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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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et déjà verte en ce début de printemps. Un terrain nu comme le souvenir de la mort et de la souffrance millénaire. …
    trangement beau, aussi, o˘ les enfants d'aujourd'hui, juifs ou arabes, pouvaient jouer au football, *insouciants des terreurs enfouies dans le sol qui les portait, mais certainement prêts à en découdre avec celles à
    venir...
    Mais, surtout, le spectacle était, comme toujours, dans la lumière.
    Jérusalem est faite de lumière. D'une lumière, devrais-je dire. L'altitude ainsi qu'une brise presque constante et capable de tourner à la tempête en décembre ou en janvier chassent la pollution de la Sainte Cité. Ici, rien ne filtre la puissance solaire. Elle est si violente, si pure, qu'en été
    l'on quête l'ombre des ruelles plus pour le repos des yeux que pour un espoir de fraîcheur. Les textes anciens racontent que, lorsque le Temple était encore dressé, à chaque aube, les portes en devenaient pour quelques instants invisibles aux yeux des habitants de la ville.
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    L'or qui les recouvrait se muait en une incandescence aveuglante dans le soleil levant; nul regard ne pouvait soutenir la splendeur conjuguée de la lumière céleste et de la matière..
    J'étais ainsi plongé dans cette beauté qui s'offrait à moi comme dans mes habituelles pensées - et non moins fréquentes réflexions sur les appels bibliques à la réminiscence, les cent soixante-neuf " Souviens-toi ", les cent soixante-neuf Zakhor, comme si les Sages, tout en n'ignorant pas la fragilité de cette mémoire, la tenaient cependant pour le seul antidote contre le mal... - lorsqu'un bruit me fit sursauter sur ma droite. En une fraction de seconde je songeai à toutes les mises en garde de Hopldns, m'attendant à voir surgir je ne sais quelle cohorte de tueurs. La portefenêtre ne s'ouvrit que sur l'Américain. E m'adressa un bruyant hello! de bienvenue. Ses longues jambes franchirent avec aisance la murette séparant nos terrasses; à son &ont soucieux, je devinai que quelque chose n'allait pas. Nous échange‚mes quelques mots sur nos voyages respectifs avant que je lui demande :
    - ¿ votre mine, je devine que vous allez m'annoncer une mauvaise nouvelle.
    - Non, non... Pas vraiment...
    ¿ quoi succéda un silence suffisant pour démentir cette protestation.
    - Mon cher Tom, je ne veux pas être curieux à mauvais escient, mais je vous rappelle que nous sommes désormais, comme on dit en France, dans la même galère. Si quelque chose tie va pas, il vaut mieux m'en avertir... Et surtout ne craignez pas de me faire peur. Gr‚ce à vous, je sais tout ce que je risque, assis mr cette terrasse, et que désormais ma vie ne tient qu'à
    un fil!
    Il esquissa un sourire et leva la main comme s'il repoussait une méchante pensée.

    - Non, il ne s'agit de rien d'˘nportant. Juste une rencontre Jésagréable.
    je me suis rendu au bureau du 7 imes pour récupérer iios notes. Par malchance, la fille qui a réceptionné mon e-mail nt une vraie sangsue. Le genre frustrée, incapable de faire une -nquête par elle-même et qui croit que le métier de journaliste ,onsiste à faucher les informations des autres... Elle doit être
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    rivée à son ordinateur et passer ses journées à espérer que la bonne affaire lui tombe toute rôtie d'un site Intemet!
    - Ah ... je vois. Une version contemporaine de la providence, en quelque sorte, fis-je, amusé par sa colère.
    - Ces gens-là deviennent la plaie de notre métier. Elle voulait absolument savoir pourquoije suis ici, pourquoi mes documents étaient codés et ainsi de suite. Vous l'auriez vue! La discrétion personnifiée. Elle a même envoyé
    un fax à New York!
    - Donc, elle sait?
    Cette fois, Tom se détendit et rit franchement.
    - Non! Ils lui ont répondu que je ne faisais plus partie de la rédaction...
    C'était convenu avec Bernstein. Elle a deviné qu'il y avait quelque chose.
    Et comme elle s'imagine que je suis sur la touche, elle espère en profiter.
    Bon, c'est sans importance!... Au fait, j'ai loué une voiture.
    - Déjà?
    - Un 4 X 4 Toyota. Pas tout neuf mais en bon état. C'est ce qu'il nous faut. Aucune raison de lambiner! D'ailleurs, puisque vous êtes là et que j'ai la disquette, j'aimerais bien que nous fassions à nouveau le point. je voudrais aller un peu en reconnaissance, savoir au moins à quoi ressemble ce djebel alMintar...
    - Il est tard, vous ne pensez pas ? protestai-je faiblement. Nous commencerons demain. je n'ai pas encore défait mes

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