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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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N’entre pas !
    Naturellement, il entra. Elle saisit un livre et le lança à la tête du vieillard qui l’esquiva facilement et lui tordit le poignet, sa hache à la main.
    — Lâchez-la, lança Ian.
    Il avait le souffle court et ruisselait de transpiration. Elle pouvait sentir sa sueur par-dessus l’odeur de moisi du vieillard. D’un geste brusque, elle se dégagea.
    — Ne le tue pas ! cria-t-elle aux deux hommes à la fois.
    — Je te l’avais bien dit, n’est-ce pas ? déclara Arch sereinement à Ian.
    — Eloignez-vous d’elle, ordonna Ian, la main prête à s’emparer de son couteau.
    Rachel l’implora d’une voix étranglée :
    — Ian ! Ne fais pas ça ! Tu ne dois pas ! Je t’en supplie !
    Ian lui jeta un regard confus et furieux mais elle ne sourcilla pas et il écarta lentement sa main. Il prit une profondeinspiration et fit un pas de côté. Arch pivota pour le garder à portée de sa hache et Ian se glissa rapidement devant Rachel, la protégeant de son corps.
    — Dans ce cas, tuez-moi. Allez-y.
    — Non ! cria Rachel. Ce n’est pas ce que je voulais dire, non !
    Arch tendit une main, lui faisant signe d’approcher.
    — Viens ici, ma fille. N’aie pas peur. Ce sera rapide.
    Ian la poussa en arrière, la plaquant contre le mur et lui cognant la tête par la même occasion. Puis il se ramassa en position de combat, prêt. Sans arme, parce qu’elle le lui avait demandé.
    — Vous devrez me tuer d’abord, dit-il lentement.
    — Non, répliqua Arch Bug. Tu attendras ton tour.
    Ses yeux le mesuraient, froids et malins. Il tourna sa hache dans sa main.
    Rachel ferma les yeux et pria, trop paniquée pour trouver les mots mais priant néanmoins. Elle entendit un bruit et les rouvrit.
    Une longue forme grise fendit l’air et, l’instant suivant, le vieil homme était au sol, Rollo sur lui, grondant et faisant claquer ses crocs à quelques centimètres de sa gorge. Il avait beau être vieux, Arch était encore vigoureux. De sa bonne main, il tenait le cou du chien et le repoussait tandis que de l’autre, il soulevait sa hache.
    — Non ! s’écria Ian.
    Il bondit, poussa Rollo et se jeta sur la main qui tenait la hache. Trop tard. La lame s’abattit avec un bruit sourd. La vision de Rachel se voila de blanc et Ian poussa un hurlement.
    Elle se jeta en avant puis vit à nouveau clair et hurla à son tour quand une main lui attrapa l’épaule et la projeta en arrière. Elle s’écrasa contre le mur et glissa sur le plancher, le souffle coupé. Au sol, c’était une mêlée confuse de membres, de fourrure et de vêtements. Une chaussure atterrit sur sa cheville et elle rampa un peu plus loin, ne pouvant détacher son regard de la vision d’horreur devant elle.
    Il semblait y avoir du sang partout. Sur le comptoir et le mur, sur le parquet, sur la chemise de Ian qui en était comme imbibée, la collant à son torse si bien qu’elle pouvait voir sesmuscles bandés sous le tissu. Il était à moitié agenouillé sur Arch Bug, tentant de retenir la main qui brandissait la hache, son autre bras pendant mollement tandis que le vieux le griffait au visage avec ses doigts crochus, essayant de l’aveugler. Rollo se tortillait comme une anguille, bondissant de l’un à l’autre, aboyant, tous ses poils hérissés. Absorbée par ce spectacle, elle n’avait que vaguement conscience d’une présence à côté d’elle mais elle releva la tête quand un pied lui toucha la fesse.
    — Qu’y a-t-il chez vous qui attire les hommes avec des haches ? demanda William avec irritation.
    Fermant un œil, il pointa son pistolet, visa et tira.

60
    Redivivus
    J’étais en train de relever mes cheveux avec des épingles quand on gratta à la porte.
    John, occupé à enfiler ses bottes, ordonna :
    — Entrez !
    La porte s’ouvrit précautionneusement et l’étrange petit Cornique que William employait parfois comme valet apparut. Il déclara quelque chose à John dans une langue que je présumai être de l’anglais puis lui tendit un billet. John le remercia et le congédia. Pendant qu’il brisait le cachet, je lui demandai intriguée :
    — Vous comprenez ce qu’il dit ?
    — Pas un traître mot, répondit-il d’un ton absent.
    Il lut le message en pinçant les lèvres.
    — De quoi s’agit-il ?
    — C’est un mot du colonel Graves. Je me demande si…
    On toqua à nouveau à la porte et, tout en repliant le billet, John lança :
    — Pas pour le moment, revenez plus tard.
    — Ce

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