Les Mystères de Jérusalem

responsable du risque qu'il prend. Pas celui qui l'écoute! Ne renversez pas les valeurs, sergent!
    - Le problème, poursuivit Merlent sans accorder la moindre attention à
    Bernstein, c'est qu'Adjashlivi semblait avoir encore d'autres informations que celles dont vous avez fait état dans vos articles. Après l'avoir tué en pleine rue, le tueur a pris le temps de récupérer son ordinateur portable...
    - Et comme nous aussi nous avons quelques indics, même à Brighton Beach, intervint le lieutenant Bervetti, nous savons que la mort de ce garçon n'est pas seulement une punition. C'est aussi un acte préventif..
    - Savez-vous de quelles informations il s'agit, monsieur Hopkins ? Des informations suffisamment importantes pour valoir la mort d'un homme?
    demanda Merlent en baissant la voix. Vous semblez suggérer que ce garçon était presque un ami pour vous... Il a certainement d˚ vous confier plus de choses que vous ne pouviez en révéler professionnellement...
    Il y eut un silence pendant lequel six yeux se braquèrent sur Tom. Un silence qui pesait aussi lourd que la vie perdue d'Aaron. Tom crut que sa voix ne franchirait jamais sa gorge.
    - Aaron était un type formidable... Rien de ce que vous imaginez. Mais il ne me confiait pas tout et nous n'avions pas d'autres articles en projet...
    - " iYous n'avions... " ? attaqua aussitôt Bervetti, d'un air faussement étonné. Vous écriviez vraiment à deux mains... ?
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    - zuu-on ne vous -aurait jamais confié un millième de ce qu'il savait, éclata Tom. Parce qu'il était convaincu qu'il vous faudrait cent dix ans pour vous bouger les fesses! Vous savez aussi bien que moi dans quelles conditions son père et sa soeur ont été massacrés. Pendus par les pieds et décapités. Il y a presque deux ans, aujourd'hui, et le commissariat du 60'
    district n'a même pas été capable de mettre deux flics sur l'enquête! Aaron se vengeait, heutenant. Il savait ce qu'il faisait. Ces articles, il les voulait. Pour faire ce dont vous êtes incapables : sortir la vérité de son trou et rétablir son honneur!
    - En vous faisant confiance. Ce qui lui a réussi, on dirait! ricana Bervetti.

    - «a suffit, lança Bernstein en levant les mains en direction de Irorn.
    - «a ne sert à rien de s'énerver, opina Merlent. Vous n'avez )as tout à
    fait tort, Tom. Mais ce qui était vrai en 94 ne l'est plus tujourd'hui. Le FBI a sérieusement l'Organizatsiya en ligne de nire. Tout ce que nous vous demandons, e est de collaborer. *ourquoi ont-ils pris l'ordinateur d'Aaron?
    qu'y avait-il de si mportant dedans ?
    Tom, Aaron... Les prénoms après les insultes! Pour un peu, Jerlent allait bientôt le prendre dans ses bras! Tom soupira.
    - J'en sais rien. On ne s'est pas vus ces dernières semaines. vlême pas parlé au téléphone... Vous devez le savoir!
    Bervetti leva les yeux au ciel. Il n'en croyait pas un mot. E fit m pas en direction de la salle de rédaction, qui se remplissait. ,es éclats de voix sortant du bureau de Bernstein devaient ommencer à y faire leur effet.
    - De toute façon, grinça le lieutenant du NYPD, vous serez ité comme témoin, Hopkins. Et vous pouvez vous tortiller dans )us les sens pour éviter les éclaboussures, vous aurez quand iême la mort de ce garçon sur la conscience pour le restant de os jours!
    Ir
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    Tout commence, toujours, par le coeur. Il m'a fallu quelque soixante ans pour le comprendre. jusque-là, je le tenais pour le lieu o˘ naissent les émotions : une colère le perce, un chagrin le brise, un bonheur l'élève. Et j'aimais imaginer que dans le coeur de chacun ne résident que générosité, bien et justice. Il me restait à apprendre, jusque dans ma chair, que notre coeur est un muscle, que dans sa pulsation il enserre notre destin, le souffle de la vie et la violence de la mort.
    C'était une belle journée de mars. L'air de Paris était frais, mais le soleil vous réchauffait le visage et traçait des ombres légères. Comme chaque matin j'étais allé prendre mon petit déjeuner place des Vosges, lisant quelques journaux et humant l'atmosphère du jour. ¿ dix heures j'avais rendez-vous avec mon ami André N. à qui j'avais promis quelques copies de textes anciens pour une conférence qu'il préparait sur les " …
    crits de voyageurs du haut Moyen I&ie ".
    J'étais de retour chez moi un peu avant notre rendez-vous. Dix heures passèrent. Corrime à son habitude, André était en retard. La veille au soir j'avais préparé à son