Les Mystères de Jérusalem
capable, il demanda :
- Vous êtes toujours ainsi, miss Carmel?
Les iris bleu-vert scintillèrent et elle eut une moue d'enfant adorable.
Hélas, les pires serpents peuvent avoir une exquise apparence, songea Tom.
Dans un pays de déserts, c'était une vérité à ne jamais perdre de vue si l'on voulait rester en vie.
- Orit, minauda-t-elle, Orit... quand on me donne du " miss Carmel ", j'ai l'impression d'être ma propre grand-mère. qu'est-ce que vous entendez par "
toujours comme ça " ?
- Eh bien, je dirais, aussi directe...
- Brusque et rapide, vous voulez dire! ajouta-t-elle en riant. Toujours, monsieur Hopkins - puis-je vous appeler Tom? Vous savez, les gens croient toujours quejérusalem, c'est l'histoire, la Vieille Ville et tout ça...
Peut-être bien. Pourtant, c'est aussi une ville qui vit à cent à l'heure.
Rien de plus moderne, vous verrez. Si vous restez assez longtemps pour vous en rendre compte, bien s˚r. E faut aller vite, ici, sinon, vous appartenez déjà à l'histoire avant même de comprendre le présent...
- Super! Alors allons vite et récupérons ce courrier, d'accord?
- O.K.! O.K! On dirait que je vous ai froissé, monsieur Hopkins.
Ili
Elle dit cela comme si c'était le cadé_&î*;*is, Mais Tom apprécia qu'elle tourne les talons et le conduise dans la pièce qui servait de salle de rédaction, encombrée d'ordinateurs et de classeurs. Elle attrapa une disquette dans une boîte et la lui tendit, toujours avec ce sourire malin qui semblait ne pas vouloir la quitter.
- je suppose que vous avez un ordinateur portable ? Tout est là.
- Vous avez décodé et sorti les fichiers? gronda Tom, sur le point d'exploser.
- Euh..., décodé, non! Ce n'était pas la peine, pour transférer le fichier.
- Les fichiers étaient verrouillés pour que précisément personne ne puisse les sortir de la boîte e-mail!
- Oh! ce n'était qu'un petit verrouillage de rien du tout. Il y a une astuce ... je vous montrerai, si ça vous intéresse. je pourrais aussi vous montrer une sécurité plus sérieuse.
Sous le regard furieux de Tom, son sourire se figea. Le visage de la jeune Israélienne devint l'expression même de l'innocence.
- Sincèrement, je croyais vous faire gagner du temps!
Tom glissa la disquette dans la poche intérieure de son blouson et décida qu'il ferait mieux de partir et de se taire avant de devenir carrément méchant. Mais il était à peine sur le seuil de la pièce qu'il entendit à
nouveau sa voix basse, plus rauque, en réalité, qu'au téléphone.
- Nous avons faxé à Times Square pour connaître le su et de j votre reportage et voir si l'on pouvait vous aider. Ils ont répondu que vous n'étiez pas en reportage et, euh.... ils ont laissé entendre que vous ne faisiez plus partie de la rédaction. C'est vrai ?
Tom se retourna et la vit qui souriait en agitant le fax.
- C'est exact, je suis en vacances très prolongées, miss Carmel. je vous remercie cependant de m'avoir laissé profiter de la boîte électronique du bureau ... je ne fais que passer. Et, franchement, je ne voudrais pas vous déranger davantage. je serais très content que vous m'oubliiez.
- Ah... Et chaque fois que vous partez en " vacances ", vous vous envoyez des fichiers verrouillés au bureau local?
112
I«F
Tom resta sans voix, mais pas ôrit, qui ajouta, tout sourire
- je suis une femme, même si ça ne se voit pas. je sais sentir l'odeur poivrée du mystère. C'est la mafia, n'est-ce pas ? Les Russes... C'est pour eux que vous êtes ici?
- Vous êtes une femme, et ça se voit, miss Carmel. Pas de doute là-dessus.
Maisje vais vous dire quelque chose d'homme à homme. Et même de journaliste à journaliste : ce que je fais ici ne vous regarde pas!
- Tom! Mais pourquoi le prenez-vous ainsi ?je voulais seulement vous proposer de l'aide si...
- Très bien, mais non merci. je n'ai besoin d'aucune aide...
En trois pas elle fut à sa hauteur. Tom respira son parfum légèrement musqué à l'instant o˘ elle posait ses doigts, longs et vierges de vernis, sur son bras. Il aurait suffi d'un mouvement du poignet pour qu'il effleure la pochette de sa tunique militaire tendue par l'orbe lourd de ses seins.
Il s'écarta d'un pas, mais Orit maintenant était sérieuse, peut-être même quelque peu en colère.
- …coutez, vous vous trompez totalement! je ne cherche pas à me mêler de ce qui ne me regarde pas.je fais mon travail, c'est tout! Et je vous mets en garde : vous ne connaissez
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