'était pas très sûr que Robin allait bouger, et il se voyait partageant avec lui de sérieux ennuis dans le bureau du duc. Il était sur le point d'abandonner quand Robin bougea un pied.
    Avec l'aide de Conny, le jeune lord atteignit la branche inférieure.
    Détachant son regard du ciel, il rencontra les yeux sombres de Brady sans y trouver aucune expression de mépris.

    — Merci, vous n'aviez pas besoin de venir jusqu'ici, mais vous l'avez fait. Je pense que vous avez gagné, Conny Brady.
    — Je crois que vous vous êtes pas mal débrouillé pour une première fois. J'aimerais pouvoir dire la même chose pour le cheval.
    Les deux garçons descendirent, lentement cette fois-ci. Les silhouettes, en bas, se précisèrent.
    Juste avant de sauter à terre, Robin s'arrêta pour reprendre son

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