Les Mystères de Jérusalem

fait changer d'avis. L'anathème et votre hypothèse. Là non plus, il n'est pas question d'or, de richesses. Pas même d'aromates ou de livres... Uniquement d'anathème. Une information et, en quelque sorte, une provocation. qu'en conclure, sinon que la cache contient des secrets à bien garder? Des textes, sans doute, mais des textes déjà soumis aux tabous? D'accord?
    - D'accord.
    - Alors j'ai cherché un Tamar. Et, cette fois, je n'en ai trouvé qu'un : En Tamar, recensé pour quelques ruines. Comme par hasard au sud de Sodome.
    Anathème, anathème!... qu'en pensez-vous ?
    - Eh bien, je...
    je n'eus pas le temps de poursuivre. Doron entra dans le bureau, le sourire aux lèvres et le ventre en avant, comme s'il poussait devant lui le char de la victoire. Il fila prestement jusqu'à son fauteuil pour s'y laisser tomber en frappant des mains sur ses cuisses.
    - Les affaires reprennent, messieurs! Devinez qui je viens d'avoir au téléphone?
    - Tom, répondis-je sans hésiter.
    - Bien vu, dit Doron en me pointant de l'index tandis que sa panse tressautait d'aise. Il est d'accord pour continuer.
    - Tiens! s'étonna Calimani. Cette chère Orit l'a donc convaincu?
    Doron ne releva pas la perfidie et se contenta d'attirer à lui la Thermos de café.
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    - «a m'étonnerait Il a appelé New York avant de se décider. - Son téléphone est sur écoute? m'exclamai-je. - Pas besoin. 111 nous suffit de demander la liste de ses appels à la standardiste du King David. - C'est légal? -
    Envers quelqu'un qui est en instance d'être expulsé d'IsraÎl, oui... Marek, ricana Doron en levant sa tasse, ce n'est pas un ange, votre Tom. Il accepte de marcher avec nous, mais sous conditions. - Comment ça? - E veut récupérer le lingot d'Houreqanya en échange. - Vous ne l'avez pas! Vous devez arrêter Sokolov et... Le sourire de Doron s'épanouit.
    En effet... je ne l'ai pas pour l'instant.
    Parfait, parfait! s'exclama Calimani en claquant des mains. Arié, c'est parfait! D'autant que Marek et moi-même venons de décider de notre prochaine fouille. E ne vous reste plus qu'à mettre au point votre petit stratagème.
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    De la paix à la guerre
    De sa voix précise et chaleureuse, le rabbin Steinsaltz lisait :
    - _7érusalan compte environ deux mille habitants dont trois cents chrétiens qui ont échappé aux persécutions du sultan. Les_7ufzs sont peu nombreux; certains ontfui les Tatars, d'autres ont été assassinés. Deuxfrères détiennent du gouverneur le monopole de la teinturerie. Clest dans leur maison que se tiennent les offices re1*i=, ceux du shabbat aussi. Nous les avons poussés à chercher un autre lieu de prières, et nous avonsfini par trouver une maison abandonnée, avec des colonnes de marbre et un beau toit en vo˚te, que nous avons convertie en *wagogue. Linstitution de la propriété privée est inconnue dans cette ville - libre à qui veut s'approprier une b‚tisse vide de lefaire sans connaître dennuis. Nous avons meublé la maison. Puis nous avons envoyé chercher les rouleaux de la Tora quil avaitfallu mettre en sécurité à Sichem lors de l'invasion de _7érusalem par les Tatars. Lasynagogue sera bientOtprête et des offwes s.*
    tiendront réguliérement. Car des gens viennent continuellement de partout, deDamas, dAkwetdes quatre coins dupayspourvidterle site du Temple, prier et se lamenter. Puisse Celui qui a voulu que nous voyions jbwalem détruite nous accorder la Joie de la voir reconstruite et d'assister à la restauration de Sa présence dans toute Sa gloire...
    Le rabbin Steinsaltz suspendit sa lecture, et ses doigts glissèrent sur le parchemin.
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    - C'est tout à fait émouvant, n'est-ce pas ? nie dit-il en m'adressant un bref regard. Voilà bientôt huit siècles que cette lettre fut écrite et les mots m'en semblent encore si actuels.
    Au bas du parchemin, la signature identifiait l'auteur et la date : 1267, Nahmanide, le fameux cabaliste de Gérone, en Catalogne.
    Le rabbin caressa sa barbe rare, plissant les yeux dans un sourire.
    - je suis heureux que l'on ait pu récupérer les documents volés chez Rab HaÔm. Et heureux que la police ait eu la bonté de vous en confier quelques-uns.
    - je ne sais si je vais les conserver. Ils ne contiennent rien de vraiment extraordinaire et je ne suis pas certain que Rab HaÔm e˚t approuvé qu'on les éloigne de Jérusalem.
    - Ne les avait-il pas mis de côté pour vous?
    Sans répondre, je baissai les yeux sur les parchemins et trois volumes