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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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Killiecrankie ?
    — Oui, celui-là même.
    Il ne l’avait pas beaucoup connu mais la réputation de libertin de John Robert avait fait beaucoup jaser les hommes d’armes du château de Leoch lors de son bref séjour. Un beau brun séduisant et rusé aux manières furtives et à la mâchoire carrée. Le fait qu’il ait eu une femme et des enfants chez lui à Killiecrankie ne semblait pas l’avoir beaucoup gêné.
    — Fichtre ! lâcha-t-il. Tu as de la chance d’avoir gardé ta virginité !
    Elle s’empourpra davantage.
    — Laoghaire MacKenzie ! Tu n’étais tout de même pas dévergondée au point de te laisser déflorer dans son lit !
    — Je ne savais pas qu’il était marié ! rétorqua-t-elle. Et c’était après que tu avais épousé la sassenach . J’avais besoin d’être consolée.
    — Ah pour ça, je ne doute pas qu’il t’ait consolée !
    — De quel droit oses-tu me cracher dessus ?
    Elle saisit un pot en pierre sur le banc près de la remise et le lui lança à la figure. Il ne s’y était pas attendu (Claire jetait souvent des objets sur lui mais Laoghaire jamais). Il écarta la tête juste à temps et le reçut contre l’épaule. Suivit une pluie de projectiles divers et un torrent de paroles inintelligibles ponctuées de jurons peu féminins et de cris de crécelle. Un pot de babeurre vola à quelques pouces de son visage, le couvrant de lait caillé et de petit-lait de la poitrine aux genoux.
    Sous l’effet de la surprise, il riait à moitié quand il la vit s’emparer d’une pioche et fondre sur lui. Il parvint à attraper son poignet et à le tordre jusqu’à ce qu’elle lâche prise. Avec des cris de harpie elle le gifla de sa main libre, manquant l’aveugler avec ses ongles. Il saisit son autre poignet et la plaqua contre le mur de la remise. Elle se débattait, tentant de lui donner des coups de pied dans les tibias et se tortillant comme un serpent.
    Il dut hurler à son tour pour se faire entendre.
    — Je m’excuse ! Tu m’entends ? J’ai dit : Je m’excuse !
    Le vacarme qu’elle faisait l’empêcha de prendre conscience de ce qui s’approchait par-derrière et il ne vit pas venir le coup monstrueux qui s’abattit derrière son oreille. Un éclair blanc lui brouilla la vue. Il chancela puis s’effondra sans la lâcher pour autant, l’entraînant dans sa chute. Elle se retrouva couchée sur lui et il la serra de toutes ses forces contre lui pour l’empêcher de le griffer à nouveau.
    — Lâche-la, MacIfrinn  !
    La pioche s’enfonça dans la terre près de sa tête. Il roula sur le côté, Laoghaire toujours accrochée à lui, écrasant les plantsde légumes. Il entendit un souffle rauque, des pas précipités puis la pioche s’abattit à nouveau, clouant sa manche au sol et lui écorchant le bras.
    Il arracha son bras dans un bruit d’étoffe déchirée, roula loin de Laoghaire, se releva et bondit vers le domestique gringalet qui soulevait à nouveau la pioche, les traits contractés par l’effort.
    Il lui donna un coup de tête en pleine face, l’envoyant valser, puis lui décocha un coup de poing dans le ventre avant qu’il n’ait touché le sol. Il se jeta sur lui et le roua de coups, trouvant un exutoire dans la violence. L’homme grognait, gémissait, pantelait. Il s’apprêtait à lui envoyer un coup de genou dans les bourses pour en finir une fois pour toutes quand il se rendit compte que Laoghaire lui martelait le dos en hurlant.
    — Laisse-le ! Laisse-le, laisse-le ! Pour l’amour de sainte Bride, ne lui fais pas de mal !
    Il s’arrêta enfin, hors d’haleine, se sentant soudain terriblement idiot. Frapper un pauvre infirme qui ne cherchait qu’à défendre sa maîtresse, malmener une femme comme un ruffian… Nom de Dieu, que lui prenait-il ? Il roula sur le flanc, réprimant une envie de s’excuser, puis se mit péniblement debout. Il avait l’intention de tendre la main au pauvre garçon pour l’aider à se relever mais déjà Laoghaire s’était laissée tomber à genoux en pleurant et le soulevait en position assise. Elle le serra contre elle, pressant la tête étroite contre ses seins ronds et généreux, ne prêtant pas attention au sang qui coulait de son nez, le caressant et le berçant, lui murmurant des paroles de réconfort en l’appelant « Mon Joey ».
    Jamie avait les doigts couverts de sang et il commençait à avoir mal au bras là où la pioche l’avait touché. Il sentit quelque chose lui

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