Les Mystères de Jérusalem

nous en avait donné un aperçu avant d'être assassiné, et son grand-père a prononcé
    le nom de Nabuchodonosor avant de mourir. Pour l'instant, même si j'ai ma petite idée, nous ne sommes guère plus avancés. On travaille dur pour identifier sur Internet les sites visités par ce Nabuchodonosor. Et sa source, bien s˚r. La structure du groupe nous échappe. Il semble qu'il y ait un jeu de codes-écrans que nous ne maîtrisons pas encore. J'espère en savoir plus cette nuit, nous en reparlerons aussitôt, Doron esquissa une moue de mépris.
    - J'apprécie à sa juste valeur la " collaboration " du Hamas. ¿ mon avis, ça signifie avant tout qu'ils sont pour une fois pris à
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    la gorge par plus sauvages qu'eux! je vous conseille de ne pas rel‚cher la garde s'ils vous contactent à nouveau, Marek. Pour un Juif, le Hamas, c'est pire qu'un naja!
    je m'abstins de tout commentaire.
    - Dommage qu'on ne puisse interroger les quatre tueurs d'En Tamar. Yossi a donné l'ordre d'abattre les deux assassins de Calimani parce qu'ils auraient pu atteindre la frontière jordanienne. Celui qui est passé sous le 4 X 4 est dans le coma et le dernier s'est fait sauter la cervelle avant d'être pris... Bon, c'est comme ça. je doute qu'ils aient connu grand-chose sur l'orgami -sation Nabuchodonosor. En revanche, on aurait pu apprendre o˘
    et qui les avait entraînés... Le plus ‚gé devait avoir vingt-trois, vingtquatre ans. Nous avons retrouvé l'identité du gamin dans le coma. Il a dix-neuf ans et a été arrêté trois fois à Naplouse pour avoir balancé des pierres... Des fous furieux et de la chair à canon pour celui ou ceux qui se dissimulent derrière Nabuchodonosor.
    Le temps d'une inspiration et d'un soupir, Doron pointa l'index vers moi.
    - Comme vous, je ne doute plus qu'il s'agisse d'Irakiens.
    D'une voix sombre, Tom dit :
    - C'est un peu facile, ce pourrait être un leurre... N'importe qui peut se faire appeler Nabuchodonosor sur le Web et vouloir faire porter le chapeau aux Irakiens!
    - C'est vrai, admit Doron. «a reste une possibilité. Il n'empêche, ce groupe a un but, un " mobile "... Ce qui nous amène à la raison de cette réunion. Le professeur Rosenkrantz -avec Wilson, bien s˚r - a beaucoup progressé de son côté et ce qu'ils ont à nous dire devient... assez "
    sensible ", comme on dit chez nous. Alors je dois vous poser la question.
    Sa lourde main me désignait ainsi que Tom.
    - Si vous désirez arrêter, c'est maintenant.je le comprendrais très bien.
    que ce soit clair : vous ne me devez plus rien.
    je n'avais pas même pensé à cette éventualité. Tom se redressa, glissa ses doigts dans ses boucles et se détendit. Ejeta un regard à Doron et fit l'une de ses moues de beau garçon. Depuis un moment, je remarquais un changement en Tom. je me rendis compte à cet instant, non sans surprise, qu'il se sentait désormais
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    s˚r de lui. Il ne s'agissait plus de cette arrogance de chien fou qui pouvait devenir excédante. Il ne s'agissait pas non plus de sérénité, loin de là, mais il me semblait soudain comme lesté d'un autre poids. Comme si quelque chose de Calimani était passé en lui? Vision romantique de ma part.
    Plus s˚rement était-ce parce que pour la première fois il venait de lutter pour sauver sa peau et qu'il avait vaincu. Et il y avait Orit...
    C'est vous qui me devez quelque chose, dit-il avec un demisourire.
    Doron le regarda en fronçant les sourcils, puis sa panse tressauta.
    L'atmosphère de la pièce se réchauffa d'un degré.
    - Très juste. je ne l'ai pas encore récupéré.
    - C'est bien ce que je pensais, fit Tom. Alors je continue, d'autant qu'Orit et moi avons encore quelques détails à régler.
    Il s'interrompit pour la regarder. Orit, avec un sourire radieux, posa sa main sur son poignet. Tom effleura des lèvres les doigts d'Orit. Ils se regardèrent avec des sourires béats. Le tableau était angélique en diable!

    Doron ne cilla pas.
    Et moi non plus. Comme il venait de le dire : chaque chose a son prix.
    Doron se tourna vers Rosenkrantz dont les paupières trop rouges étaient enfin ouvertes. La plus profonde stupéfaction lui haussait les sourcils, comme si ces gestes d'amoureux étaient une pure découverte.
    - Allez-y, professeur, fit Doron.
    Wilson sourit et son regard se fixa sur moi avec une innocence qui me mit mal à l'aise. Rosenkrantz prit le temps de lisser de ses doigts maigres les poils épars de sa barbe.
    - J'ai une erreur